Le groupe de travail chargé d’évaluer le dossier de candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde 2026 est attendu avec de fortes suspicions par le royaume chérifien et ses soutiens, parmi lesquels la confédération africaine de football (CAF) avec à sa tête son président Ahmad Ahmad.

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Ce dernier avait vivement contesté dans les médias « les attributions » de ce comité d’évaluation qui a le pouvoir d’éliminer les candidats avant la présentation de leurs atouts devant l’assemblée générale de la Fifa prévue le 13 juin prochain en Russie.

« Les attributions de la Task Force sont contestables et contestées par nous-mêmes, l’Afrique », avait dit le Malgache en référence à cette commission technique de la Fifa.

Selon lui, cette dernière constitue « un retour en arrière. Ce que nous cherchons, c’est le fait qu’elle ait seulement pour rôle d’analyser les dossiers de candidature, de collecter les informations, pour qu’on puisse les envoyer aux votants. (…) ».

« Nous estimons que le conseil doit être comme une boîte aux lettres qui transmet les dossiers de candidature au congrès », avait ajouté le président de la CAF, par ailleurs vice-président de la Fifa.

D’après le président de la CAF, le monde du sport « n’avait jamais vu une instance pareille » qui est capable de rendre un verdict sans appel.

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Fouzi Lekjâa, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), avait adressé une lettre au secrétariat général de la Fifa pour se plaindre de cette commission et de son « scoring system » qui lui permet de donner des notes éliminatoires à un dossier.

Pour le président de la FRMF, « c’est un système qui n’est pas conforme aux exigences du règlement de la candidature ».

Un point de vue que partage le président Ahmad, qui estime que « lorsque les règles du jeu ne sont pas claires dès le départ et qu’il y a eu une modification en cours de route, ça laisse de la suspicion. C’est donc pour ça que le Maroc conteste ».

« Il ne faut pas oublier qu’on n’organise pas uniquement pour des raisons financières un grand événement comme la Coupe du monde. Il y a aussi d’autres intérêts qui doivent entrer en jeu », avait ajouté le président de la CAF.

La Task Force est composée de cinq membres, à savoir Ilcho Gjorgjioski (Macédoine), Marco Villigier (Suisse), Mukul Mugdal (Turquie), Tomaz Vesel (Slovène) et l’ancien attaquant croate Zvonimir Boban (Croatie), actuel SG adjoint de la Fifa.

Ce groupe d’experts, attendu ce lundi à Casablanca, la capitale économique du Maroc, doit évaluer les capacités du Royaume chérifien à abriter un Mondial.

Il doit notamment inspecter les centres d’entraînements, les stades, les aéroports, les gares, les autoroutes et les hôtels à Marrakech, Agadir, Tanger et Casablanca jusqu’au 19 avril.

Le Maroc est l’adversaire d’United 2026 qui regroupe les Etats Unis d’Amérique, le Mexique et le Canada qui a déjà reçu la visite du comité d’inspection.

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