Massacre de Thiaroye, 80 ans de déni. Le 1ᵉʳ décembre 1944 au matin, dans le camp militaire français de Thiaroye, au Sénégal, des tirailleurs africains sont rassemblés sur ordre des officiers présents. Il y a des tirs. Et des morts parmi les tirailleurs. Charlie Dupiot, autrice du podcast RFI « Les tirailleurs sacrifiés », fait le point.
Table des matières
Massacre de Thiaroye, 80 ans de déni
Depuis lors, différentes versions s’affrontent. L’armée française considère que des tirailleurs, pour protester, ont ouvert le feu et qu’il a fallu réprimer cette mutinerie.
L’autre version, défendue par les descendants des victimes et plusieurs historiens, fait état d’un bilan de 300 à 400 tirailleurs tués, d’un massacre avec une certaine préméditation, avec l’idée de vouloir étouffer la contestation.
→A lire aussi
Quatre-vingt ans plus tard, la recherche de la vérité est toujours en cours alors que les archives françaises n’ont, semble-t-il, pas toutes été rendues publiques.
Massacre de Thiaroye en 1944 : « C’est un crime de masse prémédité »
Le 1er décembre 1944, des dizaines de soldats africains appelés « tirailleurs » sont exécutés par l’armée française dans le camp de Thiaroye, au Sénégal.
Ces hommes, qui ont combattu pour la France lors de la guerre et anciens prisonniers des nazis, réclamaient le paiement de leur solde.
→A lire aussi
Selon la version officielle, la répression fait suite à une mutinerie. Une thèse réfutée par l’historienne Armelle Mabon, maître de conférences à l’Université Bretagne Sud. Elle dénonce un mensonge d’Etat et un crime de masse prémédité.
A l’occasion du 73e anniversaire du massacre de Thiaroye, Armelle Mabon revient sur cet épisode sanglant de la colonisation française en Afrique de l’ouest.