Philippe Pétel, le doyen démissionnaire de la fac de droit de Montpellier, vient d’être placé en garde à vue, nous apprend l’AFP. Un professeur de l’université est également en garde à vue.

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Philippe Pétel, l’ex-doyen de la fac de droit de Montpellier, a été placé en garde à vue ce mercredi après-midi, annonce l’AFP.

Le doyen démissionnaire de la fac est entendu dans le cadre de l’enquête ouverte après l’expulsion violente d’étudiants grévistes d’un amphithéâtre la semaine dernière.

Celui-ci avait été mis en cause par de nombreux étudiants après les violences commises dans la nuit du jeudi 22 mars au sein de l’amphithéâtre de l’université.

Il avait démissionné de ses fonctions de doyen ce week-end, après avoir nié toute implication dans l’affaire, sur Le Figaro. Un professeur de l’université est également en garde à vue, selon l’AFP.

Un professeur a avoué être impliqué dans les affrontements

Un peu plus tôt dans la journée, sur le quotidien «Libération», Jean-Luc Coronel de Boissezon, professeur à la faculté de droit de Montpellier, avouait avoir été présent jeudi soir dans l’amphithéâtre où étaient réunis des opposants à la réforme de l’université.

«J’étais présent […] pour veiller sur nos locaux, nos étudiants et nos collègues présents, je n’étais évidemment pas cagoulé et donc parfaitement identifiable de mon plein gré.»

Et d’ajouter auprès du journal Libération: «Je n’ai pas l’habitude, lorsque je suis agressé, de rester passif.»

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L’enseignant apparaît dans une vidéo montrant une altercation entre des étudiants et Philippe Pétel, doyen de la faculté de droit de Montpellier. Co-directeur du master 2 d’histoire du droit, il est décrit comme très conservateur.

Il fait partie des 170 signataires d’une tribune s’opposant au projet de mariage pour tous. Selon la Ligue des droits de l’Homme de l’Hérault, il aurait été entendu par la police dans le cadre la procédure, ce que ne confirme pas le parquet de Montpellier.

«Il s’en est pris à une fille recroquevillée»

Selon plusieurs témoignages d’étudiants, Jean-Luc Coronel de Boissezon agissait bien à visage découvert.

«Il n’était pas cagoulé, il avait des gants, il s’est précipité en bas de l’amphi avec d’autres personnes et s’en est pris à une fille recroquevillée, sur l’estrade», raconte un étudiant présent sur les lieux jeudi soir.

Un autre étudiant, interrogé par l’émission Quotidien, affirme avoir reconnu l’un de ses professeurs parmi les assaillants, sans préciser s’il s’agissait de Jean-Luc Coronel de Boissezon.

Des enquêtes administrative et judiciaire en cours

Rapidement après les événements survenus à la fac de droit, le ministère de l’Enseignement supérieur a réagi en missionnant l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) de se rendre à la faculté de droit.

«Sur la base des conclusions de cette enquête, Frédérique Vidal prendra l’ensemble des décisions qui s’imposent, en engageant le cas échéant, des poursuites judiciaires». D’autre part, le parquet de Montpellier avait également ouvert une enquête pour «faits de violences en réunion avec arme».

Selon la présidente de la Ligue des droits de l’Homme de l’Hérault Sophie Mazas, au moins huit étudiants et un syndicaliste ont porté plainte contre X après ces incidents. Une vingtaine de témoins des violences ont été auditionnés mercredi.

«Il y a une grosse accélération de l’enquête depuis hier», a affirmé au cours d’une conférence de presse Mme Mazas.

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