Moussa Dadis Camara à la barre du tribunal criminel de Dixinn, jure sur ses enfants : « Si l’affaire de Marocana est vraie, que Dieu me détruise… ». « Si l’affaire de Marocana est vraie, que Dieu me détruise et maudisse toute ma génération ».
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Moussa Dadis Camara à la barre du tribunal criminel de Dixinn
Dadis jure : « si l’affaire de Marocana est vraie, que Dieu me détruise et maudisse toute ma génération »
C’est un acte plutôt moins ordinaire qui vient de se produire dans la salle d’audace du tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
En pleine audience et après avoir répondu aux questions d’un de ses avocats en la personne de Me Jocamey Haba, le président Dadis a, contre toute attente, sorti le chapelet chrétien pour jurer sur la tête même de ses progénitures.
En ligne de mire, les accusations de Me Paul Yomba qui, de son côté, jure, que Dadis a coordonné les opérations du massacre du 28 septembre, depuis l’espace de loisirs Marocana.
Je veux vous dire que je veux jurer…
« Vous n’êtes pas dans mon cœur Monsieur le président, ni le procureur, les substituts et vos assesseurs. Vous ne m’avez pas obligé Monsieur le président, ce que je compte faire, il n’est pas permis devant votre auguste tribunal.
J’ai géré cette nation. Je veux vous dire que je veux jurer. Je sais ce que c’est. Si je suis aujourd’hui devant vous, ce n’est pas ma puissance ; c’est Dieu.
Il est interdit, il est proscrit d’ailleurs. Ce que je vais faire, ce n’est même pas ma vie, c’est la vie de mes progénitures. Si j’ai commis quelque chose, je l’assume.
Si l’affaire de Marocana est vraie…
Je ne peux pas compromettre mes progénitures. Contrairement à ce qu’ils disent, l’affaire de Marocana, je le jure sur ma progéniture. Si l’affaire de Marocana est vraie, que Dieu me détruise, que Dieu maudisse toute ma génération.
Mais si tel n’est pas le cas, que le seigneur Jésus puisse bénir ma progéniture et ma génération », a-t-il lâché avant d’être interrompu par le président du tribunal qui a, par la suite, suspendu l’audience.