Le chroniqueur de télévision Jeremstar à Paris, le 5 octobre 2017
Le chroniqueur de télévision Jeremstar à Paris, le 5 octobre 2017

Une plainte a été envoyée lundi à Nîmes pour « viol sur mineur » à l’encontre d’un proche du chroniqueur TV et personnalité des réseaux sociaux Jeremstar, qui est également visé dans cette procédure, a-t-on appris mardi auprès de l’avocat toulousain du plaignant.

« Un jeune étudiant en droit de 18 ans a dénoncé des faits graves dont il a été victime » lorsqu’il était mineur, a indiqué à l’AFP l’avocat Kamel Benamghar, précisant qu’il avait déposé plainte par courrier auprès du procureur de Nîmes.

La plainte contre Pascal Cardonna, un cadre nîmois de France Bleu, proche de Jeremstar, dénonce des faits de « viol aggravé », « corruption de mineur », « agression sexuelle » et « recours à la prostitution ». Jeremstar, de son vrai nom Jeremy Gisclon, est également visé dans la procédure, a précisé l’avocat.

Selon Me Benamghar, son client, qui est « extrêmement déterminé », a « décidé de confier cette affaire à la justice ».

Selon le site Nouvelobs auquel le jeune homme s’est confié, les faits se sont déroulés le 16 février 2016 lors d’une soirée, à laquelle participait Jeremstar, dans la villa de Pascal Cardonna dans les environs de Nîmes.

Le jeune plaignant affirme avoir été drogué lors de la soirée puis de s’être réveillé le lendemain dans le lit de M. Cardonna, alors qu’il avait tenté de l’éconduire à plusieurs reprises au cours de la soirée.

Selon Me Benanghar, son client a d’abord essayé de dénoncer ces faits alors qu’il était encore mineur « autrement que devant les autorités constituées », principalement à travers les réseaux sociaux, avant de venir le voir avec des « éléments importants et concordants ».

« On était loin de soupçonner que dans une ville comme Nîmes ces choses-là peuvent se passer », a encore indiqué l’avocat.

« J’ai reçu d’autres personnes » qui « dénoncent des faits de même ressort », a déclaré Me Benamghar, qui étudie la possibilité d’autres plaintes.

L’affaire avait démarré mi-janvier avec une avalanche de tweets présentant notamment une vidéo à caractère sexuel où apparaît Jeremstar et des extraits de conversations privées, relayant des accusations graves de détournement de mineur contre Pascal Cardonna.

Le parquet de Paris a ouvert mercredi dernier une enquête pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » suite à ces publications.

Selon l’avocate de Jeremstar, Aude Weill-Raynal, le chroniqueur a déposé mardi la dernière de ses trois plaintes pour dénonciation calomnieuse et diffamation.

Ces accusations ont suscité des centaines de milliers de messages sur les réseaux sociaux, selon l’agence Visibrain, sous le mot-clé #Jeremstargate.

Le blogueur s’est parallèlement mis en retrait de l’émission de Thierry Ardisson sur C8 où il est chroniqueur.

De son côté, Pascal Cardonna a dénoncé des « attaques diffamatoires et mensongères ». Il a indiqué à l’AFP avoir lui aussi déposé plainte « pour diffamation et atteinte à la vie privée » auprès du procureur de la République de Nîmes.

Son employeur France Bleu précisait mardi, dans un communiqué, qu’il n’appartient pas à la radio publique « en tant qu’employeur, de commenter des faits pouvant impliquer ses salariés et relevant de leur sphère privée, ni d’anticiper, d’une quelconque manière, sur le travail des autorités de police et de justice dans le respect de la présomption d’innocence ».

Jeremstar s’est fait connaître en publiant à un rythme frénétique des informations sur la téléréalité et des extraits de sa vie sur Snapchat, qui ont fait de lui le Français le plus suivi sur le réseau social.

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