Le nouveau premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, remplit sa promesse électorale de sortir la province du marché du carbone commun avec le Québec et la Californie.

Comme promis, il s’agit de la première mesure prise par le nouveau gouvernement conservateur.

M. Ford s’est engagé par ailleurs à réduire le prix de l’essence de 10 cents le litre.

Les systèmes de plafonnement et d’échange des droits d’émission de gaz à effet de serre ne sont rien de plus que des ponctions fiscales qui ne représentent aucun gain pour l’environnement et privent les contribuables de leur argent – ils servent avant tout à financer de gros programmes gouvernementaux.

Doug Ford, premier ministre

Le premier ministre ontarien Doug Ford Photo : La Presse canadienne/Tijana Martin
Le premier ministre ontarien Doug Ford Photo : La Presse canadienne/Tijana Martin

M. Ford ajoute ceci : Notre objectif est de réduire le prix de l’essence et les factures énergétiques, et de réellement alléger le fardeau fiscal des Ontariens afin de stimuler notre économie et de créer des emplois.

Obstacles

La mesure entre en vigueur officiellement dès le 3 juillet. Toutefois, le processus de retrait de la bourse du carbone n’est pas terminé, si l’on se fie à nombre d’observateurs, qui soulignent que l’Ontario devra modifier sa loi à ce sujet, notamment.

Le communiqué provincial ne donne pas de détails à ce chapitre.

Par ailleurs, le processus de retrait pourrait être plus coûteux que ne laisse entendre M. Ford.

M. Ford affirme que le marché du carbone a coûté 8 milliards de dollars aux particuliers et aux entreprises de l’Ontario et a eu un impact négligeable sur les émissions.

Toutefois, le retrait de la bourse du carbone menace une série de programmes qui en tiraient leur financement. Les conservateurs ont déjà indiqué, par exemple, que le Fonds pour un Ontario vert, qui servait notamment à financer les rénovations écoénergétiques de maisons et de commerces, serait aboli.

Le financement d’autres programmes sera évalué au cas par cas, précise un communiqué du gouvernement.

Doug Ford s’oppose à la taxe carbone fédérale

Le premier ministre ontarien s’oppose par ailleurs à l’imposition d’une taxe carbone par Ottawa, mais il n’a pas précisé comment sa province se conformerait aux nouvelles exigences du gouvernement Trudeau.

La Saskatchewan cherche l’appui de l’Ontario pour se battre contre une taxe carbone fédérale.

Ottawa exige que chaque province adopte un système de tarification du carbone à un prix minimal de 20 $ la tonne d’ici le 1er janvier 2019. Ce tarif augmenterait de 10 $ annuellement pour atteindre 50 $ en 2022.

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