Les politiques de financement du logement « doivent être intégrées, intelligentes et ciblées pour atteindre les plus pauvres » et créer un marché immobiliser prospère et inclusif, a soutenu Sylvie Debomy, directrice du développement urbain pour l’Afrique à la Banque mondiale.

« Pour créer un marché immobilier prospère et inclusif et éviter les inconvénients de l’urbanisation, les politiques de financement du logement doivent être intégrées, intelligentes et ciblées pour atteindre les plus pauvres », a-t-elle dit.

Mme Debomy, dont une copie de l’allocution a été transmise à Kafunel, intervenait lors du lancement du Projet régional de financement du logement abordable, sous la présidence du ministre sénégalais de l’Urbanisme, du Logement et de l’hygiène publique, Abdou Karim Fofana.

Elle a insisté sur « la complémentarité de l’offre et de la demande. C’est-à-dire qu’il faut à la fois stimuler la production de logement à des prix abordables tout en assurant l’accès au financement pour les ménages, y compris les ménages modestes ».

« Dans ce contexte, la capacité à mobiliser le secteur privé sera cruciale car la promotion immobilière privée joue un rôle central dans la production des logements », le secteur privé faisant « preuve d’une capacité d’innovation et d’adaptation nécessaire à ce défi », selon Mme Debomy.

« La mobilisation de financements privés est aussi un élément incontournable de ces politiques ambitieuses, qu’il s’agisse du financement de la demande, de la promotion, ou encore de l’aménagement foncier », a-t-elle indiqué.

Arriver à construire et à mettre à disposition de « logements décents, sûrs et abordables pour tous nécessitera une approche systémique pour créer le bon environnement juridique, réglementaire et commercial permettant le déploiement efficace des capitaux privés et publics« , a-t-elle ajouté.

Dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), dans lesquels « les marchés de promotion et de financement de l’habitat sont encore étroits à l’échelle nationale, l’échelle régionale permet de mutualiser les besoins pour permettre d’accéder aux marchés internationaux des capitaux, ce que la Caisse régionale de refinancement hypothécaire (CRRH) s’efforce de faire », a-t-elle indiqué.

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