Confidences de Oli Sy, 36 ans : « On ne parle pas assez du cancer des ovaires en France »

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À 36 ans, Oli Sy se bat depuis deux ans contre un cancer des ovaires très agressif. Elle témoigne sur cette maladie aux conséquences lourdes et qui l’a plusieurs fois « mise à terre », mais dont elle a toujours pu se relever.

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« Je sortais du travail avec mes collègues, tout allait bien, mais en rentrant j’ai commencé à ressentir de fortes douleurs dans le ventre. J’étais pliée de douleur. Mon médecin a d’abord pensé à une colique néphrétique mais après avoir fait des examens, on s’est aperçu que j’avais des masses dans le bas du ventre. »

Nous sommes le 24 mai 2016, Oli Sy a 34 ans et elle est sur le point d’apprendre qu’elle est atteinte d’un cancer des ovaires de stade IV. En l’espace de quelques jours, la vie de cette femme épanouie par son métier de conseillère de clientèle patrimoniale et son rôle de mère de deux jeunes enfants, prend alors un tournant inattendu. « Le matin je déposais mes enfants à l’école et le soir ils ne m’ont pas vu rentrer. »

Cancer de l’ovaire : une pathologie sournoise, souvent diagnostiquée tardivement

Sur les conseils de son médecin, elle se rend immédiatement dans une clinique. « Là-bas, on m’a plusieurs fois demandé si j’avais déjà des enfants, si je comptais en avoir d’autres… Très vite ils ont soupçonné un cancer des ovaires. »

C’est alors le moment de la difficile annonce aux proches. « Mes beaux parents ont prévenu mon conjoint. Il devait aller chercher mes enfants et je ne voulais pas le perturber. Mes petites sœurs m’ont beaucoup aidé pour l’annoncer à ma maman. Elle est très fragile et ce n’est pas l’ordre des choses. Ça a été dur pour elle. »

Les jours suivants, Oli enchaîne trois opérations en l’espace d’une semaine. Le stade avancé de son cancer oblige les médecins à lui retirer l’ovaire droit et plusieurs ganglions au niveau du gauche.

« En explorant, il se sont aussi aperçus que j’avais beaucoup de nécroses. Mon rein droit était écrasé et fonctionnait très mal. On m’a donc posé une sonde entre le rein et la vessie. J’avais des ganglions au niveau de la vessie et au rectum. Mon foie et mon estomac étaient également touchés. »

Inévitablement, elle subit un blocage ovarien, dont la conséquence est de lui faire connaître « trop » tôt la ménopause.

À bout de forces et très amaigrie, elle est transférée au centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy, à Villejuif (94). Après une période de convalescence pendant laquelle elle se remet sur pied, les médecins lui font passer un PET Scan, « pour évaluer l’ampleur des ‘dégâts’ ». Elle commence des cures de chimiothérapie avant de repasser de nouveau sur la table d’opération en octobre 2016.

« C’était l’opération grand nettoyage ! On m’a retiré l’ovaire gauche, l’utérus, les trompes… »

Maman, même dans la maladie

Malgré les opérations et hospitalisations à répétition, Oli essaye de garder tant bien que mal sa place de maman.

« On a expliqué aux enfants ce qu’il se passait et ils ont bien compris les choses. Ils venaient me voir régulièrement ou bien on faisait des Facetime (appels téléphonique via webcam). J’ai eu la chance d’être très épaulée par ma famille. Mes petites soeurs ont pris le relais de mon conjoint. Elles ont posé une semaine de vacances chacune les unes après les autres. Et comme j’en ai cinq, ça va vite (rires) ! Ils ont bien géré la situation ».

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