L1 : le coup de gueule de Didier Deschamps sur les entraîneurs français. Ce lundi, l’OL s’est séparé de Laurent Blanc. C’est le premier coach de L1 à être remercié cette saison. Pour le remplacer, les Gones pensent à Gennaro Gattuso, un technicien étranger. Questionné au sujet des entraîneurs français et leur valorisation en Ligue 1, Didier Deschamps n’a pas mâché ses mots en conférence de presse.
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Coup de gueule de Didier Deschamps en L1 sur les entraîneurs français
Didier Deschamps, le sélectionneur de l’équipe de France, a poussé un coup de gueule contre le manque de reconnaissance des entraîneurs français dans le monde du football.
Il a dénoncé le fait que les techniciens français soient souvent sous-estimés ou ignorés par rapport à leurs homologues étrangers, qui bénéficient d’une meilleure image et d’une plus grande confiance.
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«Je me suis déjà exprimé là-dessus. Je le regrette profondément car je trouve que l’entraîneur français n’est pas valorisé. Je ne critique pas la compétence des entraîneurs étrangers. Des entraîneurs qui ne connaissent pas la Ligue 1, qui ne connaissent pas la langue française… je trouve qu’on accorde beaucoup de crédit à un entraîneur étranger alors qu’on est beaucoup plus radical avec un entraîneur français. C’est regrettable. » Le message est passé !
Manque de reconnaissance des entraîneurs français dans le monde du football
« Je trouve ça dommage, voire injuste, que les entraîneurs français ne soient pas plus considérés et respectés. On a des compétences, on a des résultats, on a des titres, mais on n’a pas la même considération que les entraîneurs étrangers. On est toujours mis en doute, critiqués, remis en cause. On n’a pas la même liberté, la même tranquillité, la même confiance que les autres« , a-t-il déclaré dans une interview accordée à L’Équipe.
Didier Deschamps a pris pour exemple son propre parcours, qui l’a vu remporter la Coupe du monde 2018 avec les Bleus, après avoir été champion de France avec l’Olympique de Marseille en 2010 et finaliste de l’Euro 2016 avec la France.
Il a estimé qu’il n’avait pas reçu la reconnaissance qu’il méritait pour ses succès, et qu’il était toujours jugé sur ses choix tactiques ou ses relations avec les joueurs.
« Je ne me plains pas, je constate »
« Je ne me plains pas, je constate. Je sais que je suis dans un métier difficile, exposé, où il faut assumer ses responsabilités. Mais je trouve que je n’ai pas la même reconnaissance que d’autres entraîneurs qui ont moins fait que moi. Je ne demande pas qu’on me fasse des louanges ou qu’on me mette sur un piédestal, mais qu’on me respecte pour ce que j’ai fait et ce que je fais », a-t-il affirmé.
Didier Deschamps a également évoqué la situation des autres entraîneurs français, qui peinent à trouver des opportunités dans les grands clubs européens ou dans les sélections nationales. Il a regretté que les dirigeants ou les médias ne leur fassent pas confiance, et qu’ils soient obligés de s’exiler à l’étranger pour faire leurs preuves.
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« Je trouve ça triste que les entraîneurs français ne soient pas plus sollicités par les grands clubs ou les grandes nations. On a des exemples de réussite, comme Zinédine Zidane au Real Madrid ou Arsène Wenger à Arsenal. Mais on a aussi des exemples d’échec, comme Laurent Blanc au Paris Saint-Germain ou Raymond Domenech avec l’équipe de France. C’est comme si on était catalogués comme des entraîneurs moyens, sans ambition, sans vision, sans personnalité. Alors qu’on a des qualités, des idées, des projets », a-t-il souligné.
« Je pense qu’il faut valoriser le travail des entraîneurs français »
Didier Deschamps a appelé à changer le regard porté sur les entraîneurs français, et à leur donner plus de crédit et de soutien.
Il a espéré que son parcours avec l’équipe de France puisse servir d’exemple et d’inspiration pour les jeunes générations de techniciens français.
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« Je pense qu’il faut valoriser le travail des entraîneurs français, et leur donner plus de chances et de moyens de s’exprimer. On a du talent, on a du potentiel, on a du savoir-faire. Il faut arrêter de nous comparer aux entraîneurs étrangers, et nous juger sur nos résultats et nos performances. Je suis fier d’être un entraîneur français, et j’espère que je peux contribuer à faire évoluer les mentalités et à faire progresser le football français », a-t-il conclu.
