Une filière de recyclage complexe et onéreuse
Aujourd’hui, 92 % des panneaux solaires installés sont en silicium cristallin, constitué à 76 % de verre, 10 % de polymère, 8 % d’aluminium (essentiellement pour le cadre), 5 % de silicium, 1 % de cuivre et 0,1 % d’argent.
Des matériaux facilement recyclables, pour peu que l’on dispose des usines adaptées. En France, on arrive ainsi à valoriser 90 % des déchets issus des vieux panneaux.
Mais ces derniers contiennent aussi des métaux toxiques (brome, cadmium, plomb…) beaucoup plus difficiles à séparer et à éliminer.
Leur traitement nécessite un processus coûteux et l’utilisation de produits chimiques polluants. Autant dire que les fabricants n’ont pas vraiment envie de s’embarrasser avec ça.
« Le cadmium et le plomb représentent à peine 0,1 % des matériaux des panneaux, donc c’est négligeable », minimise ainsi Trina Solar, un des principaux fabricants.
Sauf que 0,1 % de 20 millions de tonnes, cela représente tout de même 20.000 tonnes de produits toxiques à gérer à l’horizon 2050.