Lancement réussi pour le vol SpaceX

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La fusée Falcon 9, juste après son décollage, dimanche 15 novembre. La société privée d’Elon Musk, SpaceX, a procédé ce dimanche à son deuxième vol habité en direction de la station spatiale.

La fusée Falcon 9, juste après son décollage, dimanche 15 novembre
La fusée Falcon 9, juste après son décollage, dimanche 15 novembre

Lancement réussi pour le vol SpaceX. Quatre astronautes se dirigent vers la Station spatiale internationale.

C’est le premier vol « opérationnel » de SpaceX, après la démonstration réussie effectuée de mai à août. Dimanche 15 novembre, trois astronautes américains et un japonais ont décollé du centre spatial Kennedy, aux États-Unis, pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS), grâce à une fusée SpaceX, Falcon 9. Le décollage s’est fait sans encombre, à l’heure prévue.

Le premier étage s’est détaché rapidement avant de revenir amerrir sur un navire-drone, la marque de fabrique de SpaceX. Douze minutes après le décollage, à 200 kilomètres d’altitude et une vitesse de 27 000 km/h, la capsule elle-même s’est détachée du second étage.

SpaceX a confirmé qu’elle était sur la bonne orbite pour rejoindre l’ISS un peu plus de 27 heures plus tard, vers 4 heures GMT mardi.

« Un grand jour pour les États-Unis »

Les quatre astronautes y retrouveront deux Russes et une Américaine, et y resteront six mois, filant autour de la Terre à 400 kilomètres au-dessus des océans.

SpaceX a brièvement retransmis des images en direct de l’intérieur de l’appareil montrant les astronautes dans leurs sièges, ce que ni les Russes ni les Américains ne faisaient auparavant. Un problème du système de contrôle de la température dans l’habitacle s’est produit, mais a été rapidement résolu, selon SpaceX.

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ENTRETIEN. Johann-Dietrich Wörner, directeur général de l’Agence spatiale européenne, explique pourquoi le modèle communautaire d’Ariane n’est pas mort.

L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé, jeudi 29 octobre, que la fusée Ariane 6 ne prendrait son envol qu’en 2022, et non fin 2020, comme c’était initialement prévu.

La pandémie de Covid-19 ainsi que des difficultés techniques ont fortement affecté la construction du pas de tir ainsi que les tests du futur lanceur lourd européen. Entretien avec Johann-Dietrich Wörner, directeur général de l’ESA.

Que répondez-vous à ceux qui qualifient Ariane 6 de peu innovante ?

Johann-Dietrich Wörner, directeur général de l'ESA
Johann-Dietrich Wörner, directeur général de l’ESA

Johann-Dietrich Wörner, directeur général de l’ESA. © ESA / Philippe Sebirot

Johann-Dietrich Wörner : Nous avons décidé en 2014 de faire confiance au projet des industriels qui avaient proposé Ariane 62 et Ariane 64 (les deux modèles en développement, NDLR), en nous promettant des lancements 50 % moins chers qu’avec Ariane 5.

Il se trouve qu’Elon Musk (le patron de SpaceX, NDLR) arrive aujourd’hui à faire encore moins cher sur certains segments. Cela signifie que nous devons travailler à améliorer encore nos lanceurs !

Et surtout, nous devons nous assurer que les lancements institutionnels européens se fassent avec des lanceurs européens, comme le font les Américains avec les lancements du Pentagone et de la Nasa.

Si nous lançons plus de fusées, nous pourrons aussi réfléchir à un lanceur européen réutilisable. Aujourd’hui, c’est impossible, car cela voudrait dire que l’industrie spatiale européenne ne construirait qu’un seul lanceur par an…

La pandémie a montré une certaine fragilité du modèle industriel d’Ariane, réparti sur 13 pays. Faut-il en changer ?

Non, je ne crois pas. Il y a probablement des optimisations, et c’est aux industriels de réfléchir aux meilleures façons de faire. Mais regardez Airbus, qui fonctionne de manière similaire : c’est le premier avionneur mondial.

fusée Falcon 9, juste après son décollage, dimanche 15 novembre
fusée Falcon 9, juste après son décollage, dimanche 15 novembre

Certes, à court terme, une telle organisation est un peu plus chère, mais, sur le long terme, vous pouvez compter sur le soutien de tous les pays membres de l’ESA et de leurs bases industrielles : c’est un avantage certain.

Ariane 6 pourrait-elle un jour transporter des humains ?

Ariane 5 avait été développée dès l’origine pour le vol habité, ce n’est pas le cas d’Ariane 6. Cela coûterait cher, mais il faut y songer sérieusement. Quoi qu’il en soit, la priorité est aujourd’hui de faire voler Ariane 6 et Vega C !

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Kafunel avec Source AFP

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