Exporter ses vieux panneaux… au Moyen-Orient

La Chine, Une bombe à retardement des panneaux solaires 1

L’autre problème, c’est que la majorité des centrales solaires sont installées dans des régions pauvres et isolées comme le désert de Tengger, le Tibet ou la Mongolie intérieure, alors que les rares usines de recyclage se situent dans les provinces industrielles de la côte Pacifique.

« Transporter autant de matériel lourd sur de si grandes distances sera très coûteux », met en garde Tian Min.

Selon lui, le recyclage n’est tout simplement pas assez rentable : un kilogramme de silicium coûte environ 13 dollars et le prix devrait encore chuter de 30 % dans la prochaine décennie.

Le directeur d’une autre entreprise, cité par le South China Morning Post, a lui sa petite idée pour se débarrasser des anciens panneaux peu performants : les refourguer à des clients au Moyen-Orient.

« Ces pays disposent de vastes espaces inoccupés pour y installer des panneaux solaires pas forcément très performants mais peu coûteux », suggère-t-il. « Cela arrangerait finalement tout le monde. »

CE QU'IL FAUT RETENIR
La Chine est la championne du monde en matière de solaire,
avec un parc qui devrait encore être multiplié par dix d’ici 2040.
Aucune réglementation n’est pourtant prévue pour collecter
et recycler ces millions de panneaux lorsqu’ils seront en fin de vie.
Les fabricants cherchent à se dispenser d’un recyclage coûteux et polluant.
Céline Deluzarche
Journaliste

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