Nafissatou Diallo fait un nouveau témoignage, encore des détails sur l’affaire DSK. Dans une interview au journal Paris Match, l’ancienne femme de chambre du Sofitel de New York, Nafissatou Diallo, revient sur l’affaire DSK et le jour de sa rencontre avec l’ancien patron du FMI.

Nafissatou Diallo fait un nouveau témoignage, encore des détails sur l’affaire DSK : « J’ai été piégée et trahie… »

« J’ai été piégée et trahie. Je ne me remettrai jamais de la façon dont les procureurs de New York m’ont traitée ».

Auprès de Paris Match, publié ce jeudi 10 septembre, Nafissatou Diallo martèle avoir été victime d’agression sexuelle par Dominique Strauss-Kahn et considère que l’accord financier conclu au civil, qui a acté l’abandon des poursuites au pénal, l’a « privée de justice ».

Pour la première fois depuis l’audience, l’ancienne femme de chambre revient sur l’affaire qui a radicalement changé sa vie.

Le journaliste qui l’a interrogée a d’ailleurs confié à France Info avoir interviewée une femme « bouleversée par la vie », très affectée, qui a plusieurs fois pleuré pendant leur échange.

Je venais de nettoyer une chambre voisine, la 2820

Sur le fond de l’affaire, elle livre un nouveau témoignage, conservant la même version des faits que leurs des premières accusations. « Je venais de nettoyer une chambre voisine, la 2820.

Dans le couloir, je demande au collègue qui sort de la 2806 si elle est libre. ‘Oui’, me dit-il.

Conformément au règlement, je crie trois fois ‘Housekeeping’ [« ménage »]. Personne ne répond », raconte-t-elle. Et d’ajouter : « J’entre en laissant la porte entrouverte.

La suite 2806 est très grande. Je ne vois aucun bagage. Dans le salon, je répète : ‘Housekeeping !’ Je m’apprête à entrer dans la chambre, sur la gauche, quand je vois apparaître cet homme nu.

Alors, je m’écrie : ‘Oh mon Dieu ! Je suis désolée.’ Puis tout est arrivé… Et quand cela a été fini, je me suis enfuie en crachant partout ».

Nafissatou Diallo menacée de mort après le règlement de l’affaire

Nafissatou Diallo raconte aussi avoir été menacée de mort après le règlement de l’affaire.

« J’ai été submergée de lettres, d’inconnus le plus souvent, qui me parlaient comme si j’avais touché le jackpot et me demandaient de l’argent.

Certains m’accusaient d’avoir piégé DSK, de l’avoir fait chanter. Il y a eu tout un tas de théories du complot… J’ai dû quitter mon appartement, emménager dans un immeuble sécurisé en dehors de New York », dit-elle.

Et de revenir, encore une fois, sur le fait que l’accord financier, a surtout bénéficier à l’ancien patron du FMI, selon elle.

« Je vous assure que s’il avait été pauvre, à la rue, un clochard, il serait aujourd’hui en prison ».

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