Respirer ou ne pas respirer, telle est la question. La tortue une carapace au souffle de vie millénaire. Comment comprendre sa respiration pour mieux la protéger. La fréquence respiratoire d’une tortue varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment son espèce, sa taille, son âge et son environnement. En général, les tortues respirent beaucoup plus lentement que les mammifères, car leur métabolisme est plus lent.
Table des matières
La tortue une carapace au souffle de vie millénaire
Une estimation approximative du nombre de respirations par an pour une tortue dépendrait donc de ces facteurs variables.
Cependant, je peux vous donner une estimation générale basée sur les tortues terrestres.
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En moyenne, une tortue terrestre adulte respire environ 4 à 10 fois par minute.
Si nous prenons une estimation conservatrice de 4 respirations par minute, cela équivaudrait à environ 240 respirations par heure.
Comprendre sa respiration pour mieux la protéger
Les tortues ne peuvent partir vers le sud pour l’hiver, alors elles hibernent dans les rivières, les lacs et les étangs.
Qu’arriverait-il si vous étiez submergé dans un étang dont la surface est recouverte de glace durant 100 jours et où la température de l’eau se situe juste au-dessus du point de congélation?
Évidemment, vous mourriez.
Et c’est parce que vous n’êtes pas aussi «cool» qu’une tortue. Et par «cool» on ne veut pas dire relax, mais bien littéralement frais comme dans froid. De plus, vous ne pouvez pas respirer par le derrière.
Mais les tortues le peuvent, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles les tortues sont vraiment étonnantes.
Le secret de l’hibernation des tortues : respirer par le derrière !
La tortue est un animal ectotherme, c’est-à-dire qu’elle dépend d’une source de chaleur extérieure : la température du corps d’une tortue s’accorde à celle de son environnement. Si l’eau de l’étang est de 1℃, il en sera de même pour le corps de la tortue.
Mais les tortues ont des poumons et elles respirent de l’air. Alors, comment leur est-il possible de survivre dans un étang frigorifié recouvert d’une couche de glace qui les empêche de prendre une bouffée d’air? La réponse tient à la relation entre la température du corps et le métabolisme.
Dans l’eau froide, le métabolisme d’une tortue ralentit et, plus c’est froid, plus le métabolisme est lent, ce qui réduit la demande d’énergie et d’oxygène.
La température froide ralentit
Quand les tortues hibernent, elles dépendent de l’énergie accumulée et s’approvisionnent en oxygène dans l’eau de l’étang en l’assimilant à travers les parties de leur corps qui sont bien pourvues de vaisseaux sanguins.
De cette façon, elles peuvent absorber assez d’oxygène pour répondre à leurs besoins minimaux sans avoir à se servir de leurs poumons. Les tortues ont une zone qui est particulièrement bien vascularisée : leur derrière.
Vous voyez, je ne plaisantais pas, les tortues peuvent réellement respirer par l’anus. (Le terme technique c’est la respiration cloacale.)
Non gelé, juste froid
Nous ne sommes pas des tortues. Nous sommes endothermes – des fournaises de chaleur métabolique dispendieuses — ayant constamment besoin d’alimenter nos corps de nourriture afin de produire la chaleur corporelle et maintenir une température constante pour demeurer en vie et en santé.
Quand il fait froid dehors, on se couvre de vêtements pour garder la chaleur métabolique et se tenir au chaud.
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On ne pourrait jamais obtenir assez d’oxygène à travers nos surfaces vascularisées, autres que nos poumons, pour suffire à la grande demande de nos fournaises métaboliques.
Pour les humains, un changement de la température corporelle est généralement signe d’une maladie, d’un problème.
Quand la température corporelle d’une tortue change, c’est simplement parce que l’environnement est devenu plus chaud ou plus froid.
Muscles perclus
Un étang recouvert d’une couche de glace représente deux problèmes pour les tortues : elles ne peuvent monter à la surface pour respirer et l’eau gagne peu de nouvel oxygène.
De plus, il y a d’autres créatures dans l’étang qui consomment de l’oxygène qui a été produit par les plantes aquatiques durant l’été.
Au cours de l’hiver, alors que l’oxygène est utilisé, l’étang devient hypoxique (à faible teneur d’oxygène) ou anoxique (dépourvu d’oxygène). Certaines tortues peuvent s’adapter à l’eau faible en teneur d’oxygène — d’autres pas.
Les tortues serpentines et les tortues peintes tolèrent cette situation de stress en convertissant leur métabolisme de façon à ce qu’il n’ait pas besoin d’oxygène.
Cette habileté est remarquable, mais peut être dangereuse, voire létale, si elle dure trop longtemps en raison de l’accumulation d’acides dans les tissus résultant de cette conversion métabolique.
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Mais, que signifie «trop longtemps»? Les tortues serpentines et les tortues peintes peuvent toutes deux survivre à une submersion contrainte dans l’eau froide en laboratoire bien au-delà de 100 jours.
Les tortues peintes sont les reines de la tolérance à l’anoxie. Elles mobilisent le calcium de leur carapace pour neutraliser l’acide, un peu comme nous prenons des antiacides contenant du calcium pour les brûlures d’estomac.
Au printemps, lorsque les tortues anaérobiques émergent de leur hibernation, elles sont essentiellement une vaste crampe musculaire.
C’est comme lorsque vous vous lancez dans une course intense : votre corps passe au métabolisme anaérobie, l’acide lactique s’accumule et vous subissez une crampe.
Les tortues ont désespérément besoin de se prélasser au soleil pour rehausser leur température corporelle, stimuler leur métabolisme et éliminer les sous-produits acides.
Et il leur est difficile de bouger quand elles sont si ankylosées, ce qui les rend vulnérables aux prédateurs et autres dangers. L’émergence printanière peut être périlleuse pour ces tortues léthargiques.
Observation hivernale des tortues
Les biologistes de terrain tendent à faire leur recherche au cours du printemps et de l’été, lorsque les animaux sont les plus actifs.
Mais en Ontario, où les hivers sont longs, plusieurs tortues sont inactives durant la moitié de leur vie.
Pour leur conservation et la protection de leur habitat, il est essentiel de comprendre ce qu’elles font et ce dont elles ont besoin durant l’hiver, compte tenu notamment que les deux tiers des espèces de tortues sont menacées d’extinction.
Inspirez-vous de la tortue : Leçon de vie et de sérénité à travers sa respiration lente et profonde
Multiplié par 24 heures dans une journée, cela donnerait environ 5 760 respirations par jour.
Ensuite, si nous multiplions ce chiffre par 365 jours dans une année, nous obtiendrons une estimation approximative de 2 102 400 respirations par an pour une tortue terrestre adulte.
Les coulisses de la carapace : La science de la respiration chez les tortues dévoilée
Il est important de noter que ces chiffres peuvent varier considérablement en fonction des facteurs mentionnés précédemment, ainsi que de l’espèce de tortue spécifique.
Par exemple, certaines espèces de tortues aquatiques peuvent avoir des fréquences respiratoires plus élevées en raison de leur besoin d’adaptation à l’environnement aquatique.
Respiration au ralenti : Comment les tortues défient les lois du métabolisme
Si vous souhaitez des informations plus précises sur une espèce de tortue particulière, veuillez préciser de quelle espèce il s’agit afin que je puisse vous fournir des données plus spécifiques.