C’est sans surprise que le Conseil constitutionnel mauritanien a entériné les résultats provisoires déjà publiés par la Commission électorale, et qui donnaient le général à la retraite vainqueur avec 52% à l’issue du premier tour de la présidentielle, le 22 juin. 

Après avoir rejeté les recours en annulation déposés par les candidats de l’opposition, le Conseil constitutionnel a donc confirmé la victoire du candidat du pouvoir en proclamant les résultats définitifs.

« Le Conseil constitutionnel proclame Monsieur Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Cheikh el-Ghazouani élu président de la République islamique de Mauritanie, conformément à l’article 26 de la Constitution », a solennellement déclaré Ba Haimoud, membre du Conseil constitutionnel.

Les opposants se sont alors réunis chez le candidat Kane Hamidou Baba et leur réaction n’a pas tardé. Dans une conférence de presse, Biram Dah Abeid, arrivé deuxième, a affirmé que le Conseil constitutionnel a accentué la crise politique postélectorale : « Il a entériné la décision de la Céni que nous avons décriée avec des arguments très clairs et probants. Nous pensons que cette crise politique s’approfondit. »

Investiture le 2 août

Le militant antiesclavagiste semble afficher une attitude pragmatique en suggérant au pouvoir la voie du dialogue pour aplanir une crise créée par ce même pouvoir : « La solution à la crise politique consisterait à ce que le pouvoir, qu’il l’a installée, préside à une initiative de solutions qui consisterait à dialoguer. »

L’ancien chef d’état-major général des armées mauritaniennes, devenu président de la République, prendra ses nouvelles fonctions le 2 août. C’est la date à laquelle expire le second mandat du chef de l’État sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz.

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