L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue ce mardi 20 mars dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre sur des soupçons de financement illicite en Libye. Ces soupçons avaient pesé sur la campagne présidentielle de 2007 qui avait mené à sa victoire.
C’est un rendez-vous d’un autre genre auquel l’ancien président français a été convié ce mercredi 20 mars 2018. Loin des conférences de Dubaï et des entrevues à son bureau d’avocat rue de Miromesnil.
Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre dans le cadre de l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007, selon Mediapart et Le Monde.
Après avoir vu l’étau se resserrer autour de lui en 2015 avec le renvoi devant le tribunal correctionnel pour financement illégal de campagne électorale dans l’affaire dite Bygmalion, Nicolas Sarkozy est entendu pour la première fois dans cette enquête menée par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
Cette enquête le cible désormais directement, ainsi que plusieurs de ses proches. Elle est conduite par le juge d’instruction du pôle financier de Paris Serge Tournaire, et ses collègues Aude Buresi et Clément Herbo, et vise plusieurs délits : corruption active et passive, détournement de fonds publics, trafic d’influence, abus de biens sociaux, faux et usage de faux, blanchiment de fraude fiscale, recel…