Conférence de presse du 17 juin 2024 de Aminata Touré, Présidente Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (Mimi2024). Lors de la conférence de presse du 17 juin 2024, Aminata Touré, Présidente du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (Mimi2024), a livré un discours percutant qui a captivé l’attention de tous les participants. Mme Touré a abordé de manière approfondie les défis auxquels le pays fait face, mettant l’accent sur l’importance de l’intégrité dans la gouvernance et la promotion du mérite et de l’indépendance. Son discours visionnaire a suscité un fort enthousiasme parmi les citoyens et les médias, qui ont salué sa détermination à instaurer un changement positif et durable. Dans cet article vous trouverez l’intégralité (Texte liminaire) du discours de Dr Aminata Touré , présidente de Mimi 2024.
Table des matières
Conférence de presse du 17 juin 2024 de Aminata Touré
Cette conférence de presse marque un tournant dans la campagne de Mimi2024, renforçant sa position en tant que leader inspirant et porte-voix des aspirations de la population.
L’événement du 17 juin 2024, marqué par la conférence de presse de la Présidente Aminata Touré du Mouvement pour l’Intégrité, le Mérite et l’Indépendance (Mimi2024), a eu un impact significatif sur la sphère politique nationale.
Les remarques claires et engagées de Mme Touré ont résonné auprès des citoyens, mettant en avant l’importance d’un leadership intègre et éthique dans la construction d’une société équitable et prospère.
La conférence de presse a également permis à Mimi2024 de consolider sa position en tant que force politique émergente, attirant l’attention des médias et renforçant sa crédibilité auprès de la population.
Les initiatives de Mme Touré en faveur de l’indépendance et du mérite ont été saluées comme des solutions novatrices aux problèmes actuels du pays, suscitant ainsi un vif intérêt pour l’avenir de Mimi2024.
Texte liminaire
Mesdames, Messieurs les journalistes,
Je voudrais vous remercier pour votre présence. Je voudrais m’entretenir avec vous de la situation nationale désolante qui a propulsé de la manière la plus regrettable notre cher pays sur la scène internationale.
Notre pays autrefois îlot de stabilité et de paix fait la UNE des tous les organes de presse dans toutes les parties du monde avec l’image hideuse de nervis tirant sur les manifestants.
Les vidéos ont fait le tour du monde et des chaines internationales ont démontré les connexions de ces milices avec nos forces de l’ordre, ce qui nous a valu la perte de 16 vies humaines selon le Ministère de l’Intérieur, 23 selon Amnesty International.
Qui aurait pu imaginer que notre pays en arriverait là un jour ?
J’accuse le Président Macky Sall d’avoir ruiné la réputation de notre pays dans son obsession de vouloir faire un 3ème mandat. Cette obsession est la mère de tous les maux que nous vivons aujourd’hui, l’élimination des candidats, le bâillonnement de la Presse et la répression sauvage des manifestants.
Le Premier ministre, le Ministre de l’Intérieur, celui des Forces Armées et le Porte-Parole du Gouvernement, sans la moindre compassion pour ces vies fauchées dans la force de l’âge, ont fait face aux sénégalais avec une arrogance inouïe en parlant de fanfaronnade quand tout le monde réclame la poursuite des auteurs et commanditaires des tueries de nos jeunes compatriotes.
Ils nous parlent à nouveau de forces occultes convoyées par des pick-ups clairement identifiées qui réussissent à tuer au nez et à la barbe de notre police et gendarme dont le professionnalisme était vanté partout dans le monde.
Comment peuvent-ils exhiber des images de nervis qui tirent sur les populations sans les arrêter ? D’où viennent ces pick-ups blanches stationnées devant le siège du parti du Président de la Républiques abord desquels ces sinistres individus sont montés, tel que montré par des médias internationaux de renommée ?
Mesdames, Messieurs ,
Si ces ministres ne peuvent pas élucider ces questions ils doivent tous démissionner ! Le Premier Ministre en tête, lui a choisi de faire de sa Primature la Primature du grand silence, le Ministre de l’Intérieur bien évidemment. Ils doivent tous répondre de leur incompétence notoire à protéger les citoyens et leurs biens.
Nous avons entendu des responsables politiques de la Coalition du Président assumer la présence de ces milices auprès des forces de sécurité. Dans quel pays sommes-nous ?
En tant que citoyenne et responsable politique, j’ai mal et j’ai honte quand j’ai vu ces reportages de la presse internationale démontrer la connexion politique très claire de ces nervis et leur proximité avec les forces de sécurité officielles. Aucune explication venant de la brochette de ministres poussés au front de la communication malgré eux certainement par leur patron, le Président Macky Sall !
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Pourquoi aucune plainte contre ces médias internationaux si les informations diffusées sont fausses ?
Il est bien plus facile de s’en prendre aux médias nationaux que j’encourage, à Walf Fadjri tout particulièrement interdit d’émettre pour une durée d’un mois. JournalisteS et groupes de presse de notre pays, je vous encourage à continuer courageusement à faire votre métier d’information malgré le courant de répression en cours car le Président Macky Sall ne pourra quand même pas fermer toutes les télés et radios.
J’interpelle ici tout particulièrement Maitre Sidiki Kaba, ancien militant international des droits de l’homme, engagé dans la défense des droits de l’homme depuis très longtemps, il a adhéré à la section d’Amnesty International en 1979, il y’a 43 ans. Il a été Président de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme pendant 6 ans de 2001 à 2007.
Au delà de votre responsabilité défaillante de Ministre des Forces Armées en charge de la Gendarmerie, Me Kaba, comment dormez-vous tous les soirs avec votre conscience d’ancien défenseurs des droits humains, vous qui pendant plus de de quatre décennies vous êtes faits l’avocat des victimes de toutes sortes de barbarie ?
Démissionnez sans délai Mr le Ministre car le gouvernement que vous défendez aujourd’hui perpètre les mêmes violations contre lesquelles que vous vous êtes battus pendant plus de 40 ans ! Aucun poste, aucun privilège ne vaut un tel renoncement.
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Comme vous le savez bien Maitre Kaba, le Sénégal a déposé son instrument de ratification au Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale le 18 juillet 1998 étant ainsi le 1er Etat signataire .
La CPI a donc compétence à l’égard des crimes visés par le Statut de Rome commis sur le territoire de la République du Sénégal ou par ses ressortissants. L’examen préliminaire de la situation pourra être déclenché par le procureur après dépôt de la plainte et des éléments de preuves réunies avec l’aide des organisations de défense des droits de l’Homme.
Le bureau du Procureur pourra enquêter pour s’assurer que les autorités sénégalaises n’ont pris aucune mesure nécessaire pour établir les responsabilités des auteurs et des commanditaires des crimes présumés.
Vu que les autorités sénégalaises sont inactives, réticentes et n’ont aucune volonté politique d’initier véritablement des enquêtes et des poursuites, notre conviction est que la Cour Pénale Internationale pourra valablement se substituer à nos juridictions défaillantes et ceci pour éviter l’impunité des auteurs et commanditaire de ces violations du Statut de Rome.
Vous connaissez bien les cas du Kenya où son président avait fait l’objet de poursuite et de mandat d’arrêt pour un nombre de victimes, morts et blessés compris moindre. La communication de ces ministres-sapeurs pompiers essayant d’teindre la clameur nationale et surtout internationale cache mal une angoisse généralisée et une peur des lendemains à venir car nos enfants tués ne passeront jamais pour perte et profit. Les auteurs et commanditaires répondront devant la Justice.
Tôt ou tard.
Déjà, que le nom du Sénégal puisse être associé à une saisine de la CPI est en soi une régression démocratique doublée d’une honte infinie pour tous ceux qui se sont battus et continuent à se battre pour les libertés démocratiques et je rends ici hommage à l’héroïsme de notre jeunesse qui paye un lourd tribut à cette lutte. Leur sacrifice ne sera pas vain car la liberté et la justice sont inscrites dans la destinée du peuple sénégalais qui a toujours fait face à la tyrannie.
J’invite aussi ici nos forces de défense et de sécurité à refuser catégoriquement de rentrer dans le jeu des politiciens. Vous êtes nos FDS, nous les citoyens et vous avez fait notre fierté depuis toujours en vous mettant au dessus du jeu politique. Aussi, je vous conjure à défendre vaille que vaille votre posture et honneur républicain car vous êtes nos enfants, nos maris, nos parents et les régimes politiques passent et nous restons ensemble.
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J’interpelle le Président Macky Sall et l’appelle à un ultime sursaut pour que ce pays qu’il a dirigé suite à l’aboutissement d’un processus démocratique ne finisse pas dans le chaos et le désordre.
Le 25 juin prochain qu’il annonce qu’il ne participera à l’élection présidentielle, qu’il laisse tous les candidats concourir librement en suspendant toutes ces procédures judiciaires tendant à éliminer des adversaires, qu’il libère tous les jeunes détenus pour des raisons politiques, qu’il laisse la presse travailler librement et qu’il fasse sans délai la lumière sur les tueries de nos enfants.
Les vies de nos enfants tués étaient tout aussi précieuses que celles des enfants ukrainiens pour lesquelles le Président Macky Sall tenait une bougie. C’est ici au Sénégal que nous attendons que vous régliez la situation déjà désastreuse de notre pays.
Le Sénégal avant l’Ukraine Monsieur le Président ! Et il se fait tard.
Je vois remercie.
