Guerre Israël-Hamas : le massacre de Tsahal à Gaza indigne de plus en plus la communauté internationale. L’indignation de la communauté internationale suscitée par le lourd bilan des victimes civiles et la destruction d’hôpitaux de Gaza va croissant, alors qu’Israël accentue sa guerre contre le Hamas. Un homme arrive avec son enfant à l’hôpital Nasser à Khan Yunès, bombardé dimanche par Israël.
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Massacre de Tsahal à Gaza indigne de plus en plus la communauté internationale
Israël fait face ce lundi 18 décembre à l’indignation croissante de la communauté internationale suscitée par le lourd bilan des victimes civiles et la destruction d’hôpitaux de Gaza, tout en accentuant sa guerre contre le Hamas dans le territoire « assiégé ».
Le Conseil de sécurité des Nations unies devait se prononcer lundi sur un nouveau texte appelant à une « cessation urgente et durable des hostilités » à Gaza.
La guerre la plus meurtrière à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien, prenant quelque 250 otages et faisant environ 1 139 morts, en majorité des civils, selon les dernières données officielles israéliennes. À ce jour, 129 otages sont toujours retenus à Gaza.
Le ministère de la Santé du territoire contrôlé par le Hamas affirme que plus de 18 800 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées dans l’offensive israélienne à Gaza.
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Des dizaines de personnes ont été tuées dimanche dans les frappes israéliennes. Après des mois de bombardements et de combats violents, la majeure partie de la population de Gaza a été déplacée et souffre de pénuries de carburant, de nourriture, d’eau et de médicaments.
Moins d’un tiers des hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement, selon l’ONU, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé dimanche l’impact des opérations israéliennes sur deux hôpitaux du nord du territoire.
Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’agence était « consternée par la destruction effective » de l’hôpital Kamal Adwan, où les forces israéliennes ont mené une opération de plusieurs jours contre le Hamas.
Devant la cour de l’hôpital, où restaient les traces de chenilles des chars et des bulldozers, Abou Mohammed, venu chercher son fils, pleurait. « Je ne sais pas comment je vais le retrouver », a-t-il déclaré en désignant les décombres.
Cinq soldats israéliens tués
L’armée israélienne s’est retirée de l’hôpital dimanche, affirmant qu’il avait été utilisé comme centre de commandement et de contrôle par le Hamas. L’OMS a également déclaré que les bombardements israéliens avaient réduit le service des urgences de l’hôpital Al-Shifa à « un bain de sang ».
Le ministère de la Santé, dirigé par le Hamas, a déclaré qu’une frappe israélienne avait touché dimanche l’hôpital Nasser à Khan Yunès, principale ville du sud de Gaza, faisant un mort et sept blessés.
Selon le ministère, les forces israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital Al Awda dans le nord de Gaza dimanche et arrêté le personnel médical après plusieurs jours de siège et de bombardements.
Dans la ville israélienne d’Erez, près du poste frontière nord de Gaza, l’armée israélienne a dit avoir découvert le plus grand tunnel du Hamas, suffisamment grand pour permettre le passage de petits véhicules.
Israël a déclaré que le tunnel, doté de rails, de l’électricité, d’un système de drainage et un réseau de communications, avait coûté des millions de dollars et des années de travaux.
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L’armée israélienne a déclaré que cinq de ses soldats avaient été tués dimanche, portant le bilan à 126 morts le nombre de militaires tués dans la bande de Gaza depuis fin octobre.
Appels à la trêve
Le gouvernement israélien subit une pression croissante de la communauté internationale pour la suspension des combats et la protection des civils. Les Nations Unies estiment que 1,9 million des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés par la guerre.
Les habitants de Gaza sont confrontés à des coupures de communication répétées, mais dimanche, la principale entreprise de télécommunications de Gaza a annoncé que les services mobiles et Internet avaient été progressivement rétablis.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna était en Israël dimanche, où elle a appelé à une trêve « immédiate et durable ». La France a par ailleurs condamné un bombardement israélien qui a tué l’un des responsables de son ministère des Affaires étrangères à Gaza.
Le Qatar, qui a contribué à la médiation d’une trêve le mois dernier au cours de laquelle 80 otages israéliens ont été échangés contre 240 Palestiniens emprisonnés, a assuré que des « efforts diplomatiques étaient en cours pour renouveler la pause humanitaire ».
Mais le Hamas a déclaré sur Telegram qu’il était « contre toute négociation sur l’échange de prisonniers jusqu’à ce que l’agression contre notre peuple cesse complètement ».
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, était au Koweït lundi dans le cadre d’un voyage régional qui comprendra des escales en Israël et au Qatar, qui ont négocié un précédent accord de cessez-le-feu.
« Humiliation quotidienne »
Israël fait également face à des appels des familles des otages, demandant de ralentir, de suspendre ou de mettre fin à la campagne militaire.
Il reste encore 129 otages à Gaza, selon Israël, et leurs proches se sont de nouveau rassemblés à Tel Aviv pour réclamer un accord pour les rapatrier quand l’armée a admis avoir tué par erreur trois otages à Gaza.
Une ex-otage, le germano Israélien Raz Ben-Ami, âgé de 57 ans, a évoqué « l’humiliation quotidienne, mentale et physique », qu’elle a endurée, notamment un repas par jour et l’absence de toilettes décentes.
Le conflit à Gaza a également entraîné une spirale de violence en Cisjordanie occupée par Israël. Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que les forces israéliennes avaient tué cinq Palestiniens, dimanche matin dans un camp de réfugiés de Cisjordanie.
Selon l’armée israélienne, les frappes aériennes ont ciblé des militants qui mettaient les soldats en danger. Les responsables de la santé affirment que plus de 290 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou par les colons en Cisjordanie depuis le début de la guerre.
La Syrie frappe
Les craintes ont continué de croître sur l’escalade du conflit dans l’ensemble de la région. Israël a mené dimanche des frappes aériennes près de Damas, blessant deux soldats syriens, a indiqué le ministère syrien de la Défense.
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Les forces israéliennes et les militants du Hezbollah soutenus par l’Iran échangent régulièrement des tirs à travers la frontière nord d’Israël avec le Liban.
Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, affirmant vouloir faire pression sur Israël, ont lancé des attaques contre des navires dans la zone maritime vitale de la mer Rouge, obligeant les grandes entreprises à dérouter leurs navires.