Toujours égale à lui-même. Le verbe plein de surprise… Ah oui. Bis repetita ! Le député Ousmane Sonko n’a pas dérogé, chiffres à l’appui, à son habitude. Lors de son intervention dans le cadre du vote du projet de budget du département de la santé arrêté à 191 milliards cette année, le président de Pastef a livré des statistiques “alarmantes” sur ce secteur.

Sélectionné pour vous :Cheikh Tidiane Gadio recadre Ousmane Sonko

« Nous avons un médecin généraliste pour 59 000 habitants, la où les normes sont à 1 pour 10 000 habitants. On a une sage femme pour 10 000 habitants là où les normes sont à une pour 6 000 habitants. Nous avons un infirmier pour 11 000 habitants là où les normes sont de 1 sur 3 000. Nous sommes donc très loin des normes. Nous sommes, à peu près, dans le même schéma avec les établissements hospitaliers où on a 1 hôpital pour 470 mille habitants là où les normes sont à 1 pour 150 000 », renseigne le député.

« Les dépenses pour santé représentent 1,47% du Pib. Ce qui me préoccupe le plus, c’est qu’il n’y a pas suffisamment de fonds alloué à la santé. Aujourd’hui les dépenses de l’Etat pour la santé représentent 1,47% du Pib. Comparer au États-Unis, à la la France ou on est à 17%, 11%. Encore que ces pays ont un système sanitaire très performant. Nous considérons que les 191 milliards alloués à la santé sont très insuffisants par rapport aux besoins des Sénégalais », ajoute-t-il.

L’ancien candidat à la présidentielle regrette le peu de place accordée à ce secteur par le régime de Macky Sall. “Dites moi quel est l’agencement budgétaire, je vous dirai quelles sont vos priorités. La santé, en termes de dépenses, est à la 7ème place. Je ne peux pas comprendre dans un pays comme le Sénégal que les infrastructures et le transport viennent avant la santé. Que le ministère du pétrole et de l’énergie viennent avant la santé. Que les forces armées viennent avant la santé. Vous me direz que pour les infrastructures, évidemment avec nos amis bailleurs, on considère que la santé n’est pas un investissement rentable, ce qui n’est pas le cas pour les infrastructures », conclut-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici