Des Sénégalais bénéficient d’une formation aux enquêtes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Dix agents des forces de défense et de sécurité du Sénégal prennent part à un atelier de formation aux enquêtes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, a-t-on constaté, jeudi, à Dakar.
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Sénégalais bénéficient d’une formation aux enquêtes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires
Douaniers, gendarmes, militaires, policiers et sapeurs-pompiers sénégalais prennent part à cette formation de cinq jours, qui a démarré lundi.
Aux côtés de leurs confrères du Kenya et du Nigeria, ils s’emploient à bien connaître les “procédures et méthodologies permettant de mener des enquêtes sur les menaces CBRN”, c’est-à-dire, les dangers à caractère chimique, biologique, radiologique et nucléaire.
L’atelier de formation est animé par des experts du Bureau de la sécurité internationale et de la non-prolifération, un démembrement du département d’Etat américain.
Crainte de détournement et d’usage à des fins criminelles
“Les matières dangereuses de type CBRN sont présentes (…) dans beaucoup de domaines, dont l’agriculture et la santé, pour lesquels elles sont bénéfiques. Mais il y a la crainte de leur détournement et de leur usage à des fins criminelles ou différentes de leur usage habituel”, a expliqué à l’APS l’un des bénéficiaires sénégalais de la formation, le capitaine Djibril Sall, de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP).
“Le Sénégal n’a pas encore connu de tels incidents (liés aux dangers CBRN). Mais, pour les sapeurs-pompiers et les autres forces de défense et de sécurité, il faut se mettre dans une posture de veille, anticiper et se préparer, pour une réponse adéquate en cas de besoin”, a souligné M. Sall, commandant des unités spécialisées de la BNSP.
Complexité qui requiert une bonne préparation des acteurs chargés d’intervenir
Selon lui, l’atelier offre l’occasion de connaître des “outils de prévention” permettant de “prévenir, détecter et déceler” les dangers de type CBRN.
“Les incidents présentant un caractère CBRN ne sont certes pas fréquents, mais ils sont d’une complexité qui requiert une bonne préparation des acteurs chargés d’intervenir”, a souligné Djibril Sall.
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Le but de l’atelier est de “sensibiliser et approfondir la compréhension des procédures et méthodologies fondamentales des enquêtes CBRN en Afrique subsaharienne et permettre au personnel des services de sécurité d’utiliser des outils, des techniques et des instruments juridiques pour empêcher l’acquisition criminelle et terroriste de matériaux d’ADM (armes de destruction massive)”, explique le Bureau de la sécurité internationale et de la non-prolifération.