Revue de presse du 3 avril 2020 Covid-19 Les journaux commentent l'adoption de la loi d’habilitation
Revue de presse du 3 avril 2020 Covid-19 Les journaux commentent l'adoption de la loi d’habilitation

Adoption de la loi d’habilitation fait couler beaucoup d’encre dans les tabloïd. Les journaux parvenus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) reviennent dans leur majorité sur l’adoption la veille par les députés du projet de loi habilitant le président de la République à prendre par ordonnance, des mesures relevant du domaine de la loi pour faire face à la pandémie du Covid-19.

Dans la guerre contre le Covid-19, ‘’l’Assemblée nationale livre toutes les armes à Macky Sall’’, indique à sa Une le journal L’AS.

’’Un boulevard est ouvert pour le chef de l’Etat afin de combattre efficacement la propagation du Covid-19 dans le pays. L’Assemblée nationale a délibéré, hier, exceptionnellement avec un nombre limité de députés pour se conformer aux mesures barrières. Ainsi, les 33 députés présents à l’hémicycle ont voté à l’unanimité le projet de loi d’habilitation’’, précise le journal.

Citant le président de l’Assemblée nationale, la publication fait savoir qu’en vertu de l’article 69 de la Constitution et de la Loi 69-29 du 29 avril 1969, le chef de l’Etat a déclaré l’état d’urgence et que tous les actes réglementaires nécessaires ont été pris.

‘’A ce stade, il convient de compléter cet arsenal juridique et réglementaire par une Loi d’habilitation qui permette d’étendre les pouvoirs du président de la République, aux fins de lui donner tous les outils que requiert le contexte exceptionnel que nous vivons actuellement’’, explique Moustapha Niasse dans des propos rapportés par le journal.

Macky Sall prend ’’les pleins pouvoirs’’ pour disposer de nouveaux leviers liés au budget, aux finances, à l’économie, au social, à la santé et à la sécurité, souligne La Tribune en relayant à son tour le président de l’Assemblée nationale, lequel salue ‘’la mobilisation autour de l’essentiel enregistrée dans tous les segments de la nation, y compris la classe politique’’.

Tirant les conséquences du feu vert de l’institution parlementaire au chef de l’Etat, Le Témoin use de la langue wolof à sa Une : ’’Moy Bour Moy Boumi’’ (Il est Roi et il défait).

’’A la fois Premier ministre (président de) l’Assemblée nationale et président de la République avec de très larges prérogatives, Macky Sall détient désormais tous les pouvoirs de la République’’, note le journal.

La publication fait toutefois remarquer que l’habilitation de ’’tous ordres’’ voulue par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall pour le président de la République a été rejetée par l’Assemblée nationale.

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’’Les parlementaires ont voté un amendement pour habiliter le chef de l’Etat à légiférer uniquement dans le domaine précis de la lutte contre le covid19 et de prendre des mesures d’ordre économique, financier, budgétaire, sécuritaire et sanitaire’’, relève Le Témoin dans ses colonnes.

Dans cet élan unitaire affiché par la classe politique, Walf Quotidien note quelques voix discordantes, évoquant notamment ‘’un tir de barrage du PUR, du PASTEF et du mouvement Tekki’’, des formations politiques de l’opposition.

’’Les parlementaires ont voté la loi d’habilitation, mais des députés du Pur, Ousmane Sonko et Mamadou Lamine Diallo se sont abstenus. Ils soulignent que cette loi renforce davantage les pouvoirs de Macky Sall qui va réduire l’Assemblée nationale à sa plus simple expression’’, croit savoir le journal du Groupe WalFadjri.

Sud Quotidien résume ainsi la situation : ’’Macky Sall confine l’école et perfuse les daara (écoles coraniques) et s’offre une carte blanche à l’Assemblée nationale’’.

En plus de relayer l’adoption par les députés de la loi d’habilitation la publication du groupe Sud Communication se fait écho de la décision prise la veille en Conseil des ministres de reporter au 4 mai la rentrée scolaire initialement prévue le 6 avril.

Adoption de la loi d’habilitation à la loupe… 

’’Les élèves et étudiants vont devoir prolonger leurs ’vacances’ imposées par le covid-19. Alors que la reprise était prévue ce 6 avril, elle n’aura finalement lieu que le 4 mai prochain. Ainsi, en a décidé le président de la République, Macky Sall, lors du conseil des ministres tenu en visioconférence hier, mercredi’’, fait observer le journal.

Il indique par ailleurs que le chef de l’Etat a annoncé le déblocage de 330 millions de francs Cfa destinés à l’achat de denrées alimentaires pour venir en aide aux écoles coraniques.

Sur le front de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus au Sénégal, Enquête met en avant le professeur Moussa Seydi, l’infectiologue présenté par le journal comme étant ‘’le rempart’’.

’’Au Sénégal, toute la stratégie médicale contre le coronavirus repose sur lui. Professeur Moussa Seydi est, depuis quelques jours, au centre de toutes les attentions. La moindre de ses prises de parole est guettée, en ces temps où le Covid-19 étend ses tentacules et n’épargne personne, signale le quotidien.

’’L ’infectiologue, rappelle Enquête avait été aux avant-postes, lors de l’épidémie d’Ebola. Le voici de nouveau au front contre la pandémie. Peint par ses amis et collègues comme une personne humble, un travailleur acharné et un leader pragmatique, il demeure l’espoir de tirer le pays de cette mauvaise passe’’.

Quelque 190 cas de Covid-19 ont été détectés au Sénégal depuis l’apparition de la maladie dans le pays. A ce jour, un décès a été enregistré, un malade a été évacué à l’étranger alors que 45 ont été déclarés guéris, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

A ce sujet, Source A signale ‘’les cas qui font trembler’’ les autorités sanitaires. Il s’agit, selon le journal, des malades qui ont ‘’une relation de longue date’’ avec l’alcool, le tabac ou qui traînent des maladies comme le diabète, l’hypertension, entre autres pathologies.

’’Si le ministre de la Santé et ses Services sont en train de réaliser des miracles, avec à la clé, 45 guérisons, il n’en demeure pas moins que, chaque matin, ils implorent le ciel, pour ne pas enregistrer une certaine catégorie de patients’’, écrit Source A.

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