Variant Omicron : le vaccin Pfizer ne serait plus efficace qu’à 23 % mais protégerait encore des formes graves !

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Variant Omicron : le vaccin Pfizer ne serait plus efficace qu’à 23 % mais protégerait encore des formes graves ! Étude après étude, les craintes se confirment concernant le variant Omicron. Le taux d’anticorps face à celui-ci est jusqu’à 40 fois inférieur à celui du variant original. Il semble que le vaccin reste cependant efficace contre les formes sévères de Covid-19, et qu’une troisième dose est plus que jamais nécessaire.

Variant Omicron : le vaccin Pfizer ne serait plus efficace qu’à 23 % mais protégerait encore des formes graves !

Compte tenu du nombre élevé de mutations qu’il présente (plus d’une trentaine dans la seule protéine de pointe), les scientifiques redoutent que le variant Omicron échappe aux vaccins actuels (qui rappelons-le ont été fabriqués à partir de la souche de Wuhan).

Une nouvelle étude menée en Afrique du Sud et prépubliée sur medRxiv (donc encore non relue) fait état d’une efficacité réduite à 22,5 % contre les infections avec le vaccin Pfizer/BioNTech.

Les scientifiques observent ainsi une réduction de 41 fois du nombre d’anticorps neutralisants par rapport à la souche originale chez les personnes vaccinées avec deux doses.

« Cela compromet sérieusement la capacité du vaccin à prévenir les infections », met en garde l’auteur principal, Alex Signal.

Cela pourrait être dû notamment à une mutation nommée R346K qui semble favoriser la capacité du virus à échapper au vaccin.

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La troisième dose pour retrouver le niveau d’efficacité équivalent
« Nos données suggèrent que le vaccin reste toutefois efficace contre les formes graves, qui nécessitent de plus faibles taux d’anticorps », notent les auteurs.

Omicron ne semble pas non plus altérer le niveau de lymphocytes T, qui participent à la « seconde ligne » du système immunitaire.

Ce résultat vient confirmer ceux du laboratoire Pfizer lui-même, qui montrent une réduction par 25 du taux d’anticorps neutralisants face à son vaccin.

Pfizer précise toutefois que la troisième dose fait remonter le taux d’anticorps face au variant Omicron à un niveau similaire à celui observé avec deux doses sur les autres variants.

« Il est prématuré de conclure que la réduction de l’activité de neutralisation des anticorps se traduit par une baisse significative de l’efficacité des vaccins », appuie la cheffe scientifique de l’OMS, Soumya Swaminathan.

Le système immunitaire est une machine complexe et seuls des résultats en conditions réelles permettront d’en savoir plus.

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Les bonnes et les mauvaises nouvelles du variant Omicron

Article de ETX Daily Up publié le 11/12/2021

Avec trois doses de vaccin, le variant Omicron fera-t-il de la résistance ? À l’heure actuelle, tout laisse penser que celui-ci échappe en partie à l’efficacité des vaccins. Des craintes donc mais aussi des espoirs puisque ces derniers restent tout de même en mesure d’éviter les formes graves de Covid-19 et qu’une troisième dose donnerait des niveaux de protection comparables aux deux doses administrées sur la souche originelle.

Les vaccins contre la Covid risquent de perdre en efficacité face à Omicron, mais une dose de plus pourrait y remédier. De premiers éléments, notamment donnés par le laboratoire Pfizer, éclairent la capacité du nouveau variant à résister à la vaccination.

Omicron n’est « probablement pas suffisamment neutralisé après deux doses », ont admis mercredi les groupes Pfizer et BioNTech, dont le vaccin contre la Covid-19 se donne initialement en deux injections.

Mais « le vaccin est toujours efficace contre la Covid-19 (…) s’il a été administré trois fois », tempèrent-ils dans un communiqué commun, sur la base d’études non publiées.

Les deux groupes apportent de premières réponses à la principale inquiétude liée au variant Omicron, une dizaine de jours après qu’il a été repéré en Afrique du Sud.

Va-t-il contourner les vaccins ?

La majorité des chercheurs jugent cette hypothèse probable, au regard des nombreuses mutations présentées par Omicron. Plusieurs fabricants de vaccins ont déjà prévenu qu’ils devraient certainement en concevoir une nouvelle version. Mercredi, Pfizer et BioNTech ont promis de le faire d’ici à mars.

Mais ils se montrent rassurants sur leur vaccin actuel en assurant qu’« une troisième dose fournit un niveau d’anticorps neutralisants contre Omicron similaire à celui observé après deux doses » pour les précédentes incarnations du coronavirus.

Leurs études ont en effet mesuré en laboratoire le degré d’anticorps produits contre le nouveau variant chez des personnes vaccinées.

variant-omicron-coronavirus- Avec trois doses, Omicron résistera-t-il aux vaccins
variant-omicron-coronavirus- Avec trois doses, Omicron résistera-t-il aux vaccins

Avec trois doses, Omicron résistera-t-il aux vaccins ? © Arun Sankar, AFP

Un variant « très fortement résistant »

Pfizer et BioNTech estiment par ailleurs que deux doses de leur vaccin sont toujours en mesure de protéger contre les conséquences sévères d’une infection à Omicron.

Les deux groupes ont communiqué ces résultats peu après que soient rendus publics d’autres travaux du même type mais menés de manière indépendante.

Ces derniers confirment l’hypothèse d’un variant Omicron très fortement résistant aux anticorps produits par les vaccins.

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« Omicron échappe en partie à l’immunité conférée par le vaccin Pfizer », a résumé mardi l’Africa Health Research Institute (AHRI), un organisme sud-africain qui a patronné l’une de ces études.

Celle-ci, qui doit encore être relue de manière indépendante, s’est intéressée à une douzaine de personnes préalablement vaccinées par le vaccin Pfizer/BioNTech et témoigne d’un effondrement du niveau d’anticorps efficaces contre Omicron.

Parallèlement, des chercheurs allemands, qui ont aussi testé l’efficacité du vaccin Moderna, ont partagé de premiers résultats allant dans le même sens.

Ces deux travaux ont utilisé « des configurations de virus et de cellules légèrement différentes [mais] leurs résultats convergent », a remarqué sur Twitter le virologue allemand Christian Drosten, qui n’y a pas participé.

Omicron va-t-il amplifier la pandémie ?

M. Drosten, qui s’est exprimé avant les annonces de Pfizer et BioNTech, estime à titre personnel que les résultats allemands et sud-africains prouvent qu’une dose de rappel de vaccin est « nécessaire ».

Les deux laboratoires ne peuvent que l’approuver puisqu’ils vantent l’efficacité d’une troisième dose sur la production d’anticorps face à Omicron.

Ce n’est pas forcément contradictoire avec l’étude sud-africaine qui constate que l’immunité par anticorps baisse moins chez les personnes qui ont non seulement été vaccinées mais aussi infectées par le coronavirus.

Cela pourrait être équivalent à trois doses de vaccin même s’il faut être très prudent à ce stade quant aux conclusions à tirer de ces études menées en laboratoires.

Car le degré d’anticorps n’est qu’un indicateur très avancé de l’efficacité réelle du vaccin. L’organisme se défend par d’autres moyens dont l’immunité « cellulaire » conférée par les lymphocytes T mais plus difficile à évaluer.

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En outre, les annonces de Pfizer ne donnent aucune idée de l’efficacité réelle contre Omicron des doses de rappel déjà largement distribuées dans des pays comme les États-Unis, Israël ou la France, face à la baisse progressive d’efficacité des vaccins déjà constatée avant l’apparition du variant.

« Nous avons surtout besoin de données dans la vraie vie pour savoir ce qui est vraiment en train de se passer », a reconnu auprès de l’AFP Willem Hanekom, directeur général de l’AHRI.

« Désormais, Omicron représente plus de 90 % des (corona)virus observés » en Afrique du Sud, remarque-t-il. « Nous allons voir s’il y a du changement dans le degré de protection conféré par les vaccins par rapport aux précédents variants ».

Ces réponses mettront plusieurs semaines à émerger, même si M. Hanekom évoque de premiers éléments encourageants sur la capacité des vaccins à permettre d’éviter les formes graves, y compris via Omicron.

Le variant Omicron est « clairement hautement transmissible » et les vaccins pourraient se révéler moins efficaces
Omicron, nouveau trouble-fête dont le génome est actuellement décortiqué par les scientifiques, ne paraît pas plus dangereux que Delta ; en revanche, il est hautement plus transmissible mais ne semble pas provoquer de symptômes plus sévères ; il faudra cependant attendre deux semaines afin de pouvoir le confirmer. Quant aux vaccins, Omicron présentant un grand nombre de mutations, il est également prématuré de se prononcer sur leur efficacité.

Article de Futura avec l’agence ETX Studio, publié le 8 décembre 2021

Les vaccins anti-Covid sont a priori efficaces contre Omicron, qui ne semble pas plus dangereux que Delta, le variant qui circule le plus dans le monde, ont déclaré à l’AFP de hauts scientifiques de l’OMS et de la Maison Blanche. « Il n’y a aucune raison de douter » du fait que les vaccins actuels protègent les malades contaminés par Omicron contre les formes sévères du Covid-19, a estimé mardi soir Michael Ryan, le responsable des urgences de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans un rare entretien avec l’AFP.

Les variants menacent-ils menacent-ils notre avenir ? Réponse avec le professeur Olivier Schwartz de l’institut Pasteur.  

« Nous avons des vaccins très efficaces qui ont démontré leur pouvoir contre tous les variants jusqu’à présent, en termes de sévérité de la maladie et d’hospitalisation, a martelé le docteur Ryan.

Et il n’y aucune raison de penser que cela ne serait pas le cas » avec Omicron, dont la découverte en Afrique du Sud fin novembre suscite un vent de panique.

Il a toutefois reconnu que les vaccins pourraient se révéler moins efficaces contre Omicron, qui se distingue par un nombre très élevé de mutations. Mais « il est fort improbable » que le variant puisse échapper totalement à la protection conférée par les vaccins.

Les études sur Omicron ne font que commencer

Le responsable de l’OMS a souligné que l’on en était au tout début des études d’un variant détecté seulement le 24 novembre par les autorités sud-africaines et qui a depuis été repéré dans des dizaines de pays.

« Le comportement général que nous observons jusqu’à présent ne montre aucune augmentation de la sévérité. De fait, certains endroits en Afrique australe font état de symptômes plus légers », a insisté le médecin, à l’instar de ce qu’avait dit un peu plus tôt Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche.

Il est « quasiment certain » qu’Omicron ne cause pas de cas plus graves que Delta, a déclaré mardi à l’AFP le scientifique américain, ajoutant qu’il faudrait attendre « deux semaines au moins » pour savoir s’il se révèle même moins dangereux.

« Il y a quelques signes montrant qu’il se pourrait même qu’il soit encore moins grave », a-t-il ajouté. Toutefois, Omicron est « clairement hautement transmissible », probablement davantage que Delta, selon le Dr Fauci.

vaccin-enfant-billionphotoscom-L'OMS appelle à mieux protéger les enfants qui sont les plus touchés actuellement en Europe et conseille de renforcer les tests dans les écoles.
vaccin-enfant-billionphotoscom-L’OMS appelle à mieux protéger les enfants qui sont les plus touchés actuellement en Europe et conseille de renforcer les tests dans les écoles.

L’OMS appelle à mieux protéger les enfants qui sont les plus touchés actuellement en Europe et conseille de renforcer les tests dans les écoles. © BillonPhotos.com, Adobe Stock

S’achemine-t-on vers des restrictions de circulation ?

L’apparition de ce variant a provoqué une certaine panique, notamment en Europe qui est déjà en proie à une massive cinquième vague de cas de Covid-19 provoqués par le variant Delta.

Plusieurs pays à travers le monde avaient annoncé des fermetures de frontières, notamment pour les Sud-Africains, suscitant la colère de Pretoria, qui dénonce une ostracisation injustifiée.

La Commission européenne a appelé mardi les Vingt-Sept à coordonner leurs restrictions de circulation face à la flambée de la Covid-19 et aux inquiétudes suscitées par Omicron, leur demandant une nouvelle fois d’accélérer les campagnes de vaccination.

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Le Brésil a, quant à lui, exclu mardi d’exiger un certificat de vaccination pour les étrangers arrivant sur son sol, après que le président Jair Bolsonaro a comparé cette mesure recommandée par le régulateur sanitaire à une « laisse » pour les animaux.

« Vous ne pouvez pas établir de discriminations entre les personnes vaccinées et non vaccinées pour imposer des restrictions (…)

La science sait déjà que les vaccins n’empêchent pas totalement la transmission du virus », a lâché le ministre de la Santé, Marcelo Queiroga, après une réunion interministérielle à la présidence.

Il a néanmoins déclaré que les caractéristiques précises d’Omicron étant actuellement inconnues, le Brésil exigerait que les personnes non vaccinées soient « mises en quarantaine pendant cinq jours ».

La Norvège a elle aussi annoncé mardi renforcer les mesures sanitaires pour lutter contre une flambée des cas de Covid-19 avec, notamment, un nombre limité de personnes pour les évènements à domicile, y compris les fêtes de Noël.

Les enfants sont les plus touchés

Face au rebond de la pandémie en Europe, l’OMS a par ailleurs appelé à mieux protéger les enfants, actuellement la classe d’âge la plus touchée, tout en gardant la vaccination obligatoire de la population comme une option de « dernier ressort absolu ».

Pour éviter de nouvelles fermetures de classe et le retour de l’enseignement à distance, la branche européenne de l’organisation conseille de renforcer les tests dans les écoles et d’envisager la vaccination des enfants scolarisés.

L’autorité sanitaire portugaise a recommandé que les enfants de cinq à onze ans soient vaccinés contre la Covid-19 ; le Portugal, qui affiche un des taux de vaccination les plus élevés du monde, connait une hausse des contaminations.

Les autorités sanitaires espagnoles ont elles aussi autorisé la vaccination des enfants de cinq à onze ans, qui interviendra à partir du 15 décembre, face à une recrudescence des cas en Espagne.

Et Cuba a approuvé l’utilisation d’urgence de son vaccin Soberana Plus pour les enfants de plus de deux ans convalescents de la Covid-19.

Ce que l’on sait sur le variant Omicron qui fait trembler le monde
Article de Julie Kern publié le 29 novembre 2021

Le variant Omicron est dans tous les esprits depuis sa détection et sa qualification de variant « préoccupant » par l’OMS. On en sait tous les jours un peu plus sur Omicron, mais il reste encore beaucoup d’inconnues.

Un mot est sur toutes les lèvres depuis quelques jours : Omicron. L’OMS a baptisé le nouveau variant préoccupant du SARS-CoV-2 selon la 15e lettre de l’alphabet grec.

Bien que les informations soient encore parcellaires, un vent de panique semble souffler sur la planète Terre car le variant Omicron a déjà quitté l’Afrique australe.

Découvrez Covipod, le podcast d’actualité du coronavirus. Dans cet épisode spécial, le professeur Schwartz de l’institut Pasteur nous parle des variants et des risques qu’ils représentent. © Futura

Transmission et sévérité du variant Omicron

La protéine S du variant Omicron porte un nombre impressionnant de changements, 32 exactement. C’est bien plus que le variant Delta, qui en avait une dizaine. Toutes ces mutations n’influencent pas le comportement du virus.

En revanche, il porte des mutations déjà présentes chez d’autres variants qui ont des effets connus sur l’échappement du système immunitaire et l’action des vaccins.

Toutes ces mutations ne signifient pas que le variant Omicron provoque une forme plus sévère de la Covid-19. Les informations sur les symptômes qu’il provoque et leur évolution restent encore limitées.

Les mutations situées sur la protéine S du variant Omicron. En orange, les mutations connues sur d'autres variants pour modifier le comportement du virus
Les mutations situées sur la protéine S du variant Omicron. En orange, les mutations connues sur d’autres variants pour modifier le comportement du virus

Les mutations situées sur la protéine S du variant Omicron. En orange, les mutations connues sur d’autres variants pour modifier le comportement du virus. En bleu, les insertions et délétions connues sur d’autres variants et en vert, les mutations sans effet connu. © Gisaid

Omicron, réinfection et vaccination

L’OMS s’inquiète des premiers éléments qui suggèrent un risque de réinfection plus élevé avec le variant Omicron que les autres. Cela reste à confirmer dans les prochaines semaines. Comme chaque émergence d’un variant du SARS-CoV-2, la question de l’efficacité des vaccins se pose. Pour le moment, rien ne permet d’affirmer que les vaccins perdent plus de leur efficacité contre la transmission et les formes graves que ce qui a été observé pour le variant Delta.

Encore une fois, une affirmation qui sera confirmée ou infirmée dans les prochaines semaines. Les autres traitements contre la Covid-19, comme les corticostéroïdes, resteront efficaces.

Le variant Omicron dans le monde

Découvert en premier lieu en Afrique du Sud et au Botswana, le variant Omicron a rapidement été détecté à Hong Kong. Désormais, des cas ont été confirmés en Belgique, en Israël, en Italie, au Royaume-Uni, en Autriche, au Canada et d’autres encore.

En France, huit cas suspects sont en cours d’investigation. Si les mutations du variant Omicron permettent de le différencier des autres variants par PCR, le gouvernement attend les résultats du séquençage complet de son génome pour confirmer la présence d’Omicron sur le territoire. À ce stade, ce n’est qu’une question de temps.

Face à la circulation déjà mondiale du variant Omicron, l’Australie a décidé de suspendre l’ouverture de ses frontières pourtant prévue pour le 1er décembre prochain. Le Japon ferme aussi ses portes aux étrangers, trois semaines à peine après avoir assoupli les restrictions d’entrée.

Ce que l’on sait sur le variant Omicron qui fait trembler le monde
Article de Julie Kern, paru le 26 novembre 2021

Avec la reprise de l’épidémie de Covid-19 un peu partout en Europe, le coronavirus est à nouveau au cœur de l’actualité. Nouveau rebondissement dans cette série qui semble sans fin : l’identification d’un variant hypermuté, B1.1.529 en Afrique du Sud. L’OMS se réunit d’urgence ce 26 novembre 2021 pour évoquer son cas.

Il était inconnu la semaine dernière. Il provoque une réunion d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé ce 26 novembre 2021. Un nouveau variant du SARS-CoV-2 inquiète particulièrement les scientifiques car il est « hypermuté. »

Il a émergé en Afrique du Sud, dans la région de Johannesbourg aux alentours du 10 novembre. Au moment de la rédaction de ces lignes, 65 cas confirmés sont répertoriés en Afrique du Sud, 6 au Botswana et 4 en Chine (sur l’île d’Hong Kong). C’est donc moins de 100 cas pour lesquels le génome est séquencé et identifié.

L’OMS n’a pas encore statué sur le profil de ce variant : est-ce un variant d’intérêt (VOI) ou d’inquiétude (VOC) ? S’il est considéré comme un VOC, il se pourrait qu’il soit nommé variant Nu pour suivre la tradition des lettres grecques. En attendant, on l’appelle B.1.1.529, en référence à sa lignée phylogénétique.

Plus de 30 mutations dans la protéine S de ce variant du SARS-CoV-2
Les informations scientifiques sur B.1.1.529 sont très limitées et encore à confirmer. Mais il possède un nombre conséquent de mutations, plus de 30, dans sa protéine S, celle-là même qui permet son attachement et son entrée dans les cellules.

Certaines de ces mutations sont présentes dans les variants Alpha et Delta et par analogie, les scientifiques craignent qu’elles confèrent aussi à B.1.1.529 le pouvoir d’échapper au système immunitaire et d’amoindrir l’efficacité des vaccins.

L’impact des mutations sur le comportement de ce nouveau variant est encore à confirmer. Il y a encore peu d’informations sur l’état de santé des personnes infectées par B.1.1.529, et donc il est impossible de conclure sur la sévérité des symptômes qu’il provoque.

Le successeur du variant Delta ?

Plusieurs pays, dont la France, ont déjà annoncé la suspension de leurs liaisons aériennes avec l’Afrique du Sud et ses voisins pour éviter la propagation de B.1.1.529.

Les cas confirmés à Hong Kong Island étaient des voyageurs en provenance du pays. Si l’émergence de ce variant semble inquiéter la communauté scientifique, le peu de données à disposition appelle à la prudence. Il ne pourrait être qu’un des nombreux variants du SARS-CoV-2 à émerger sans outrepasser les autres.

D’autres études scientifiques sont nécessaires pour savoir si nous sommes face à un variant aussi contagieux que le variant Delta. En Afrique du Sud, le variant B1.1.529 semble se propager plus vite que ce dernier. Les prochaines semaines devraient nous en apprendre plus sur B.1.1.529.

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