La Corée du Sud gracie l’héritier de Samsung. Lee Jae-yong hume l’air de la liberté après sa condamnation pour corruption. Lee Jae-yong est sorti du centre de détention de Séoul, à Uiwang, le 13 août 2021.
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Lee Jae-yong gracié à Séoul, à Uiwang, le 13 août 2021
Le vice-président de Samsung Electronics et milliardaire, Lee Jae-yong, a bénéficié d’une libération conditionnelle en Corée du Sud.
Le ministère sud-coréen de la Justice a justifié cette décision par « le sentiment de la population et son comportement en prison », ainsi que les craintes pour « situation économique » du pays en raison du Covid-19.
En Corée du Sud, l’héritier et patron de facto de Samsung, Lee Jae-yong, n’ira pas jusqu’au bout de ses deux ans et demi d’incarcération pour corruption.
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Le milliardaire est sorti de prison, vendredi 13 août, à Séoul, après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle.
Le vice-président de Samsung Electronics, 53 ans, avait été condamné en janvier à deux ans et demi de prison pour corruption, dans le retentissant scandale de corruption qui avait entraîné la destitution, puis l’incarcération, de l’ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye.
Sa libération conditionnelle avait été annoncée, lundi, par le ministre sud-coréen de la Justice qui avait invoqué « la situation économique nationale due à la pandémie prolongée de coronavirus ».
Samsung en bonne santé économique
Pourtant l’incarcération de Lee Jae-yong n’a pas nui aux performances du groupe qui a annoncé, fin juillet, un bond de plus de 70 % de son bénéfice net au deuxième trimestre du fait de la hausse des prix des puces liée à la très forte demande en temps de pandémie.
Officiellement, Lee Jae-yong – 202e personne la plus riche du monde selon Forbes, avec une fortune s’élevant à 11,4 milliards de dollars – est le vice-président de Samsung Electronics, premier fabricant au monde de smartphones et de puces mémoire.
Mais dans les faits, il est celui qui a repris le flambeau à la tête du conglomérat depuis que son père, Lee Kun-hee, l’artisan du décollage mondial du groupe, s’était mis en retrait en raison de problèmes de santé. Le patriarche est décédé en octobre.
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Les appels à sa libération anticipée s’étaient multipliés ces derniers mois, émanant à la fois de responsables politiques et de chefs d’entreprise, inquiets des conséquences de la pandémie sur l’économie sud-coréenne, la 12e de la planète.
Cette remise en liberté visait à apaiser les inquiétudes concernant le processus décisionnel au sein de Samsung.
Samsung est de loin le plus grand des « chaebols », ces empires industriels familiaux du pays. Son chiffre d’affaires global représente un cinquième du PIB sud-coréen. L’entreprise est donc cruciale pour la santé économique du pays.
Grâce présidentielle pour de grands chefs d’entreprise sud-coréens
La Corée du Sud accorde traditionnellement des grâces à cette époque de l’année, alors qu’elle célèbre le Jour de l’Indépendance le 15 août.
Le ministère de la Justice a indiqué que cette année, 810 personnes bénéficieront d’une libération conditionnelle.
La décision en faveur de M. Lee a été prise « en fonction de divers facteurs, dont le sentiment de la population et son comportement en prison », avait déclaré, lundi, le ministre de la Justice.
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Selon des médias sud-coréens, Lee Jae-yong a été un « prisonnier modèle », et un changement de règlement entré en vigueur en août permet de réduire la durée de la peine que les prisonniers doivent purger pour avoir droit à la libération conditionnelle.
À plusieurs reprises, de grands chefs d’entreprise sud-coréens, condamnés pour corruption ou fraude fiscale, ont bénéficié de réductions de peines ou de grâce présidentielle, à l’image de l’ancien patron de Samsung Lee Kun-hee, condamné deux fois puis gracié en reconnaissance de « sa contribution à l’économie nationale ».
Par Kafunel Avec AFP