La noix de cajou ou anacarde

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La noix de cajou ou anacarde est le fruit de l’anacardier (Anacardium occidentale), arbre originaire du Nordeste brésilien et son amande comestible constitue le principal produit utilisé de cette plante. C’est un akène se développant en premier à l’extrémité d’un pédoncule juteux et comestible lui aussi qui est un faux-fruit appelé pomme de cajou.

L’AFRIQUE LEADER MONDIAL

L’Afrique produit plus de 50 % de la production annuelle mondiale de noix de cajou (environ 10 milliards de kg par an).

90 % de cette production est destinée à l’exportation et malgré tout, le continent n’arrive pas à satisfaire la demande.

On compte pour les pays de l’Afrique de l’Ouest une production de 350 kg par hectare, faisant d’eux les plus grands exportateurs de noix de cajou brutes.

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L’Inde, le Vietnam et le Brésil sont les principales destinations des noix ouest africaines qui les utilisent surtout pour la transformation.

Cette amélioration de la capacité productive de l’Afrique de l’Ouest a été rendue possible par de nouvelles politiques et orientations des Etats et des appuis d’organisations privées dans la filière.

Des efforts de régionalisation et de mutualisation des cadres réglementaires et de politique dans le cadre de la CEDEAO ont aussi permis de hisser la région ouest africaine parmi les leaders de l’anacarde.

LA NOIX DE CAJOU AU SÉNÉGAL

Le Sénégal est le 15e exportateur mondial de noix de cajou avec une production de 18 000 tonnes environ par an selon une étude du PADEC (Programme d’appui pour le developpement de la Casamance). Quatre régions principalement s’y investissent : Kolda, Ziguinchor, Sédhiou et Fatick.

Les principaux marchés de cette exportation sont l’Inde (66,3 %), les Emirats Arabes Unis (15%), la Turquie (14,5%) et le Niger (4 %).

Le prix fixé, le plus souvent par les acheteurs varie entre 400 et 600 FCFA par kg (source : ASEPEX).
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TRANSFORMATION DE LA NOIX ET DE LA POMME CAJOU

C’est réellement dans les années 2000 que la transformation des produits de l’anacardier prend son envol.

Les producteurs commencent à ce moment là à entrevoir d’autres possibilités de rentabiliser leurs récoltes.

La chaîne se dote alors d’un autre maillon qui est le transformateur. Au départ, ce sont de petites unités de transformation artisanales qui voient le jour. Le travail est laborieux et la produit final peu conséquent.

En 2008, la technique de transformation se modernise avec l’acquisition de matériels importés permettant une production plus dense de produits finis.

Par la même occasion, les transformateurs mettent l’accent sur le côté marketing de leurs produits avec des emballages professionnels.

Au Sénégal, les produits de la transformation de l’anacarde sont : amandes, jus, boisson alcoolisée, confiture, sirop.

LES FREINS À UNE MEILLEURE RENTABILITÉ DE LA FILIÈRE

Dans les régions où l’anacarde est cultivé, le plus grand frein à une plus grande rentabilité reste sans contexte les petites superficies utilisées par chaque producteur (maximum 2 hectares).

Le manque de financement peut expliquer l’impossibilité pour les acteurs d’acquérir de plus grands espaces permettant de doubler leur production.

Au niveau de la commercialisation du produit brut, l’enclavement des zones de production ne permet pas de vendre toute la récolte pour certains.

Le circuit d’approvisionnement est ainsi ralenti occasionnant parfois la détérioration de la production.

Les transformateurs pour leur part font face à un manque de financement permettant d’acquérir du matériel moderne et performant pour accroitre leur offre sur le marché.

LES OPPORTUNITÉS COMMERCIALES SUR LES MARCHÉS EXTÉRIEURS

Aujourd’hui, il existe de réelles opportunités sur les marchés extérieurs pour les producteurs sénégalais dans la filière.

  • Afrique : l’instauration en 2017 de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) africaine/
  • Ouverture du marché de l’UE sans droits ni quotas pour les produits originaires de l’Afrique de l’Ouest dans le cadre de l’Accord de Partenariat économique (APE).
  • Opportunités commerciales sur le marché américain à travers l’AGOA.

Marchés potentiel pour l’exportation

Produits Marchés
Noix brute Inde, Brésil, Vietnam (transformation)
Amande nature, grillée, salée Inde, Etats Unis, UE, Japon, Taiwan, Afrique
Autres produits (pâte, poudre, couscous, chocolat, huile, savon, confiture, boisson Marchés exotiques, bio (Etats Unis, UE, Asie)
Sources : ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, African Cashaw 
Alliance, IRD, PADEC et ASEPEX. Crédit photos : IRD, ASEPEX.

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