Réunis en un seul trek, mont Kenya et Kilimandjaro sont les deux géants de l’Afrique, dominant la vallée du Grand Rift. Trek kenya – Mont Kenya et Kilimandjaro…
Table des matières
Mont Kenya et Kilimandjaro –
L’ascension progressive de la pointe Lenana, au Kenya, permet de s’acclimater avant la conquête du mythique Kilimandjaro, presque 1 000 mètres plus haut.
Le voyage est complété par une journée dans la savane du parc national d’Amboseli, au Kenya, pour approcher la faune sauvage en safari.
Le voyage
- Ξ Le trek en traversée au mont Kenya (4995 m) en guise d’acclimatation avant le Kilimandjaro (5892 m).
- Ξ Un caisson hyperbare, une bouteille d’oxygène et des guides experts du trek en altitude.
- Ξ L’hébergement en lodge confortable avant et après les ascensions.
- Ξ Le safari au Kenya, dans le parc national d’Amboseli.
Soleil levant sur le mont Kenya.
Mont Kenya |
Soleil levant sur le mont Kenya. Géographie Altitude 5 199 m, pointe Batian Massif Vallée du Grand Rift Coordonnées 0° 09′ 22″ sud, 37° 19′ 05″ est Administration Pays Kenya Comtés Meru, Tharaka-Nithi, Embu, Kirinyaga, Nyeri Ascension Première Septembre 1899 par Halford John Mackinder, César Ollier et Josef Brocherel Géologie Roches Syénite Type Volcan de rift Morphologie Stratovolcan Activité Éteint Dernière éruption 2,6 – 3,1 Ma Code GVP Aucun [archive] Observatoire Aucun
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Mont Kenya
Le mont Kenya, dont le nom signifie « montagne de l’autruche » chez les Wakamba, l’une des populations vivant à son pied, est le point culminant du Kenya et le deuxième plus haut sommet d’Afrique, derrière le Kilimandjaro.
Les plus hautes cimes culminent à 5 199 mètres à la pointe Batian, 5 188 mètres à la pointe Nelion et 4 985 mètres à la pointe Lenana.
Il se situe au centre du pays, juste au sud de l’équateur, à approximativement 150 kilomètres au nord-nord-est de la capitale Nairobi.
Le mont Kenya est un volcan rouge né il y a environ trois millions d’années de l’ouverture du rift est-africain.
Il a été recouvert pendant des millénaires par une importante calotte glaciaire qui a fortement érodé ses pentes et lui a donné ce relief particulier, avec de nombreuses vallées qui descendent du sommet.
Il reste aujourd’hui une douzaine de petits glaciers en phase de retrait rapide, malgré des températures souvent négatives, avec un climat très variable au cours des millénaires et des siècles, des saisons et des jours.
La montagne demeure une source d’eau essentielle pour une grande partie du pays.
Le volcan est découvert par les Européens en 1849 avec Johann Ludwig Krapf. La communauté scientifique reste longtemps circonspecte sur l’existence de neige à ces latitudes et l’existence du mont Kenya n’est confirmée qu’en 1883.
La première exploration a lieu en 1887 et le sommet est véritablement vaincu en 1899 par l’équipe d’Halford John Mackinder. Aujourd’hui, de nombreux itinéraires et refuges permettent d’effectuer l’ascension vers les principaux pics.
La montagne possède huit étages de végétation entre le bas et le sommet, avec notamment une vaste couronne de forêt. De nombreuses espèces sont endémiques ou très caractéristiques du mont Kenya, comme les lobelias, les séneçons ou les damans du Cap.
C’est pourquoi une zone de 715 km2 autour du sommet est protégée par le parc national du mont Kenya, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, et reçoit plus de 15 000 visiteurs par an.
Toponymie et étymologie
Les croyances et les rituels des tribus locales envers le mont Kenya sont à l’origine de l’appellation du pays.
Il apparaît sous son orthographe définitive après une série d’évolutions consécutives à son observation par Johann Ludwig Krapf en 1849.
Différentes tribus ont leurs propres noms pour désigner le mont Kenya. Les Kikuyu l’appellent Kirinyaga qui signifie « montagne blanche » ou « montagne brillante », les Embu Kirenia qui signifie « montagne de la blancheur », les Maasaï Ol Donyo Eibor ou Ol Donyo Egere, soit respectivement « la montagne blanche » et « la montagne tachetée »3 et les Kamba Kiinyaa qui signifie « montagne de l’autruche ».
Ce dernier nom renvoie à la couleur des pics qui sont blancs avec la neige et noirs avec les rochers, ressemblant au plumage du mâle.
Krapf demeure dans un village wakamba lorsqu’il voit la montagne pour la première fois6 et lui attribue donc le nom de Kegnia (ˈkiːnjə dans la prononciation phonétique en anglais), une déformation de Kiinyaa.
À l’époque, il n’est pas nécessaire d’ajouter « mont » dans le nom de la montagne.
On ne commence à trouver le toponyme actuel « mont Kenya » qu’en 1894, avant qu’il ne devienne officiel en 1920 lorsque la colonie et protectorat du Kenya, précédemment protectorat britannique d’Afrique de l’Est, est fondée.
Pourtant, d’autres orthographes font leur apparition après cette date, notamment dans l’ouvrage de Dutton en 1929.
Le Kenya obtient son indépendance en 1963 et Jomo Kenyatta est élu premier président.
La coïncidence sur l’orthographe de son nom de famille entraîne le changement de la prononciation de Kenya, qui devient ˈkɛnjə dans la prononciation phonétique anglaise, rejoignant la prononciation française.
Kilimandjaro vue du Kibo depuis le sud en juin 2009
Kilimandjaro |
Vue du Kibo depuis le sud en juin 2009. Géographie Altitude 5 891,8 m, pic Uhuru au volcan Kibo1 Massif Vallée du Grand Rift Coordonnées 3° 04′ 34″ sud, 37° 21′ 10″ est Administration Pays Tanzanie Région Kilimandjaro District Rombo Ascension Première par Hans Meyer, Ludwig Purtscheller, Yohanas Kinyala Lauwo Voie la plus facile Marangu Route Géologie Âge Pliocène Roches Rhyolite Type Volcan de rift Morphologie Stratovolcan Activité Endormi Dernière éruption Inconnue Code GVP 222150 [archive] Observatoire Aucun
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Kilimandjaro
Le Kilimandjaro ou Kilimanjaro est une montagne située dans le Nord-Est de la Tanzanie et composée de trois volcans : le Shira à l’ouest, culminant à 3 962 mètres d’altitude, le Mawenzi à l’est, s’élevant à 5 149 mètres d’altitude, et le Kibo, le plus récent géologiquement, situé entre les deux autres et dont le pic Uhuru à 5 891 mètres d’altitude constitue le point culminant de l’Afrique.
Quelle est la dernière éruption du Kilimandjaro ?
Alors que sa dernière éruption sommitale remonte à plus de 500 ans, le Kilimandjaro connaît encore des secousses sismiques et émet parfois des fumerolles à base de dioxyde de carbone, de dioxyde de soufre et d’acide chlorhydrique au fond du cratère Reusch, dont la température en surface atteint 78 °C.
Quelle est la température annuelle du Kilimandjaro ?
Au pied du Kilimandjaro, la température annuelle moyenne est de 23,4 °C alors qu’elle est de 5 °C à 4 000 mètres d’altitude et de −7,1 °C au sommet du Kibo. En conséquence, son gradient thermique adiabatique est d’environ 0,6 °C tous les cent mètres .
Outre cette caractéristique, le Kilimandjaro est connu pour sa calotte glaciaire sommitale en phase de retrait accéléré depuis le début du xxe siècle et qui devrait disparaître totalement d’ici 2030 à 2050.
La baisse des précipitations neigeuses qui en est responsable est souvent attribuée au réchauffement climatique mais la déforestation est également un facteur majeur.
Ainsi, malgré la création du parc national en 1973 et alors même qu’elle joue un rôle essentiel dans la régulation bioclimatique du cycle de l’eau, la ceinture forestière continue à se resserrer.
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En effet, la montagne est notamment le berceau des pasteurs maasaï au nord et à l’ouest, qui ont besoin de prairies d’altitude pour faire paître leurs troupeaux, et des cultivateurs wachagga au sud et à l’est, qui cultivent des parcelles toujours plus étendues sur les piémonts, malgré une prise de conscience depuis le début du xxie siècle.
Après la surprise engendrée dans le milieu scientifique avec sa découverte pour les Européens par Johannes Rebmann en 1848, le Kilimandjaro a éveillé l’intérêt des explorateurs comme Hans Meyer et Ludwig Purtscheller qui parviennent au sommet en 1889 accompagnés de leur guide Yohanas Kinyala Lauwo.
Par la suite, il a constitué une terre d’évangélisation que se sont disputée catholiques et protestants.
Enfin, après plusieurs années de colonisation allemande puis britannique, il a vu l’émergence d’une élite chagga qui a été un pilier dans la naissance d’une identité nationale avec comme point d’orgue l’indépendance du Tanganyika en 1961.
Depuis, le Kilimandjaro est devenu une montagne emblématique, évoquée ou représentée dans les arts et symbolisée sur de nombreux produits à vocation commerciale.
Elle est très prisée par les milliers de randonneurs qui réalisent son ascension tout en profitant de la grande diversité de sa faune et de sa flore.
Toponymie et étymologie
Le nom utilisé pour désigner la montagne dans son ensemble est orthographié « Kilimandjaro » en français et Kilimanjaro en anglais. Elle est aussi appelée Ol Doinyo Oibor en maa, soit « Montagne blanche » ou « Montagne étincelante ».
Son nom a été adopté en 1860 et viendrait du swahili Kilima Njaro. « Kilimandjaro » a tôt fait l’objet d’études toponymiques, Johann Ludwig Krapf y voyant la « Montagne de la splendeur » sans toutefois plus d’explications.
En 1884, Gustav Adolf Fischer affirme que Njaro est un démon du froid, idée reprise par Hans Meyer lors de son ascension en 1889, mais Njaro n’est connu que des habitants de la côte et non de ceux vivant à l’intérieur des terres, qui par ailleurs ne croyaient qu’en des esprits bienfaiteurs.
Joseph Thomson est le premier à supposer, en 1885, qu’il signifie « Montagne étincelante ».
Si le diminutif kilima signifie « colline », « petite montagne », cette théorie n’explique pas pourquoi le mot mlima n’est pas utilisé pour désigner de manière moins impropre la « montagne » si ce n’est pour des raisons affectives ou par déformation.
Njaro désignerait la blancheur, l’éclat en swahili4 mais cette entrée est absente des dictionnaires anciens ou contemporains de kiswahili et pourrait ne pas être employée dans la langue standard.
Par ailleurs, en maa, ngaro ou ngare désigne l’eau ou les sources. Mais jaro peut aussi désigner une caravane en kichagga et une théorie alternative propose les termes kilmanare/kilemanjaare, kilelemanjaare ou encore kileajao/kilemanyaro dont le sens est respectivement « qui vainc l’oiseau » ou « le léopard » ou « la caravane ».
Cependant, ce nom n’aurait été importé qu’au milieu du xixe siècle chez les Wachagga qui avaient pour seule habitude de nommer séparément chacun des sommets connus par eux, rendant cette explication anachronique.
Le Kilimandjaro est formé de trois sommets principaux qui sont le Shira, le Mawenzi (en kichagga Kimawenze ou Mavenge signifiant « sommet fendu », cette apparence faisant l’objet d’une légende locale) et le Kibo (en kichagga Kipoo ou Kiboo signifiant « tacheté » en raison d’un rocher sombre qui dépasse des neiges éternelles4, aussi appelé Kyamwi, « le lumineux »).
Ce dernier abrite le point culminant de l’ensemble, le pic Uhuru (terme swahili signifiant « liberté »). Il avait été baptisé Kaiser-Wilhelm-Spitze de 1889 à 1918 en l’honneur de Guillaume II d’Allemagne à la suite de la colonisation de l’Afrique orientale allemande par signature de traités entre Carl Peters et des chefs locaux, jusqu’au passage du Tanganyika sous administration britannique.