L’incident s’est produit à l’école secondaire Bimsem, à Malines. Un professeur d’éducation physique est accusé d’avoir donné une tape sur les fesses d’une jeune fille lors d’une partie de tennis de table.

Plusieurs camarades de classe ont décidé, par solidarité, de boycotter le cours de gymnastique. Le directeur de l’école minimise l’incident. Une information à lire dans le journal flamand Het Laatste Nieuws.

L’affaire fait grand bruit dans l’établissement scolaire malinois. Alors qu’une jeune fille tentait de récupérer une balle dans le filet lors d’une leçon de ping-pong, le professeur en aurait profité pour lui mettre la main aux fesses.

Choquée par l’attitude de l’enseignant, la jeune fille s’est plainte auprès de la direction et a refusé de suivre le cours du professeur aux mains baladeuses.

« Je comprends sa réaction », réagit le directeur de l’école, Rob Van der Beek. « L’objectif est tout de même d’arrondir les angles. J’ai dit en effet aux élèves qu’il n’avait pas commis un délit punissable comme un viol », prolonge-t-il. Une réponse pour le moins maladroite qui a suscité l’indignation de toute la classe.

« Je n’ai jamais voulu minimiser les faits », s’excuse le directeur. « Je n’aurais jamais dû utiliser l’exemple du viol », reconnaît-il.

« Le prof a toujours été irréprochable »

Le professeur dans l’œil du cyclone n’avait jamais fait l’objet de plaintes avant cela. « Il travaille ici depuis plusieurs années et a toujours été irréprochable. Une sanction disciplinaire ou une suspension ne me paraissait pas nécessaire. Il a directement reconnu sa faute et a présenté ses excuses aux élèves ».

Une discussion de classe a eu lieu hier pour régler le désaccord. La plupart des élèves ont fini par accepter les excuses du professeur. Quatre jeunes filles persistent et refusent toujours de participer au cours d’éducation physique. Elles réclament une discussion avec l’adjoint pédagogique.

« Il y a une vraie prise de conscience dans les écoles »

Selon le Secrétariat flamand de l’Enseignement Catholique, une attention toute particulière est accordée à ce genre de comportement déplacé.

« C’était déjà le cas avant la campagne #metoo », explique Marijke Van Bogaert, porte-parole de l’organisation.

« Les écoles traitent cela avec beaucoup de sérieux. (…) Lors des cours d’éducation sexuelle et relationnelle, les élèves apprennent à se montrer assertifs et à se défendre par rapport à des agissements déplacés ».

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