Marée noire à l’île Maurice : il faut « se préparer au pire des scénarios », prévient le Premier ministre. « Il est clair qu’à un certain stade, le navire se brisera », a ajouté Pravind Kumar Jugnauth, lundi. Il ne faut pas se réjouir trop tôt.
L’île Maurice doit se préparer au « pire des scénarios » après l’échouage d’un vraquier sur un récif du sud-est de l’Etat de l’océan Indien, même si la fuite initiale a été stoppée, a estimé lundi 10 août Pravind Kumar Jugnauth, le Premier ministre mauricien.
Les conditions météorologiques, qui rapprochaient de la côte la nappe d’hydrocarbures déversée par le vraquier, se sont améliorées, ce qui a permis à une barge d’approcher le navire, a-t-il annoncé.
Marée noire à l’île Maurice
« Nous avons ainsi pu pomper 500 tonnes métriques. Ce qui fait qu’il reste encore 1 959 tonnes métriques de fioul dans le navire », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Plusieurs fissures ont néanmoins été observées sur la coque du MV Wakashio, qui a toujours 2 000 tonnes de fioul dans ses réservoirs, a expliqué Pravind Kumar Jugnauth.
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« Il est clair qu’à un certain stade, le navire se brisera », a-t-il ajouté. On estime pour l’heure qu’environ 1 000 tonnes de pétrole se sont déversées dans la mer.
L’état d’urgence déclaré
Le MV Wakashio (Marée noire ) s’est échoué le 25 juillet mais il a fallu attendre plusieurs jours avant que les autorités mauriciennes constatent que des tonnes d’hydrocarbures s’échappaient de sa coque.
Le gouvernement mauricien a depuis déclaré l’état d’urgence et demandé l’aide de la France, qui a envoyé de La Réunion une vingtaine de tonnes de matériel et des experts.
Des bouées ont été confectionnées à l’aide de feuilles de canne à sucre, de bouteilles en plastique et de cheveux que les habitants ont volontairement coupés pour tenter d’endiguer la marée noire.