Aulas: « Beaucoup d’inertie » dans la gestion du football pro

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Les principaux transferts du mercato d'hiver
Les principaux transferts du mercato d’hiver

« Il y a toujours beaucoup d’inertie » dans la gestion du football professionnel français, a souligné jeudi l’influent président de l’Olympique lyonnais Jean-Michel Aulas, pour justifier la volonté des clubs de l’élite de changer une nouvelle fois la gouvernance.

Q: Quel était le sens de la réunion entre clubs de Ligue 1 organisée jeudi?

R: « Il fallait s’organiser pour savoir quels étaient les objectifs à moyen et à long terme, et tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut s’affranchir quand même d’un certain nombre de freins, de résistances à caractère politique, pour aller vers du management, de l’entrepreneuriat. Et dire qu’à moyen terme, il fallait que le développement commercial, marketing des clubs de première division soit sous la responsabilité d’un CEO (un PDG) qui aurait tout pouvoir pour prendre des décisions indépendamment des forces et des puissances des uns et des autres. »

Q: Jugez-vous que les choses n’avancent pas assez vite à l’heure actuelle?

R: « Je ne peux pas dire les choses comme ça parce que je ne suis plus à la Ligue. (…) Ce dont je me rends compte, c’est que la réforme qui avait été adoptée par la dernière assemblée générale et qui donnait le pouvoir à un bureau constitué des clubs ne fonctionne pas. J’essaye d’analyser les choses par rapport à ce qui se passe au niveau européen et on voit que les Ligues qui fonctionnent bien sont celles qui ont une structure en filiale commerciale, indépendante des aspects politiques et du pouvoir d’une manière générale. »

Q: Ces statuts prévoyaient que le directeur général de la LFP gère l’exécutif et le commercial, et que la présidence serait plus honorifique. En est-on toujours là aujourd’hui?

R: « J’ai l’impression que la réforme n’est pas complètement appliquée. Mais ne participant pas ni aux réunions du conseils, j’écoute seulement ce que me disent les représentants, administrateurs et présidents de club et effectivement, on a l’impression que les choses n’avancent pas tellement dans ce sens-là. Je ne veux pas perdre mon temps à critiquer les choses auxquelles je ne participe pas, mais je vois qu’il y a toujours beaucoup d’inertie. »

Q: Est-ce que la personnalité de la présidente de la LFP Nathalie Boy de la Tour est mise en cause?

R: « Non je n’ai pas dis cela. Aujourd’hui on manque d’agilité et dans la vie normale, en particulier dans les entreprises, on sait que pour être réactif, pour être pertinent, performant, il faut être agile. On a l’impression qu’il y a un manque d’agilité, de réactivité.

J’ai quitté la Ligue il y a un an pour aller à la FFF, où la je me rends compte les choses avancent. Je prends beaucoup de plaisir à travailler là-bas. Les cadres de la FFF sont d’une efficacité extrême, très complémentaire. »

Propos recueillis en marge d’une conférence sur l’économie du football professionnel à Paris.

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