Twitter a fait l’objet d’une campagne d’influence de l’armée nigériane. Au Nigeria, les réseaux sociaux sont au cœur d’une bataille d’influence, plus de deux semaines après la répression brutale du mouvement de protestation de la jeunesse contre les violences policières et pour une meilleure gouvernance dans le pays.

Depuis deux semaines, les autorités nigérianes multiplient les déclarations en faveur d’un contrôle accru d’internet dans le pays. Un objectif affiché depuis plusieurs années par les officiels nigérians.

Quelques heures après l’intervention des forces de sécurité sur le péage de Lekki mardi 20 octobre, l’armée nigériane a commencé à publier sur Twitter des captures d’écran d’articles faisant état d’une intervention des militaires, tous systématiquement barrés des mots « Fake News » en lettre rouge.

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Dans les jours qui ont suivi, les messages gouvernementaux ont commencé à être relayés massivement sur le réseau social, qui était jusque-là monopolisé par les militants du mouvement #EndSARS.

Réseaux sociaux sont au cœur d’une bataille d’influence de l’armée du Nigeria

La spécialiste des questions de sécurité Tanwa Ashiru explique qu’il s’agit d’une stratégie récurrente des autorités nigérianes, dont les éléments de langage sont diffusés via une multitude de faux comptes. Désormais, le gouvernement nigérian semble bien décidé à relancer son offensive contre les réseaux sociaux.

« Nous devons réguler les réseaux sociaux qui ne doivent pas devenir le relai de fausses informations et d’incitations à la haine », a notamment déclaré le ministre de l’Information et de la culture.

Les gouverneurs du Nord du pays se sont également prononcés officiellement en faveur de telles mesures de contrôle. Ces menaces ne sont pas nouvelles au Nigeria, où plusieurs projets de loi visant à encadrer l’usage des réseaux sociaux ont été déposés depuis 2015.

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