Le chef de l’Etat Macky Sall revendique un bilan « globalement très positif » en 6 ans de présidence dans un contexte marqué par les remous du front social et politique mais surtout à un an de la fin de son contrat avec les Sénégalais.

Macky Sall, premier président du Sénégal né après l’indépendance, a été élu pour un mandat de 7 ans le 25 mars 2012 au second tour de l’élection présidentielle face à Me Abdoulaye Wade, par 65,8 % des électeurs.

Depuis sa prestation de serment le 2 avril 2012 au King-Fahd Palace de Dakar, le président Sall met en œuvre le Plan Sénégal émergent (PSE) devenu le cadre de référence des politiques de développement visant à conduire le Sénégal sur la voie de l’émergence à l’horizon 2035.

Le PSE repose sur trois piliers ou axes stratégiques : La transformation structurelle des bases de l’économie, la promotion du capital humaine et la bonne gouvernance et l’Etat de droit

Grâce à de nombreuses initiatives, le taux de croissance a repris des couleurs et est projeté à 7% en 2018.

L’on peut relever une vaste politique de développement des infrastructures routières, la création d’une nouvelle ville à Diamniadio dans la région de Dakar, la mise en service de l’aéroport international Blaise Diagne, le futur Train express régional (TER), la mise en œuvre de différents programmes : Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), PUMA, PROMOVILLES, etc.

Il y a aussi le programme de couverture maladie universelle et de bourses familiales, la carte d’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap, etc.

Dans son édition de samedi, le quotidien Enquête met en exergue « l’an 6 du magistère » de Macky Sall et titre : « A la croisée des chemins ».

« Les plus grandes réussites du régime sont sans doute le taux de croissance, les infrastructures et la maîtrise de l’électricité » note le quotidien qui signale qu’à « moins d’une année de la présidentielle de 2019, le front syndical est toujours aussi bouillant ».

Interrogé par la RFM, vendredi dans l’émission « RFM matin », Macky Sall a revendiqué un « bilan globalement très positif » même si selon lui « il appartient aux Sénégalais d’évaluer » son action.

« Il appartient aux Sénégalais d’évaluer mon travail. Je ne veux pas m’auto-évaluer. Même si je dois évaluer ce que j’ai fait en 6 ans par rapport à ce qui a été fait avant, puisqu’un bilan c’est aussi un avant et un après, je dois objectivement dire que le bilan est globalement très positif », a dit le chef de l’Etat.

’’La preuve, c’est notre croissance économique, mais surtout les politiques d’inclusion sociale, le soutien aux populations déminues, le soutien au pouvoir d’achat. Depuis 2012, les prix des denrées de première nécessité n’ont pas connu d’augmentation », a-t-il salué.

’’Rappelez-vous les problèmes d’électricité, c’est derrière nous, rappelez-vous le grand problème de la Casamance », a lancé Macky Sall, ajoutant : « On peut être fier de ce qui a été fait, mais mon ambition est plus importante que ce qui a été déjà fait ».

’’Mon ambition est de faire du Sénégal un des plus grands pays africains en matière de croissance économique, d’émergence et de modernisation, tout cela dans une politique inclusive et dans un Etat de droit’’, a dit le chef de l’Etat.

’’Nous sommes sur le chemin, nous n’avons pas fini le travail, mais nous pouvons, si nous devons comparer par rapport au passé, être fiers. Nous restons encore plus motivés pour l’atteinte des objectif », a dit Macky Sall.

Mais le président Sall fête ses 6 ans à la tête de la magistrature dans un contexte marqué par les remous du front social et politique alors qu’il tentera dans un an de renouveler son contrat avec les Sénégalais.

Le secteur de l’éducation est fortement perturbé par le mouvement de l’intersyndicale du G6 qui exige « l’augmentation substantielle de toutes indemnités notamment celles du logement et le respect de tous les accords signés ».

Sur le plan politique pouvoir et opposition ont des divergences au sujet de l’organisation des élections. L’opposition sous la houlette de l’Initiative pour des élections démocratiques (IED) ne veut pas que le ministre de l’Intérieur, un responsable de l’Alliance pour la République (ARP), soit l’organisateur des élections.

Elle a annoncé un rassemblement devant l’Assemblée nationale le jour du vote du projet de loi instituant le parrainage des candidats à l’élection présidentielle.

Si cette réforme constitutionnelle est adoptée, toute candidature, qu’elle émane d’un parti politique ou d’un candidat indépendant, doit être parrainée par 1% du fichier général, a déclaré récemment le Garde des sceaux, ministre de la justice, Ismaïla Madior Fall. Il a expliqué que si l’on a un fichier de 6,5 millions d’électeurs, le candidat doit alors avoir un parrainage de 65 mille électeurs.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici