Manger du poisson, c’est bon pour la santé. Voilà qui se dit. Et selon une petite étude coordonnée par un chercheur français, consommer du poisson et les oméga-3 qu’il contient limiterait l’agressivité.
Selon Laurent Bègue, professeur de psychologie sociale à l’université Grenoble Alpes (France), les oméga-3, des acides polyinsaturés — en d’autres mots, des acides qui possèdent des doubles liaisons chimiques entre leurs atomes de carbone —, jouent « un rôle décisif » dans la jonction entre les cellules nerveuses du cerveau.
Dans une étude publiée dans le numéro de décembre de la revue Psychiatry Research, lui et des chercheurs de l’université de Californie à Davis (États-Unis) et de l’université Ohio State (États-Unis) ont examiné 194 hommes et femmes de 18 à 45 ans.
Des oméga-3 pour lutter contre l’agressivité
Pendant six semaines, un groupe prenait des capsules d’oméga-3 et un autre un placebo. Les chercheurs ont par ailleurs pris en compte la part d’aliments riches en oméga-3 (poissons, fruits à coque et huile de colza ou de noix) dans le régime habituel des participants. Tous ont répondu, au début et à la fin, à un questionnaire sur l’agressivité. Et les résultats ont confirmé une diminution de l’agressivité des personnes ayant bénéficié des oméga-3.
« De nombreux diététiciens et médecins considèrent que la population est généralement en carence d’oméga-3 et consomme trop d’oméga-6, présents dans les produits gras transformés », rappelle Laurent Bègue.
Selon lui, « cela ne signifie pas qu’il faille recourir à des compléments alimentaires, mais plutôt opter plus fréquemment pour des aliments qui contiennent naturellement des oméga-3, comme le poisson ou certaines huiles ».