À la Une de la revue de presse Amériques du 14 janvier 2022, au Salvador, des journalistes espionnés avec Pegasus À la Une. Au moins une trentaine de journalistes du Salvador ont été piratés par Pegasus, le système créé par la compagnie israélienne NSO group.
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Au Salvador, des journalistes espionnés avec Pegasus À la Une
« Entre juin 2020 et novembre 2021 au moins 31 journalistes ont vu leurs téléphones portables piratés par le système créé par la compagnie israélienne NSO group », détaille le journal salvadorien Diario Co Latino.
De son côté, La Prensa Grafica publie les noms de tous les journalistes espionnés et de leurs médias : El Diario de Hoy, La Prensa Grafica elle-même…
En tête, et largement, El Faro, avec pas moins de 22 salariés sur écoute. Le quotidien en ligne les remercie d’avoir parlé à El Faro « malgré les risques ».
Revue de presse Amériques du 14 janvier 2022
Car pour l’éditorialiste, c’est une évidence : « l’objectif de cette opération d’espionnage était entre autres d’identifier nos sources d’informations pour les poursuivre.
Ce n’est pas la première fois que cela arrive », souligne El Faro : « Ce gouvernement a fait passer au détecteur de mensonges des employés publics suspectés d’avoir parlé aux journalistes d’El Faro ».
« Le journalisme critique et d’investigation ne plaît pas à un gouvernement autoritaire et corrompu. Parce qu’il le remet en question et le met à nu », conclut El Faro.
Ouvrir une enquête
Elsalvador.com se fait de son côté l’écho des conclusions de l’ONG Amnesty International : « Les autorités doivent protéger la liberté d’expression et lancer une enquête impartiale et exhaustive ».
C’est aussi ce que demande La Prensa Grafica, pour qui « le gouvernement ne peut pas rester les bras croisés ». Il estime que ces méthodes viennent tout droit « des totalitarismes qui ont frappé l’Europe dans le premier tiers du XXe siècle ».
La Prensa Grafica se fait aussi l’écho du dernier rapport de Human Rights Watch sur le Salvador : « Le président Bukele et ses alliés ont affaibli le système de contrepoids démocratiques (…) violant la constitution à de multiples occasions ».
Alors comment le président Najib Bukele réagit-il à tout cela ? Diario La Gaceta se fait l’écho en Une d’un Tweet du président chantant les louages d’une plage, El Zonte, en écrivant : « Nous construisons un lieu où vos enfants peuvent vivre la même vie que leurs parents lorsqu’ils étaient petits ».
Au Salvador, la frustration de Joe Biden
« Je ne sais pas si nous pourrons y arriver », titre The Hill, citant le président américain. Car c’est un nouveau coup dur auquel a été confronté Joe Biden ce jeudi : il veut changer les règles du vote au Sénat pour faire passer en force sa réforme électorale protégeant l’accès au vote des Afro-Américains, mais la sénatrice démocrate Kyrsten Sinema a annoncé qu’elle s’y opposait. Or on le sait, le président a besoin de toutes les voix démocrates…
Mais, estime Politico, « même si le vote de la semaine prochaine sur le changement de règles semble être voué à l’échec, beaucoup de sénateurs (démocrates) veulent foncer droit devant ».
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Pourtant, ce revers n’est pas le seul qu’a essuyé Joe Biden hier : la Cour suprême a bloqué l’obligation vaccinale qu’il voulait mettre en place pour les entreprises de plus de 100 salariés.
Et, rappelle le New York Times, c’est « un élément clé du plan de la Maison Blanche pour faire face à la pandémie, alors que les cas liés au variant Omicron sont en augmentation ».
Résultat, note le Washington Post : après cette décision « les employeurs font face à une multitude de politiques sur la vaccination, qui diffèrent selon les États ».
Une situation particulièrement compliquée pour les entreprises présentes dans plusieurs États.
L’assassin de Robert Kennedy reste en prison
Le gouverneur de Californie a rejeté la libération conditionnelle de Sirhan Sirhan, 77 ans, qui a assassiné Robert Kennedy en 1968.
L’an dernier une commission avait autorisé sa libération, une décision qui, rappelle le Wall Street Journal, avait divisé la famille Kennedy : deux des enfants du sénateur s’étaient prononcés pour, six contre.
Et c’est à l’avis de ces derniers que le gouverneur de Californie Gavin Newsom s’est rangé, il s’en explique dans une tribune publiée par le Los Angeles Times : selon lui « Sirhan refuse d’accepter la responsabilité de ses crimes », « même à 77 ans il reste un puissant symbole de violence politique » et « le libérer poserait une menace pour la sécurité publique ».
Dans le New York Times, une des avocates du prisonnier prévoit de faire appel : « Il n’y a pas la moindre preuve suggérant que M. Sirhan est toujours un danger pour la société ».
Le gouvernement haïtien en retraite
En Haïti, le gouvernement « fait » une retraite depuis hier, pour deux jours, à l’hôtel Decameron sur la Côte des Arcadins, rapporte Le Nouvelliste.
Objectif, explique AlterPresse, reprenant un tweet du bureau du Premier ministre : arriver à « une action gouvernementale cohérente et harmonieuse », « dans un contexte de crise » rappelle le journal.
Cette retraite « va-t-elle aider le gouvernement à cesser de caresser la circonférence du cercle parfait, comme il le fait depuis six mois ? », s’interroge Le Nouvelliste, qui conclut : « Le gouvernement est en retraite, vivement qu’il revienne et se mette enfin au travail ».