Revue de presse du 1er Mars 2024. Le F24, le FC25, le FDD, Aar Sunu Élection, des candidats dits »spoliés » et des universitaires se sont regroupés autour d’un Front pour la résistance afin de faire face au président Macky Sall.
Table des matières
Revue de presse du 1er Mars 2024
Une nouvelle plateforme mise en place dans un contexte où, selon eux, « Monsieur Macky Sall a rompu avec la tradition républicaine de près 60 ans orchestrant ainsi un affront sans précédent à notre démocratie », tout en « privant les Sénégalais de leur droit constitutionnel à élire leur prochain président » le dimanche 25 février.
1- Front de résistance : Les politiques et la société civile se liguent contre Macky Sall
Le Front pour la résistance considère que Macky Sall, « en annulant délibérément l’élection présidentielle, a non seulement violé notre Constitution, mais aussi défié ouvertement l’autorité du Conseil constitutionnel ».
Il dénonce le fait que le chef de l’Etat refuse d’appliquer « la décision irrévocable du 15 février 2024 d’organiser dans les meilleurs délais le scrutin, avant la fin de son mandat prévu le 2 avril 2024 ». Un fait qui met en lumière « une intention claire de déstabiliser et de manipuler le processus électoral à son avantage ».
Le Front pour la résistance, qui considère le dialogue comme un « simulacre », rentre toujours dans le cadre d’une « violation de la Constitution ». Une violation qui a mené a « un vide juridique dangereux et une gouvernance illégitime ».
À ce propos, le professeur Babacar Guèye a estimé que dorénavant, c’est au Conseil Constitutionnel de sortir le pays de cette impasse.
Ainsi, « une déclaration sera adressée aux sages » afin de les soutenir et de leur « demander de ne pas avoir peur », a fait savoir le membre fondateur de plateforme Aar Sunu Élection.
En outre, une série de manifestations est prévue avec trois dates. « Le samedi 2 mars, nous invitons les Sénégalais au rassemblement FDD. Le mercredi 6 mars, FDR sera au terrain Acapes des Parcelles pour un autre rassemblement. Enfin, le samedi 9 mars, il y aura un rassemblement », informe le professeur Babacar Gueye. L’objectif est, selon lui, « le départ de Macky Sall le 3 avril prochain ».
Le Front pour la résistance n’a pas manqué de lancer « un avertissement à tous les partenaires techniques, financiers et aux acteurs économiques nationaux et internationaux ».
Selon eux, « toute collaboration avec le régime illégitime de Macky Sall après le 2 avril 2024 sera considérée comme une complicité dans la déstabilisation de notre pays ».
Et « les contrats signés sous cette gouvernance illégitime seront sujets à révision, voire à annulation, dans le respect de la volonté populaire », ont-ils fait savoir, rapporte Seneweb.
2- Une enquête d’Al Jazeera révèle les moyens utilisés au Sénégal pour « réprimer » les manifestants
Une investigation conjointe menée par Al Jazeera et la Fondation PorCausa, que Senego a pu lire sur le site de la chaine d’information en continue, a révélé que le gouvernement sénégalais a utilisé une unité spéciale de contre-terrorisme, formée, équipée et financée par l’Union Européenne, « pour réprimer violemment les manifestations pro-démocratie ».
Cette unité, connue sous le nom de GAR-SI, était initialement destinée à lutter contre la criminalité transfrontalière.
Cependant, des preuves visuelles, des contrats gouvernementaux espagnols, un rapport d’évaluation confidentiel et des témoignages de multiples sources suggèrent son emploi dans la répression des protestations.
Des véhicules blindés, achetés par l’UE pour le GAR-SI Sénégal, ont été identifiés dans une vidéo, montrant l’usage de gaz lacrymogène contre une caravane de protestation organisée par le leader de l’opposition, Ousmane Sonko.
Ces unités d’élite, financées par le Fonds d’Urgence Trust pour l’Afrique de l’UE avec un budget de 75 millions d’euros, devaient se situer dans les zones frontalières du Sénégal pour combattre la criminalité transfrontalière.
3- Chavirement à Saint louis : Amadou Bâ sur les lieux
Arrivé aux environs de 17h à Saint Louis, le Premier Ministre Amadou BA s’est directement rendu au Centre régional hospitalier aux chevets des rescapés. Après avoir recueilli leurs témoignages et rencontré des proches de victimes, le Chef du Gouvernement est allé à la Grande Mosquée, puis au poste frontalier de Gokhou Mbadj.
À l’issue de sa visite, le Premier Ministre Amadou BA a présenté, au nom du Chef de l’État et du Gouvernement, ses condoléances émues aux familles éplorées, non sans fustiger l’attitude des passeurs.
Les recherches ont permis pour l’instant de retrouver 26 corps sans vie et 47 rescapés dont plusieurs ressortissants de la sous-région. Ces derniers ont reconnu qu’ils ont cédé à l’appel des sirènes malgré leurs activités qui leur assurent un revenu correct.
Le Chef du Gouvernement était accompagné d’une forte délégation avec notamment le Ministre des Infrastructures, des Transports et du Développement, Mansour FAYE, par ailleurs Maire de Saint Louis, la Ministre de la Santé Marie Khémesse NGOM NDIAYE, le Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Alioune NDOYE, le Ministre des Pêches et de l’Économie Maritime, Pape Sagna MBAYE, le Ministre de la Jeunesse et de l’Entrepreneuriat, Pape Malick NDOUR, la Ministre du Développement Communautaire, de la Solidarité Nationale et de l’Équité Sociale et Territoriale,
Thérèse DIOUF FAYE et du Ministre, Secrétaire Général du Gouvernement, Seydou GUEYE
4- Sidiki Kaba prévient : « Si le Président de l’Assemblée nationale prend le pouvoir… tout le processus électoral sera repris »
Le ministre de l’intérieur Sidiki Kaba a tenu un point de presse ce jeudi sur les propositions émises lors du dialogue national. Il a mis l’accent sur le mandat du président Macky Sall qui prend fin le 2 avril.
Sidi Kaba informe que la balle va revenir au Conseil constitutionnel de dire comment le pays sera dirigé à partir du 2 avril. Et deux situations sont possibles selon le ministre de l’Intérieur : soit le Conseil constitutionnel peut décider que le président de la République va continuer à diriger le pays après le 2 avril jusqu’à l’installation de son successeur, conformément à l’article 36-2. Soit les 7 sages décident qu’il va quitter le pouvoir après le 2 avril, rapporte Kafunel.
Dans cette dernière hypothèse, ajoute Sidi Kaba, c’est le président de l’Assemblée nationale qui va diriger le pays jusqu’à l’installation du prochain Président de la République.
Et il précise que « tout le processus électoral sera repris, il n’y a plus de droit acquis pour les 19 candidats, car le président de l’Assemblée national doit organiser de nouvelles élections. »
→À Lire Aussi
4bis- Réintégration de Ousmane Sonko dans le fichier électoral : Le pourvoi de l’Etat du Sénégal sera examiné le 14 mars prochain
Condamné et radié des listes électorales, le juge de Ziguinchor avait ordonné la réintégration d’Ousmane Sonko dans le fichier avant d’être confirmé par le juge d’instance de Dakar. L’Etat du Sénégal avait introduit un pourvoi contre cette décision. L’examen de ce pourvoi aura lieu le 14 mars prochain.
La Cour suprême va examiner le pourvoi de l’Etat du Sénégal, qui contestait la décision du tribunal d’instance de Dakar, confirmant la décision de Ziguinchor demandant la réintégration d’Ousmane Sonko dans le fichier électoral, informe Kafunel.com.
→À Lire Aussi
5- Campus social : Réouverture et nouvelles conditions d’hébergement
Après l’annonce de la reprise des enseignements en présentiel à l’Ucad, la question qui revenait le plus est de savoir quand le campus social sera ouvert. La réponse a été donnée ce jeudi matin à l’Ucad par le recteur, lors d’une visite du ministre de l’Enseignement supérieur pour constater les conditions de la reprise en présentiel.
« Le Conseil d’administration du Coud va se réunir incessamment et va décider de la date de réouverture des infrastructures sociales », a déclaré le recteur Ahmadou Aly Mbaye, lui-même président du CA du Coud, rapporte Seneweb.
Selon le ministre Moussa Baldé, d’ici quelques mois, « le Coud devrait avoir une capacité de 20 000 lits et des restaurants qui peuvent servir jusqu’à 70 000 repas ».
D’après le recteur, le Coud est prêt à accueillir les étudiants. Cependant, il y a de nouvelles conditions d’hébergement qui visent à donner plus de sécurité aux étudiants et aux personnels. En bref, les autorités vont se pencher sur les règlements de fonctionnement de l’institution pour que ce qui s’est passé en juin ne puisse jamais se reproduire.
5bis- Loi d’amnistie : Idrissa Seck s’oppose à Macky Sall
Brillant par son absence lors du dialogue de ce 26 et 27 février initié par le président Macky Sall, Idrissa Seck, candidat du parti ‘‘REWMI’’ s’oppose au projet de loi d’amnistie du chef de l’ État portant sur les faits liés aux manifestations politiques survenues dans le pays entre 2021 et 2024.
C’est son mandataire national, Ass Babacar Gueye qui affirme que « Le parti Rewmi l’a rejeté fermement parce que le président Idrissa Seck croit qu’une loi d’amnistie est une bonne chose, mais elle est toujours clivante. C’est-à-dire qu’elle divise souvent… ».
Selon Dakar Matin, A. B. Fall parlant de ce refus, a expliqué les raisons au micro de la RFM, relayée par Emedia, affirmant que « Idy veut d’abord que les responsabilités soient établies, qu’on répare les torts, qu’on demande pardon avant de parler de l’union des cœurs. Si tel n’est pas le cas, il n’est pas d’accord… ».
6- Actu internationale
• Afflux de réfugiés en Mauritanie : Le HCR et l’agence coréenne de coopération signent un accord financier
Un accord financier a été signé ce mercredi entre l’agence coréenne de coopération internationale KOICA et l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Mauritanie, pour faire face aux arrivées de réfugiés qui se multiplient depuis la reprise des conflits dans le nord du Mali, informe Rfi.
• Tchad : L’opposant Yaya Dillo est mort, a annoncé le procureur
Au Tchad, l’opposant Yaya Dillo est mort mercredi 28 février des suites des blessures qu’il a reçues dans l’assaut du siège de son parti.
L’annonce a été faite ce 29 février par le procureur près le tribunal de grande instance de Ndjamena, Oumar Kebellaye, lors d’une conférence de presse, rapporte Rfi.
Il y aurait eu « des dizaines de blessés et de morts » et « 26 personnes sont interpellées », toujours selon le procureur. À la mi-journée, le calme était revenu mais internet était toujours coupé dans la capitale tchadienne.
• Tanzanie : L’ancien président Ali Hassan Mwinyi est mort à l’âge de 98 ans
L’ancien président de la Tanzanie, Ali Hassan Mwinyi, qui a introduit la démocratie multipartite dans ce pays d’Afrique de l’Est, est décédé ce jeudi à l’âge de 98 ans, a annoncé la présidence, rapporte Rfi.
«Je suis triste d’annoncer ce décès», a déclaré la présidente Samia Suluhu Hassan, ajoutant que l’ancien président suivait un traitement pour un cancer du poumon.
7- Actu Sports
• Meeting International d’Athlétisme : 128 athlètes attendus à Saint Louis le 20 avril prochain !
Les organisateurs du meeting international d’Athlétisme ont fait face à la presse ce jeudi matin à Saint-Louis. Occasion pour le directeur technique régional de donner les chiffres de l’évènement international et de lancer un appel aux autorités pour la réfection de la piste du stade Mawade Wade.
Concernant la participation et les épreuves, il recense : « 128 athlètes en 14 épreuves dont 8 chez les messieurs : 100m, 400m, 800m, 100m haies, 110m haie, le saut en hauteur, le saut en longueur et le lancer du poids. Et 6 épreuves chez les Dames dont le 100m, 400m, 800m, 100m haies, la longueur et le poids » informe-t-il, rapporte Kafunel.com.
• Saudi Pro League : Dans un match fou, Al-Nassr tenu en échec par Al Hazem malgré un but de Sadio Mané
Au terme d’un match complètement débridé, Al-Nassr a été tenu en échec par Al Hazem ce jeudi (4-4), lors de la 22e journée de Saudi Pro League. Malgré un but de Sadio Mané qui leur a redonné l’avantage en fin de match, les hommes de Luis Castro ont laissé filer les trois points, rapporte Wiwsport.
• Procès Gris 2 : Le lutteur écope de deux ans de prison avec sursis et une amende de 500 mille FCFA
Le verdict est tombé pour Gris 2 qui vient d’écoper de deux ans de prison avec sursis en plus d’une amende de cinq cent mille francs (500. 000 FCFA), informe Wiwsport.
La Rédaction de Kafunel