L’Assemblée de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’UCAD a invité, vendredi, les autorités universitaires, à assurer la sécurité des biens et des personnes pour un bon déroulement des enseignements.

« Cela permettra de décrisper ainsi la situation avec les étudiants qui ont bloqué les enseignements depuis plusieurs jours », a dit le doyen de la Faculté des Lettres et sciences humaines, Pierre Sarr lors d’un point de presse.

Il a rappelé que ce blocage est parti « d’une minorité d’étudiants en langues romanes et du département d’Histoire non sélectionnés » pour le Master 1.

« Au département de langues Romanes, il y a eu 323 étudiants qui remplissaient les critères de sélection. Mais j’insiste pour dire que ce n’est pas parce qu’un étudiant remplit les critères de sélection qu’il doit obligatoirement être sélectionné », a dit le doyen.

« Il y a 7 enseignants pour 323 étudiants qui remplissaient les conditions et, sur 7 enseignants, il y a 5 qui sont habilités à encadrer. Ils ont choisi 98, ce qui fait, au ratio, 19 étudiants pour 1 enseignant », a expliqué encore le doyen de la FLSH.

D’après lui, ce sont ces mêmes enseignants qui encadrent en Master 1, en Master 2, en doctorat, qui enseignent et qui corrigent, sans compter la recherche.

A l’en croire, la situation est devenue intenable et mal vécue par le personnel de la FLSH qui, depuis 2013, malgré le faible taux d’enseignants, est arrivée à stabiliser son calendrier.

« Même, si nous avons rétabli le calendrier au niveau de la licence, nous avons d’énormes problèmes concernant les Master pour lesquels on ne sait pas quand commence le premier semestre qui est un semestre d’enseignement, quand il finit et quand commence le second semestre qui doit être un semestre de recherche », a dit le doyen Sarr.

Tout cela relève de la massification des effectifs en Licence et en Master, selon M. Sarr qui déplore aussi le « nombre très réduit » de professeurs qui encadrent au niveau du master.

« Des critères combinés nous permettent avec objectivité de sélectionner les étudiants et il faut souligner que ces critères sont connus des étudiants, parce qu’avant chaque délibération les départements affichent les critères de sélection », a rappelé Pierre Sarr.

Au niveau de la FLSH, « nous n’avons que des solutions pédagogiques, nous sommes dans une faculté et notre mission c’est de former les étudiants et donner la formation adéquate », a dit le doyen.

Il a rappelé que dans le cadre du système LMD (Licence-Master-Doctorat), la Licence est une porte de sortie, parce qu’avec elle, « on peut aller ailleurs », tout aussi bien pour le Master que le Doctorat qui sont tous « des portes de sortie ».

« Il n’est pas dit que, parce que nous avons la licence que, obligatoirement nous devons rester à l’Université », dit-il, indiquant que la FLSH « condamne la violence dont ont fait montre les étudiants ».

Ils peuvent contester des décisions mais n’ont pas le droit d’user de la violence, ce qui est « inadmissible », a t-il fustigé.

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