La Revue de presse française fait focus sur des vents contraires venus de l’Est. Il y a tout d’abord ce vent venu de Moscou. Et cet « avertissement de l’Amérique ». « L’intensification des manœuvres militaires russes près de la frontière ukrainienne est scrutée de près par Washington », nous dit Le Figaro.

Des vents contraires venus de l’Est Revue de presse française

La Une des quotidiens français Le Figaro et Le Monde, ce samedi 13 novembre 2021…

C’était l’objet d’un déplacement du secrétaire d’État américain hier, vendredi 12 novembre 2021, en Ukraine. Anthony Blinken a réaffirmé un soutien « inébranlable » à Kiev et il prévient le Kremlin : « la communauté internationale ne sera pas dupe des tentatives russes de recourir à ses tactiques précédentes ». Mention bien sûr à la tentative d’annexion de la Crimée que Washington refuse toujours de reconnaitre, souligne Le Figaro.

Outre-Atlantique, le dossier ukrainien fait d’ailleurs l’unanimité entre Républicains et Démocrates, et la preuve que la Maison Blanche le prend très au sérieux, explique le journal, c’est que le directeur de la CIA en personne a fait le déplacement jusqu’à Moscou au début du mois. Une « visite inhabituelle », lors de laquelle le patron des renseignements américains aurait prévenu Vladimir Poutine « des conséquences potentielles d’une menace accrue contre l’est de l’Ukraine ». Et pour le mettre en garde aussi contre l’utilisation des exportations d’énergie comme une « arme politique ». Hier justement, apprend-on du côté de L’Opinion, le Kremlin a fait savoir que Moscou continuerait de livrer du gaz aux européens.

Une position à rebours des menaces lancées par la Biélorussie

« Bon flic et mauvais flic ? » se demande L’Opinion, car il y a aussi le vent venu de Minsk. Le président Loukachenko menace de couper le gaz pour contrer les sanctions européennes, et les Européens eux justement « redoutent l’escalade », relate Le Monde. « Le bras de fer diplomatique s’intensifie alors qu’au moins 2000 migrants sont toujours piégés à la frontière avec la Pologne ». Ce que l’Humanité appelle de son côté « un no man’s land de la honte ».

Le Figaro dénonce pour sa part « une guerre hybride » menée par Minsk et une « intolérable situation humanitaire ». « Des enfants, des femmes et des hommes, jetés dans le froid aux portes de l’Europe ». Au moins huit personnes sont déjà mortes. Pour autant, si l’édito du Monde nous invite à régler cette crise humanitaire, il nous invite aussi à ne pas céder au chantage de Loukachenko. Même si nous en sommes en face d’une « ignoble instrumentalisation des migrants », comme Recep Tayyip Erdogan, le président turc, l’avait déjà fait auparavant.

En France, le combat des travailleurs sans papiers

Et pendant ce temps, le combat de Bagui, un Malien de 30 ans et ses collègues en région parisienne. « 78 ouvriers sans papiers en grève depuis plusieurs semaines pour dénoncer les magouilles » de la société d’intérim qui les emploie. C’est le site indépendant Streetpress qui nous raconte leur calvaire : « Les heures sup’ ne sont pas payées, le matériel de sécurité non plus, et en cas d’accident, ils ne touchent rien. » Et cerise sur le gâteau, quand ils osent demander les documents nécessaires à leur régularisation, leur employeur refuse littéralement. Même après deux ans de « bons et loyaux services » comme dans le cas de Demba, un copain de Bagui qui travaille, lui, depuis 5 ans dans cette boîte d’intérim.

Résultat : le 22 octobre dernier, plus de 150 travailleurs sans papiers ont manifesté devant les locaux de cette société. Une soixantaine d’entre eux ont investi le bâtiment avant d’être délogé par les forces de l’ordre. En début de semaine, nous apprend encore StreetPress, l’employeur a finalement promis de délivrer les documents. Une énième promesse. Il faut donc encore attendre, mais Demba et ses collègues n’y croient déjà plus.

En Mayenne, les policiers n’y ont pas cru non plus

Comment ne pas évoquer brièvement ce fait divers qui a tenu les journaux en haleine pendant quelques jours ? Une joggeuse de 17 ans disparue, puis retrouvée « balafrée » dans un kebab, « vingt-quatre heures après sa disparition », nous rappelle Libé. Elle avait affirmé aux enquêteurs avoir été victime d’un enlèvement, mais il n’en est rien. La jeune fille a reconnu hier « avoir fabulé ». La procureure de Laval annonce qu’elle sera poursuivie pour délit de dénonciation imaginaire. Un délit « passible de six mois de prison et de 7.500 euros d’amende », précise Libé.

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Ça peut coûter cher, le mensonge ! Le journal rappelle d’ailleurs qu’il y a des précédents célèbres, comme en 2004 déjà, quand « une jeune femme, non juive, prétendait avoir été victime d’une agression antisémite dans le RER D ». Elle avait finalement écopé de 4 mois avec sursis pour ce même délit de dénonciation imaginaire. Six mois avec sursis en revanche pour Sylvain « Tsio » Saadoun, ce professeur d’une école juive qui avait prétendu, en 2015, avoir été attaqué par 3 hommes se revendiquant de l’État Islamique. Oui, ça fait cher le mensonge !

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