Au moins 2 000 habitants de Sirgadji et Arbinda fuyant les attaques menées dans le nord du pays sont arrivés à Ouagadougou, selon les autorités communales de la capitale burkinabè.

Ces personnes ont fui les attaques récurrentes menées dans ces localités dont la dernière, survenue dimanche, a fait 19 morts.

Des femmes et des enfants installés dans une salle de classe, assis à même le sol, à Ouagadougou, a constaté le correspondant de BBC Afrique.

Des bagages et quelques sacs de vivres sont rangés au fond d’une salle.

« Trois fois, ils sont venus nous dire que si nous ne quittons pas, ils vont nous tuer. Ils ont dit qu’ils vont tuer nos maris et nous prendre en mariage. Nous ne voulons pas être des épouses de djihadistes. C’est pourquoi nous avons fui », explique Mamounata Sawadogo, qui fait partie des déplacés.

Sous un arbre à l’extérieur d’un bâtiment réservé aux déplacés, Issiaka Sorba est entouré de plusieurs hommes. Sa famille a échappé à une attaque menée à Botodji, dans le nord du pays.

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« Ils nous ont attaqués et ont tué plusieurs personnes. Certains sont toujours portés disparus. Quand ils arrivent, ils ouvrent les portes des maisons, tirent à bout portant sur les occupants. Mais ce sont les hommes qui sont surtout ciblés », témoigne M. Sorba, parlant des assaillants.

Des écoliers font partie des déplacés. Zoubérou Saréba, lui, ne passera pas l’examen du certificat d’études primaires, qui se tient depuis mardi au Burkina Faso.

Des groupes armés ont sommé les enseignants de quitter le village et l’école de Zoubérou Saréba, selon le témoignage de ce dernier.

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A Ouagadougou, certains déplacés ont trouvé des familles pour leur accueil. D’autres sont hébergées dans des mosquées.

Siméon Sawadogo, le ministre burkinabè de l’Administration territoriale, a promis d’aider à la prise en charge des déplacés.

Les attaques ont fait plus de 150 000 déplacés au Burkina Faso. Mais c’est la première fois que les habitants des localités visées décident de se réfugier à Ouagadougou.

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