Ouverture Officielle, 4 mars 2022 – 13 mars 2022, des Jeux Paralympiques de Beijing 2022

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Jeux Paralympiques Tokyo transmet le drapeau à Paris lors de la cérémonie de clôture
Jeux Paralympiques Tokyo transmet le drapeau à Paris lors de la cérémonie de clôture

Le Monde sportif fonce droit à des spectacles inédits ce 4 mars 2022 jusqu’au 13 mars 2022. C’est l’ouverture des Jeux Paralympiques de Beijing 2022. Russes et biélorusses autorisés sous bannière « neutre ». Les Jeux paralympiques d’hiver de 2022, officiellement appelés les XIIIᵉ Jeux paralympiques d’hiver, se déroulent du 4 au 13 mars 2022 à Pékin en Chine. Il s’agit de la deuxième édition des Jeux paralympiques organisée dans la capitale chinoise après les Jeux paralympiques d’été de 2008.

Jeux Paralympiques de Beijing 2022

JEUX PARALYMPIQUES 2022 – Du 4 au 13 mars auront lieu à Pékin la 13e édition des Jeux Paralympiques d’hiver. Quand et où a eu lieu la première édition ? De quels sports sont-ils constitués ? A quelle place se trouve la France ? Voici notre guide pratique, avec tout ce qu’il faut savoir sur les Paralympiques de Pékin 2022.

DÉJÀ PRESQUE 50 ANS D’EXISTENCE

A l’instar de ce qui a aussi été le cas pour les épreuves olympiques (1896 pour les JO, 1924 pour ceux d’hiver), les Jeux Paralympiques d’hiver sont plus récents que son homologue estival.

Alors que ce dernier a été créé en 1960, les Paralympiques d’hiver ne sont apparus qu’en 1976, avec une première édition en Suède, à Örnsköldsvik.

Pékin marquera donc la 13e édition de l’épreuve, la toute première en Chine et la troisième en Asie après Nagano en 1998 et Pyeongchang en 2018.

SEULEMENT 6 SPORTS AU PROGRAMME

Alors qu’il y a 15 disciplines au programme des JO d’hiver, elles ne sont au nombre que de 6 aux Paralympiques : le ski alpin, le snowboard, le curling, le hockey ainsi que le biathlon et le ski de fond, que l’on regroupe parfois sous l’appellation ski nordique.

Pas de patinage, de bobsleigh ou encore de combiné nordique.

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Une absence avant tout logique. « Il y a déjà des réalités de pratique qui ne peuvent pas avoir lieu dans le champ paralympique, ou en tout cas qui seraient très complexes, explique Pierrick Giraudeau, attaché Performance et Haute-Performance de la Fédération Française Handisport. Je pense par exemple au saut à ski, qui ne paraît pas forcément adapté ».

« Il y aussi une question de densité qui ne permettrait pas d’avoir un nombre de sportifs inscrits qui seraient suffisants, poursuit-il. Il y a bien quelques épreuves qui ne sont pas au programme des Jeux Paralympiques mais que vous allez retrouver par exemple aux X Games, avec des pratiques fauteuils qui peuvent s’assimiler à certaines épreuves olympiques, avec des sauts en fauteuil, etc… Mais pour le moment, ce n’est pas dans l’air du temps de proposer de nouveaux sports au programme ».

DES CATÉGORIES MOINS NOMBREUSES ET COMPLEXES

Il existe beaucoup moins de catégorie aux Paralympiques d’hiver que pour son homologue estival.

Il n’y en a par exemple aucune en curling, qui se dispute en fauteuil par équipes de quatre mixte, ou en hockey sur luge, réservé aux athlètes handicapés de la partie inférieure du corps, sans qu’il n’existe une catégorisation plus spécifique.

C’est (un peu) plus complexe en ce qui concerne le ski alpin, le ski nordique et, surtout, le snowboard.

En ski alpin, il existe trois catégories : LW 1-9, LW 10-12 et B1-3. La première regroupe les athlètes concourants débout, la seconde à ceux évoluant assis et la dernière s’adresse aux skieurs malvoyants.

Ici, pas de différentes catégories selon l’importance du handicap. C’est au contraire le chronomètre qui s’adapte, tournant à des vitesses différentes pour compenser les différentes catégories.

Les catégories et le système est le même pour le ski nordique, à l’exception qu’il n’existe pas de LW1, le plus gros handicap possible aux Paralympiques d’hiver étant le LW2.

Il existe également trois catégories en snowboard : SB-LL1, SB-LL2 et SB-UL. Les deux premières correspondent aux athlètes handicapés plus (SB-LL1) ou moins (SB-LL2) des membres inférieurs alors que la troisième s’adresse à ceux touchés au niveau des membres inférieurs.

PLUS DE 700 ATHLÈTES POUR MOINS DE 100 ÉPREUVES

Environ 730 athlètes sont théoriquement attendus pour ces Jeux Paralympiques de Pékin 2022. Pas moins de 46 pays seront représentés, tous les continents ayant au moins trois nations engagées.

Ils se répartiront sur les 78 épreuves au programme, dont près de la moitié (30) auront lieu en ski alpin. Il y aura au minimum deux titres décernés par sport, chez les hommes comme chez les femmes, à l’exception évidemment du curling et du hockey sur luge, disputé par équipes mixtes et ne distribuant donc qu’un seul titre.

LA NORVÈGE REINE DES PARALYMPIQUES D’HIVER

Si l’Autriche reste à l’aube de ces Paralympiques de Pékin 2022 la nation la plus médaillée (332) de l’histoire, c’est la Norvège, dauphine de l’Autriche au nombre de breloques (330) qui est la nation reine des Paralympiques d’hiver, avec pas moins de 136 titres, 109 médailles d’argent et 89 en bronze.

Elle devance deux nations historiques des rendez-vous olympiques et paralympiques, les Etats-Unis (315 médailles dont 111 en or) et l’Allemagne (255 médailles dont 105 en or depuis la réunification).

L’EXCEPTIONNELLE RAGNHILD MYKLEBUST

Avec 27 médailles décrochées, dont pas moins de 22 titres, Ragnhild Myklebust est l’athlète la plus médaillée de l’histoire des Jeux Paralympiques d’hiver.

Sacrée pour la première fois à Innsbruck en Autriche en 1988, la Norvégienne aura été titrée lors de cinq paralympiades consécutives (1988, 1992, 1994, 1998 et 2022), s’offrant des médailles d’or dans trois disciplines différentes : deux en biathlon, quatre en luge (épreuve disparue depuis) et seize en ski de fond.

A elle seule, Ragnhild Myklebust serait 14e au classement historique des médailles, devant l’Italie, l’Australie ou encore les Pays-Bas !

LILLEHAMMER, LA RAZZIA HISTORIQUE DE LA FRANCE

Septième au classement historique des médailles (171 dont 59 en or), l’équipe de France n’a jamais réussi de meilleurs Jeux Paralympiques d’hiver que ceux de Lillehammer, en 1994.

En Norvège, deux ans après l’édition à domicile à Albertville, les Bleus réalisent un bilan exceptionnel de 31 médailles avec 14 titres glanés (un record), 6 médailles d’argent et 11 (un autre record) de bronze.

Un total jamais approché depuis (22 au mieux, en 1998) qui n’avait même pas permis à la France de monter sur le podium du tableau des médailles.

PAS DE PARALYMPIQUES EN CURLING ET EN HOCKEY POUR LES TRICOLORES

Il n’y aura pas d’équipe de France en curling et en hockey, à l’image de ce qui a été le cas pour les JO. « La non-qualification dans ces deux sports, non gérés par la FFH, est liée à une structuration de ces disciplines sur le territoire français qui n’est pas suffisamment aboutie, décrypte Pierrick Giraudeau.

Il y a des pratiques qui existent au niveau local mais le niveau de structuration n’est pas encore suffisant pour légitimer une équipe de France, et encore plus une équipe de France qui participerait aux échéances qualificatives pour les Jeux Paralympiques ». Encore un peu de patience donc.

MÊME À DEUX, LES BLEUS POURRONT DÉFENDRE LEUR TITRE SUR LE RELAIS DE SKI DE FOND

Championne olympique du relais ouvert 4×2,5 km en ski de fond, l’équipe de France défendra bien son titre à Pékin. Pourtant, avec seulement deux athlètes engagés dans la discipline, Benjamin Daviet et Anthony Chalençon, comment est-ce possible ?

Tout simplement parce que le règlement laisse le choix du nombre de participants aux nations et que la France est une habituée du genre. « On a déjà surpris dans cette configuration-là (ils étaient 3) aux Jeux de Pyeongchang, rappelle Pierrick Giraudeau.

Contrairement à d’autres nations qui bénéficient de quatre relayeurs, on a, sur cette épreuve, choisi de doubler les relais plutôt que de faire appel à des sportifs qui seraient en deçà du niveau requis ». En espérant le même succès qu’aux Paralympiques 2018.

Russes et biélorusses autorisés sous bannière « neutre »

Les sportifs russes et biélorusses ont été autorisés mercredi 2 mars à participer aux Jeux paralympiques de Pékin selon la décision du Comité international paralympique (CIP). Cela se fera sous bannière « neutre ». Ils ne figureront pas au tableau des médailles.

Le Comité international olympique (CIO) avait exhorté lundi 28 février les fédérations sportives à bannir de toutes les compétitions les Russes mais aussi les Biélorusses, dont le pays collabore à l’invasion de l’Ukraine.

Les sportifs paralympiques ukrainiens réussiront-ils à rejoindre la Chine pour participer aux épreuves, s’interrogeait le CIP. « Faire venir l’équipe à Pékin sera un défi gigantesque », avait concédé la semaine dernière Andrew Parsons, le président du CIP.

Mais l’équipe ukrainienne est bien arrivée en Chine ce mercredi 2 mars. « Je suis ravi de dire qu’il y a quelques heures à peine, l’équipe ukrainienne, composée de 20 athlètes et de neuf guides, est arrivée sans encombre à Pékin », a déclaré lors d’une conférence de presse Andrew Parsons.

Lors de l’édition 2018 à Pyeongchang, les Ukrainiens s’étaient illustrés avec plusieurs podiums en ski et en biathlon. La délégation avait décroché 22 médailles (dont 7 en or) et terminé sixième du classement.

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