AUJOURD’HUI : 21 mars 1960, la répression policière contre les Noirs fait plus de 60 morts en Afrique du sud. Le vent d’indépendance qui souffle dans une bonne partie du continent à la fin des années 50 n’atteint pas l’Afrique du Sud, plus que jamais victime de l’apartheid.
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21 mars 1960, la répression policière contre les Noirs fait plus de 60 morts en Afrique du sud
La politique de discrimination raciale établie injustement comme norme continue d’étouffer les Noirs qui décident de résister.
Le 21 mars 1960, alors que ces discriminés sont réunis à Sharpeville pour dire leur colère contre les autorités, une répression policière vient perturber le rassemblement et cause plus de 60 morts.
Tout commence le 18 mars , lorsque Robert Sobukwe, président du Congrès panafricain d’Azanie (PAC), appelle à des manifestations non violentes dans tout le pays.
L’objectif est entre autres de contester les « pass » (passeport intérieur), demander leur abrogation et l’augmentation de la rémunération de base de la journée de travail.
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Les manifestants sont ainsi invités à se réunir, le 21 mars devant les postes de police et à se faire volontairement arrêter pour « non-port du pass ».
Le but recherché par les organisateurs est que tous les postes de police soient rapidement débordés et incapables de procéder aux arrestations et aux emprisonnements. C’est aussi l’occasion pour le PAC de s’imposer face au Congrès national africain (ANC).
Le 21 mars, comme prévu, les militants du PAC mobilisent dans tout le pays. Sobukwe est arrêté à Soweto et emprisonné.
Dans le township de Sharpeville, les militants du PAC immobilisent les transports en commun, entravent toute circulation et manifestent pacifiquement leur colère devant le commissariat pour y brûler leurs documents d’identités controversés.
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En réaction, les autorités ségrégationnistes leur envoient les forces de l’ordre lourdement armés. Ces derniers tirent sur la foule et font plus de 60 morts et de nombreux blessés graves.