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La Coordination des associations de presse (CAP) a dénoncé mercredi des ‘’violations flagrantes et assumées de la liberté de presse’’ au Sénégal.

’’Nous, associations de la presse du Sénégal regroupées au sein de la CAP, analysant la situation de l’exercice de notre mission d’informer, à l’aune de cette affaire dite +Sonko+, constatons et dénonçons vigoureusement les violations de la liberté de la presse constatés et documentés’’, ont déclaré les responsables de la CAP lors d’une conférence de presse.

Dans une déclaration dont l’APS a eu connaissance, ils estiment qu’il ‘’s’agit de violations flagrantes et assumées de la liberté de presse qui constituent autant de balafres infligées’’ à la démocratie sénégalaise.

Ils signalent que ‘’depuis l’éclatement de cette affaire le 3 février, la presse a été prise à partie parfois sciemment, et des menaces assumées adressées aux journalistes’’.

‘‘Les journalistes ont été pointés du doigt. Ces menaces généralement exprimées via les réseaux sociaux ou les messages privés, vont jusqu’à indiquer des lieux de résidence de journalistes’’, ont-ils déploré.

La CAP regrette l’interdiction faite aux journalistes d’accéder à l’Assemblée nationale lors de la séance de levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko.

Elle a aussi fustigé l’attitude du préfet de Dakar qui a ordonné aux forces de l’ordre de ‘’gazer’’ les journalistes qui couvraient la caravane d’Ousmane Sonko en direction du tribunal de Dakar.

CAP dénonce des ‘’violations flagrantes et assumés de la Liberté de Presse’’

Des journalistes ont été ‘’victimes de projectiles aussi bien des manifestants que des forces de l’ordre’’ ou qui ont été agressés par des manifestants, rapporte la CAP.

Elle a déploré la décision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) de couper le signal de trois télévisions privées, Walf Tv et Sen Tv, ‘’sans même une notification officielle’’.

A cela s’ajoutent les attaques contre le groupe GFM à Dakar et Mbacké, le quotidien national Le Soleil, cibles ‘’de groupes d’agresseurs qui ont mis le feu à des véhicules de journalistes, et jeté des cocktails molotov en vue de provoquer des incendies’’.

’’Il s’agit là d’une tentative de meurtre sur des journalistes et techniciens dans l’exercice de leur fonction’’, estime la CAP.

Fustigeant cette série ‘’d’agressions manifestes’’ la CAP a demandé la dissolution du CNRA et son remplacement par la Haute autorité de régulation de la communication audiovisuelle (HARCA), un nouvel organe de régulation.

Elle a demandé le vote d’une loi sur l’accès à l’information et une nouvelle loi sur la publicité et sur le financement du service public de l’audiovisuel.

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Pour exprimer ‘’son indignation’’ face aux ‘’violations répétées de la liberté de presse’’, la CAP a décidé de tenir prochainement un sit-in, d’élaborer un Mémorandum et de rédiger ‘’un courrier officiel à destination exclusive du président de la république’’.

Elle souhaite enfin la tenue des assises des médias.

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