Ce dimanche soir, l’OL s’est imposé face à l’OM sur le score de trois buts à zéro. Mais l’arbitrage a beaucoup fait parler… L’Olympique Lyonnais cartonne l’Olympique de Marseille avec des buts de Castello Lukeba (55e), Moussa Dembélé (76e) et Karl Toko-Ekambi (88e). Les locaux restent deuxièmes mais comptent uniquement trois points d’avance sur Rennes et Monaco. De son côté, Lyon remonte à la septième place et garde un petit espoir d’être européen.
Table des matières
OM – OL (0-3) : les notes du match
L’OM a sombré dans l’Olympico contre l’OL (0-3) en clôture de la 35ème journée de Ligue 1, ce dimanche. Castello Lukeba a été l’homme à tout faire des Gones au Vélodrome, malgré un bon Dimitri Payet, alors qu’Arek Milik a déçu.
Dans cette dernière ligne droite du Championnat de France, cet Olympico était forcément l’un des duels les plus attendus de cette fin de saison. D’abord, parce que l’Olympique de Marseille souhaite toujours terminer à la deuxième place de Ligue 1, derrière le PSG. Mais aussi parce que l’Olympique Lyonnais est dans une période qui ne s’arrange pas et avait à cœur de s’offrir son rival pour espérer voir une Coupe d’Europe l’an prochain.
Ce choc démarrait pourtant fort avec cette frappe de Milik détournée au dernier moment (9e), mais la suite de la rencontre n’était pas à la hauteur du spectacle réservé en tribunes, ce dimanche soir. Le seul fait de jeu notable était cette situation de penalty après un bras de Dembélé, qui n’a pas convaincu le VAR (25e). Malgré un bon combat au milieu de terrain, aucun des deux olympiques ne parvenait à cadrer la moindre frappe en première période. Milik, encore lui, se faisait rattraper de justesse par Lukeba et voyait sa frappe filer le cadre (42e).
L’OM sombre dans l’Olympico
Après la pause, Lyon montait en puissance. Mieux et plus juste techniquement, l’OL profitait d’un temps faible marseillais pour tenter de prendre l’avantage. Sur un coup-franc frappé par Emerson et dévié par le mur, Dembélé tentait de reprendre à bout portant… mais Lukeba surgissait pour ouvrir le score (1-0, 52e). Un avantage qu’aura réussi à garder le club rhodanien jusqu’au bout grâce à une défense solide et un Lopes précieux devant Payet (67e).
En fin de rencontre, l’OL assurait le coup grâce à une tête de Dembélé (2-0, 76e), avant que Toko Ekambi ne reprenne un centre pour clouer le suspense (3-0, 88e). Les hommes de Bosz réalisent un gros coup et grimpent à la 7ème place avant d’aller à Metz, à 7 points du Stade Rennais, troisième. De quoi clairement animer cette fin de saison. L’OM n’est plus qu’à trois points de Rennes et devra se relancer à Lorient pour assurer sa place de dauphin.
L’homme du match
Lukeba (8) : il a confirmé, pour ceux qui en doutaient encore, que le patron de la défense de l’OL, c’est bien lui. Le jeune Lyonnais a bien contenu les attaquants adverses, tantôt jaillissant dans les pieds, tantôt gênant bien dans le dos, comme sur ce retour précieux contre Milik (29e). Pour couronner sa belle soirée (4 dégagements, 2 interceptions, 2 tacles), il s’est payé le luxe d’inscrire son deuxième but de la saison, en renard (55e), pour offrir la victoire aux Gones à Marseille.
Olympique de Marseille
Lopez (4) : peu mis à contribution en première période, le portier espagnol de l’OM se faisait battre par deux fois lors de la deuxième mi-temps. Sur l’ouverture du score, il n’est pas irréprochable lors de sa sortie devant Lukeba, après laquelle il a d’ailleurs été averti (55e). Sur le deuxième but, il se faisait prendre au premier poteau par la tête de Moussa Dembélé (76e) tandis que sur le troisième il était trop court sur le centre de Tetê pour Toko Ekambi (88e).
Lirola (5) : un peu plus en jambes qu’à l’accoutumée, le latéral droit olympien était sérieux défensivement dans son couloir (4/5 duels remportés). Il tentait même parfois de se projeter vers l’avant et était auteur d’un centre dangereux aux abords des 6m que Milik manquait de reprendre de peu (17e) et d’une longue passe toujours pour Milik dans la surface (48e).
Saliba (5,5) : présent dans les duels (6/8) et décisif dans sa surface comme lors de son bon retour sur Toko Ekambi après la contre-attaque lyonnaise (31e), le défenseur prêté par Arsenal à l’OM touchait également de nombreux ballons et n’était pas mauvais lorsqu’il tentait d’allonger le jeu.
Caleta-Car (5,5) : après un match compliqué face au Feyenoord ce jeudi, le défenseur croate a été auteur d’une prestation correcte. À l’aise dans le jeu long, il permettait à son équipe de ressortir. Également auteur de quelques interceptions, comme celle le long de la ligne devant Barcola (18e).
Kolasinac (3) : l’ancien latéral gauche d’Arsenal n’a pas réalisé une bonne heure de jeu. Pas précis dans ses centres et ses passes, il ne remportait aucun duel, concédait bêtement un corner devant Barcola (46e). Un match à oublier pour le Tank. Remplacé par Guendouzi (61e), qui perd le ballon sur le 2ème but de l’OL.
Gerson (5,5) : le milieu brésilien du club phocéen a été auteur d’un match correct. Toujours combatif, il apportait quelques différences (2 passes clés) et il aurait pu obtenir un penalty avec son centre après le coup franc de Payet après une intervention du bras de Dembélé (24e). Il tentait sa chance mais envoyait sa frappe au dessus du but (37e). Il aurait pu offrir un but à Milik lorsque depuis l’axe il appelait la passe de Payet sur le côté pour offrir un bon centre dans les pieds du Polonais (42e).
Kamara (6,5) : auteur une nouvelle fois d’un match sérieux, le jeune joueur formé à l’OM et qui arrive en fin de contrat à la fin de la saison, était précieux dans l’entrejeu. Remportant ses 12 duels, il permettait de récupérer de nombreux ballons, comme sur Dembélé (8e) et de ressortir du pressing.
Gueye (6) : auteur d’une prestation sérieuse, le milieu sénégalais démarrait par une belle longue passe dans la surface pour Milik (9e) puis défendait bien face à Barcola (22e). Il remportait 9 de ses 14 duels mais était auteur de la faute sur Malo Gusto à l’entrée de la surface (53e) qui provoquait le coup franc amenant le but de l’ouverture du score lyonnaise. Remplacé par Harit (74e), qui se faisait battre au contact par Gusto sur le centre décisif pour Dembélé (76e).
Ünder (3) : l’ailier turc n’a pas réussi à faire de différences face à l’Olympique Lyonnais. Remportant peu de duels et ne convertissant pas beaucoup de dribbles, il n’apportait pas grand-chose sur le front de l’attaque marseillaise, à l’image de son appel trop court dans la profondeur. Remplacé par Dieng (61e).
Payet (6,5) : nouvelle bonne prestation du n°10 marseillais, qui semblait bien inspiré dans son rôle de meneur de jeu. Auteur d’une belle roulette, il obtenait un coup franc joué sur le côté avec Gerson (24e), puis d’une très belle remise en une touche, il lançait Milik dans la profondeur mais le Polonais manquait son face à face (28e). Ensuite, il lançait bien Gerson en profondeur, qui centrait Milik (42e). À la recherche de son 100e but en Ligue 1, il voyait cependant son coup franc être sorti par Lopes (66e).
Milik (3) : la rencontre de l’avant-centre Polonais de l’OM est marquée par un terrible manque d’efficacité. D’abord trouvé dans la surface entre deux défenseurs lyonnais par Pape Gueye, il voyait cependant sa reprise être contrée en corner (9e). Un peu plus tard, il était bien servi dans la profondeur par Payet, mais il manquait son ballon piqué qui finissait au dessus du but de Lopes (28e), puis sur un centre de Gerson il se retrouvait face au but vide mais en une touche du pied droit il ne parvenait pas à cadrer (42e). En début de seconde période, bien servi par Lirola il envoyait sa frappe dans les bras de Lopes (47e).
Olympique Lyonnais
Lopes (6) : il aurait pu s’attendre à une partie plus agitée devant ses cages. Mais le gardien de l’OL n’a pas eu beaucoup de travail face dans cet Olympico. Il a bien fait son devoir, notamment dans les airs, en intervenant bien dans les pieds d’Ünder (30e), ou encore en repoussant un coup franc de Payet (67e).
Gusto (6,5) : ses percussions et ses courses offensives ont eu le mérite de déstabiliser la défense marseillaise. Le latéral droit des Gones a réalisé un match abouti sur la pelouse de l’OM, aussi bien défensivement qu’offensivement. Sa passe décisive pour le but du break signé Dembélé (76e) est d’ailleurs venue le récompenser d’un point de vue personnel.
Boateng (3,5) : pas très agressif sur le porteur du ballon, il a semblé traîner un semi-remorque sur le pré du Vélodrome, à l’image de cet appel de Gerson dans son dos (43e). Le champion du monde allemand n’a pas vraiment rassuré, hormis sur une intervention dans sa surface (38e), là où les Lyonnais attendent de lui qu’il se comporte en patron. Il s’est plus fait remarquer pour sa petite brouille avec Payet quand les esprits se sont échauffés (69e). Remplacé par Ndombele dans la foulée (69e).
Lukeba (8) : voir ci-dessus.
Emerson (6,5) : le latéral gauche prêté par Chelsea va cruellement manquer à la formation entraînée par Peter Bosz la saison prochaine. Son expérience, sa qualité technique et son intelligence de jeu ont fait défaut aux Marseillais dans cet Olympico. Son coup franc est d’ailleurs à l’origine de l’ouverture du score lyonnaise. Défensivement, il a globalement assuré et n’a pas été inquiété (6/8 au duel).
Paqueta (4) : en électron libre, l’international brésilien a pas mal manqué de précision dans ses transmissions vers l’avant (2 passes clés tout de même), même si c’est lui qui lance bien Gusto, passeur décisif sur le 2ème but des siens. Il faut dire qu’il a plutôt bien été muselé (5/16 au duel), étant souvent obligé de jouer en une touche dos au but, en remise. Mais les Gones sont en droit d’en attendre beaucoup plus de sa part, au regard de son talent.
Mendes (5) : peu précis offensivement et parfois naïf défensivement, le polyvalent milieu de terrain auriverde a rendu une copie mitigée. Présent dans les duels et dans l’impact, il aura parfois fait du bien dans l’entrejeu, alors qu’il a terminé ce match en tant que défenseur central après la sortie de Boateng.
Aouar (4,5) : trop effacé pour une rencontre de ce type, le milieu offensif n’a pas forcément brillé contre l’OM. Il a tout de même été très appliqué balle au pied, touchant 60 ballons et terminant avec 90% de passes réussies et une passe clé au final. Il n’aura en revanche pas vraiment réussi à se montrer dangereux, même si sa passe pour Barcola aurait pu être mieux négociée par son jeune coéquipier (64e). Remplacé par Faivre (83e).
Barcola (4) : titularisé pour la première fois avec les pros, le jeune joueur de l’OL a affiché un visage combatif, généreux et volontaire dans ce choc du dimanche soir. Il a manqué de précision face au but alors qu’il aurait pu mieux faire à deux reprises (16e, 64e). Son implication défensive, en soutien de Gusto, n’aura pas échappé à son entraîneur. Remplacé par Tete (69e), à l’origine du but du break de l’OL et passeur décisif sur le 3ème et dernier but du match.
Dembélé (6) : le meilleur buteur de l’OL en championnat a encore fait parler la poudre pour la 17ème fois de la saison en L1, qui plus est dans un gros match, en propulsant une offrande de Gusto dans le but de Lopez, de la tête (76e). Il n’avait auparavant pas eu beaucoup de ballons à négocier face à un Saliba vigilant, si ce n’est un but presque tout fait (62e), servant plutôt de point d’appui et se montrant utile dans la conservation du cuir. Averti pour un tacle en retard sur Saliba (60e).
Toko Ekambi (5,5) : il a clôturé le spectacle, en plantant le troisième but de l’OL contre l’OM sur un bon service de Tetê. Auparavant, l’international camerounais avait traversé un Olympico assez compliqué, fait de beaucoup de courses et de beaucoup d’appels pour pas grand-chose, même si cela aura suffi à embêter les défenseurs marseillais, qui l’ont eux plutôt bien contenu (1 seul duel remporté sur 7 disputés).
Homme du match : Castello Lukeba
Il a confirmé, pour ceux qui en doutaient encore, que le patron de la défense de l’OL, c’est bien lui. Le jeune Lyonnais a bien contenu les attaquants adverses, tantôt jaillissant dans les pieds, tantôt gênant bien dans le dos, comme sur ce retour précieux contre Milik (29e). Pour couronner sa belle soirée (4 dégagements, 2 interceptions, 2 tacles), il s’est payé le luxe d’inscrire son deuxième but de la saison, en renard (55e), pour offrir la victoire aux Gones à Marseille.
𝑽𝑰𝑪𝑻𝑶𝑰𝑹𝑬 🦾🔴🔵 On ne lâche pas 👊
Gros match de nos Lyonnais qui se sont montrés courageux, solides et réalistes !
Karl Toko-Ekambi enfonce l’OM !
Joli ballon de Lucas Paquetá vers la droite de la surface et Tetê qui provoque et centre fort devant le but vers le second poteau. Karl Toko-Ekambi surgit et vient pousser la sphère au fond des filets.
88′ – Le raté de Cédric Bakambu !
Récupération haute de Bamba Dieng sur la droite sur Castello Lukeba. Le jeune sénégalais centre fort vers le premier poteau où Cédric Bakambu esseulé laisse échapper le ballon.
79′ – Houssem Aouar sur la gauche !
Bon ballon d’Houssem Aouar vers l’aile gauche où Karl Toko-Ekambi remonte le ballon et retrouve Houssem Aouar dans l’axe. A 25 mètres des cages, il déclenche un tir qui passe à gauche des buts marseillais.
OM-OL : l’arbitrage a rendu fou les Marseillais
Comme chaque année, cet Olympico entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais à l’Orange Vélodrome était très attendu. Encore plus après l’épisode de la bouteille dans le dos de Dimitri Payet à l’aller au Groupama Stadium et le re-match en février et la victoire rhodanienne (2-1). Pour ce choc de la 35e journée de Ligue 1 dans une enceinte bouillante, les Phocéens n’ont pas réussi à s’imposer contre les Gones malgré une bonne domination (0-3). Mais forcément, encore une fois, l’arbitrage a fait parler.
En première période, M. Gautier, l’arbitre central du soir, a rapidement été la cible des chants marseillais après une main de Moussa Dembéle dans sa surface sur un centre à ras de terre de Gerson. L’attaquant lyonnais avait en effet augmenté sa surface corporelle, mais l’arbitre, avec l’aide de la VAR, décidait finalement d’accorder un corner pour l’OM. Premier épisode légèrement douteux.
«Avant cette erreur on était présent, on avait le contrôle. Cette situation a tout changé. Cela m’embête on était meilleurs en première période, avant le but de Lyon. On a essayé de continuer, mais je pense que ce but a tout changé. L’arbitre a totalement influencé le résultat. Il ne siffle pas penalty sur nous en première mi-temps. On a été meilleur qu’eux. C’est un classique donc l’arbitre doit être à la hauteur. On a pas subi le match, on l’a même contrôlé. Ca se joue sur des erreurs arbitrages. Il y avait penalty, c’est très clair. Ils ont sifflé face au PSG et pas là. Cela influence forcément le résultat», confiait d’ailleurs Sampaoli à la fin du match. Mais ce n’est pas tout.
Longoria n’a pas compris
Au retour des vestiaires, le premier but lyonnais, œuvre de Castello Lukeba, a également fait jaser pour un potentiel hors-jeu de Moussa Dembéle et une éventuelle faute sur Pau Lopez, qui a d’ailleurs récolté un avertissement plus tard pour contestation, après validation du but par la VAR. L’Espagnol s’était en effet dirigé vers l’arbitre central pour lui montrer son bras, certainement touché. Le public phocéen n’a pas non plus apprécié, comme les joueurs de Jorge Sampaoli, le geste de Thiago Mendes dans le visage de Dimitri Payet, pas sanctionné et rendant fou de rage les Phocéens.
A lire aussi
« Je n’ai pas bien vu les images. Quand on regarde la main de Pau Lopez (traces de crampons sur son avant-bras, NDLR), c’est quand même fort », a dans un premier temps lâché le président de l’OM Pablo Longoria, au micro de Prime Video, au sujet de ce premier but. Avant de faire part de sa vision des choses sur le penalty évoqué plus haut qui aurait pu être accordé à l’OM pour une main de Moussa Dembélé. « Quelqu’un doit m’expliquer la règle de la main aussi (rire). Pour moi, il arrive un moment où il faut clarifier les choses. Tu ne peux pas retirer la main, c’est normal. Mais quand tu agrandis le corps (la surface du corps)… » Un avis partagé par Sampaoli ensuite. «Sincèrement, ces décisions m’attristent. On ne pourra pas le changer, cap sur jeudi, c’est important. On a déjà eu ces situations contre Paris. On doit unifier les critères, pour que les décisions soient toutes les mêmes.» Des faits de jeu qui risquent de faire parler encore longtemps…