Un soldat burkinabè monte la garde à l’extérieur du Splendid Hotel qui a été attaqué à Ouagadougou, au Burkina Faso, le lundi 18 janvier 2016. © Sunday Alamba/AP/SIPA

L’état-major de l’armée burkinabè a demandé à la France et aux autres pays intervenant dans le pays, de l’informer désormais de tout déplacement d’aéronefs, faute de quoi ceux-ci seraient considérés comme « ennemis ».

« Des aéronefs non identifiés survolent nos bases et zones d’opération. (…) Désormais, des instructions ont été données aux unités déployées pour qu’ils soient considérés comme ennemis et traités comme tel », a écrit le chef d’état-major général des armées du Burkina Faso, le général de brigade Moïse Miningou, dans un courrier adressé le 15 novembre à l’attaché de défense de l’ambassade de France à Ouagadougou.

« Par conséquent, nous vous prions de bien vouloir nous informer 48 heures à l’avance, de tout déplacement de vos aéronefs dans ces zones et en coordination avec l’Armée de l’Air et l’État major général des armées », assène le général. Le texte, qui a fuité sur les réseaux sociaux, a enflammé la toile burkinabè, sur fond de montée d’un sentiment anti-français dans un Sahel où la situation sécuritaire s’aggrave.

Le courrier adressé à l'attaché de défense à l'ambassade de France par le chef d'état-major burkinabè, le 15 novembre 2019. © DR
Le courrier adressé à l’attaché de défense à l’ambassade de France par le chef d’état-major burkinabè, le 15 novembre 2019. © DR

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