La ZAD de Notre-Dame-des-Landes « sera évacuée des éléments les plus radicaux » (ministre)

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La « ZAD » de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), dans laquelle sont concentrés une partie des opposants au projet d’aéroport, sera « évacuée des éléments les plus radicaux », a déclaré mardi le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

« Le président prendra sa décision dans les prochaines semaines (sur le projet d’aéroport) », « évidemment, nous sommes toujours prêts à maintenir l’ordre républicain », a déclaré le ministre sur France 2. La « zone d’aménagement différé », rebaptisée par les opposants « zone à défendre », « sera en tout cas évacuée des éléments les plus radicaux », a-t-il ajouté.

« Ce que nous voulons, c’est lui donner un autre avenir. Il y a toute une série de gens qui ont des projets sur la ZAD, donc qui sont prêts le cas échéant à pouvoir faire autre chose », a ajouté M. Collomb.

« Il faut gérer ce genre de crise avec beaucoup de maîtrise », a-t-il aussi souligné, louant « la maîtrise » du préfet de police Maurice Grimaud en poste durant les manifestations de Mai 68.

Le président de la République Emmanuel Macron s’est engagé à rendre une décision sur la construction ou non d’un nouvel aéroport au plus tard fin janvier.

« Personne n’a envie qu’il y a ait un drame (…) une fois que la décision aura été rendue », a pour sa part souligné mardi sur CNews le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Le 26 octobre 2014, lors d’une évacuation du chantier de la retenue d’eau controversée de Sivens, un militant écologiste de 21 ans, Rémi Fraisse, avait succombé à l’explosion d’une grenade tirée par un gendarme lors de violents affrontements.

« Une chose est sûre », c’est que si le projet d’aéroport est maintenu à Notre-Dame-des-Landes, « il faut évacuer la ZAD pour les besoins de la cause », a expliqué M. Griveaux. A l’inverse, si le gouvernement décide d’abandonner le projet au profit d’une modernisation de l’aéroport existant de Nantes-Atlantique, « il n’y a plus de raison pour les zadistes de rester à Notre-Dame-des-Landes, et donc (il faut) rétablir l’état de droit sur cette zone-là ».

« Il y a des opposants qui sont des opposants pacifistes (…) et puis vous avez des irréductibles, des gens qui sont radicalisés, qu’on évalue à quelques dizaines, peut-être une centaine. Ceux-là, il faudra l’emploi proportionné des forces de l’ordre pour les faire partir s’ils refusent de partir », a-t-il dit.

« L’Etat de droit doit pouvoir s’appliquer partout en France », a insisté le porte-parole du gouvernement.

 

Avec AFP

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