Une intervention militaire au Niger c’est « une déclaration de guerre » au Burkina Faso et au Mali

0
3

Une intervention militaire au Niger serait « une déclaration de guerre » au Burkina Faso et au Mali. Dans un communiqué commun publié lundi soir, le Burkina Faso et le Mali ont affirmé qu’une intervention militaire au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum, président renversé par un putsch, serait considérée « comme une déclaration de guerre » à leurs deux pays. Dimanche, les dirigeant de la Cédéao avaient déclaré ne pas exclure un recours à la force si un « retour complet à l’ordre constitutionnel » n’était pas observé d’ici une semaine.

Intervention militaire au Niger serait « une déclaration de guerre » au Burkina Faso et au Mali

Intervention militaire au Niger serait une déclaration de guerre au Burkina Faso et au Mali
Intervention militaire au Niger serait une déclaration de guerre au Burkina Faso et au Mali

Le colonel malien Abdoulaye Maïga lors d’une déclaration à la télévision le 31 juillet 2023. Le Burkina Faso et le Mali dirigés par des militaires ont mis en garde lundi 31 juillet contre toute intervention militaire au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum, président renversé par un putsch.

Cette mise en garde survient au lendemain de la menace d’usage de « la force » proférée par les dirigeants ouest-africains, soutenus par leurs partenaires occidentaux, dont la France, ex-puissance coloniale dans la région, accusée par les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger de vouloir « intervenir militairement ».

→À lire aussi

Dans un communiqué commun, les gouvernements du Burkina et du Mali « avertissent que toute intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ».

Putschistes militaires au Niger pour un « retour complet à l’ordre constitutionnel »

tensions au Mali entre la CMA et la junte d’Assimi Goïta s’accentuent
tensions au Mali entre la CMA et la junte d’Assimi Goïta s’accentuent

Ils « préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la Cédéao (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ».

Ils ajoutent qu’ils « refusent d’appliquer » les « sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériennes » décidées à Abuja.

Dimanche, les dirigeants de la Cédéao ont fixé un ultimatum d’une semaine aux putschistes militaires au Niger pour un « retour complet à l’ordre constitutionnel », affirmant ne pas exclure un « recours à la force » si ce n’était pas le cas.

Ils ont également décidé de « suspendre toutes les transactions commerciales et financières » entre ses États membres et le Niger, et de geler les avoirs des responsables militaires impliqués dans le coup d’État.

Intervention militaire au Niger serait une déclaration de guerre au Burkina Faso et au Mali 1
Intervention militaire au Niger serait une déclaration de guerre au Burkina Faso et au Mali 1

→À lire aussi

Dans un communiqué séparé, la Guinée dont le gouvernent est également issu d’un coup d’État, « exprime son désaccord concernant les sanctions préconisées par la Cédéao, y compris une intervention militaire » et « a décidé de ne pas appliquer ces sanctions qu’il considère illégitimes et inhumaines ».

Conakry « enjoint la Cédéao à reconsidérer sa position ».

Par Kafunel Avec AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici