Le maintien des filles à l’école constitue « un véritable problème’’ à Nguer Mandah, un village du département de Kaffrine (centre), a estimé le gouverneur de la région Jean Baptiste Coly, invitant les populations locales à cesser certaines pratiques comme le mariage précoce, jugé néfaste pour leur scolarisation.

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« Le maintien des filles à l’école est un véritable problème à Nguer Mandah. Dans ce village de Kaffrine, lorsqu’on regarde les statistiques, les filles sont très nombreuses’’ lors des premières années à l’école, « mais elles sont minoritaires les dernières années », a-t-il fait observer.  

Selon Jean Baptiste Coly, cette situation s’explique surtout par la prévalence des mariages précoces dans ce village.   

Il procédait au lancement officiel de la Semaine nationale de la petite enfance à Nguer Mandah, dans le département de Kaffrine, une cérémonie organisée en partenariat avec l’ONG World Vision et à laquelle ont participé notamment plusieurs autorités administratives.  

Etaient également présents, des représentantes de la SCOFI, comité national de scolarisation des jeunes filles, Sette Diop, maire de Diokoul, dont dépend Nguer Mandah, entre autres invités.  

Selon Jean-Baptiste Coly, cette Semaine nationale a été démarrée à Nguer Mandah « juste pour encourager la population à s’intégrer dans le processus scolaire surtout à maintenir les filles à l’école ».  

Dans ce village situé à 37 kilomètres de Kaffrine, « il y a un taux de déperdition scolaire très élevé. Il y a aussi des mauvaises pratiques traditionnelles et d’autres causes qui ne sont pas bien appréhendées », a fait valoir le chef de l’exécutif régional, selon qui les mariages précoces « ravagent les établissements » de Nguer Mandah.   

« Il y a quelques années, ce qui était bon ne l’est plus aujourd’hui. Nous devons être capables de libérer ce qui n’est plus actuel. Nous lançons un appel pour que pratiques cessent », a encore insisté Jean Baptiste Coly.   

Une telle perspective « ne signifie pas abandonner nos cultures et nos valeurs ancestrales, et ne signifie non plus que nous nous sentons inférieurs aux européens ».   

« Nous devons simplement opérer des choix. Et les choix que nous opérons doivent nous permettre de développer notre vie, a-t-il ajouté. Nous pouvons à la fois épouser ce que nous donne les autres et engager ce qui est bien ».  

Le gouverneur a donné en exemple la Chine, une puissance économique mondiale qui « n’a pas abandonné sa culture et ses pratiques, au contraire elle les a développées ».   

Au Sénégal également, « nous avons de très belles références pour pouvoir développer notre culture », a-t-il conclu.

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