Pasteur Félix Ndiaye « Nous ne sommes pas une secte », « les Églises Protestantes Évangéliques ne sont pas une secte »

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Le portrait est déjà fait mais ils résistent encore et monte au créneau. Nous ne sommes pas une secte , « les Églises Protestantes Évangéliques ne sont pas une secte ». Tout concoure au Sénégal à croire que l’affaire Marième Sy se dessine comme un prétexte pour s’attaquer au Christianisme ? Pasteur Félix Ndiaye « Nous ne sommes pas une secte », « les Églises Protestantes Évangéliques ne sont pas une secte ».

Nous ne sommes pas une secte, « les Églises Protestantes Évangéliques ne sont pas une secte »

Croix Chrétienne_christian-cross
Croix Chrétienne_christian-cross

Le Pasteur Félix Ndiaye n’est pas passer par quatre chemins pour démanteler l’orchestre de manipulation dans l’affaire Marième Sy : « la fille Mariem n’a pas dit la vérité, elle est manipulée ».

Président de l’Église des Assemblées de Dieu du Sénégal de préciser « Nous ne sommes pas une secte », « les Églises Protestantes Évangéliques ne sont pas une secte ».

L’église protestante des Assemblées de Dieu du Sénégal face à la Presse pour éclairer la lanterne sur les zones d’ombres qui planent sur l’Affaire Mariéme Sy.

Pasteur Félix Birama Ndiaye, (plus de 30 ans de ministère), Président de l’Église des Assemblées de Dieu du Sénégal

Affaire Marième Sy_ Pasteur Félix Ndiaye « Nous ne sommes pas une secte »+
Affaire Marième Sy_ Pasteur Félix Ndiaye « Nous ne sommes pas une secte »+

Évangélisme

L’évangélisme, couramment nommé christianisme évangélique, protestantisme évangélique ou encore par l’anglicisme évangélicalisme, est une confession du christianisme.

Le terme « évangélique » est au départ un simple adjectif découlant du mot évangile. L’évangélisme a ses origines dans la Réforme protestante du xvie siècle et les mouvements de Réveil qui ont suivi.

L’évangélisme plonge plus particulièrement ses racines dans la Réforme radicale du xvie siècle et sa conception de l’Église de professants.

Les principaux mouvements d’églises évangéliques sont l’anabaptisme, le baptisme, le pentecôtisme, le mouvement charismatique et le mouvement néo-charismatique.

L’évangélisme est également présent dans d’autres branches du protestantisme. La plupart des dénominations chrétiennes évangéliques sont regroupées dans l’Alliance évangélique mondiale.

Le mot « évangélique » est souvent confondu, à tort, avec le mot « évangéliste », qui désigne les auteurs des évangiles canoniques ou la fonction d’un prédicateur.

Les chrétiens évangéliques ont essentiellement en commun l’importance qu’ils accordent à la conversion individuelle relevant d’un choix personnel et, par suite, de l’expérience de la « rencontre avec le Christ ».

Ceci implique donc un changement de vie et une relation individuelle avec Dieu s’articulant autour de la lecture de la Bible et de la communion par la prière (personnelle ou en communauté).

Le premier point de distinction d’une église chrétienne évangélique est la nouvelle naissance (conversion personnelle) et le baptême du croyant. Selon une définition simplifiée, le terme évangélique au sens strict fait référence aux « Églises de professants ».

En 2020, selon le chercheur français Sébastien Fath du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le mouvement compterait environ 660 millions de croyants dans le monde

Caractéristiques communes aux évangéliques

Affaire Mariéme- L'église protestante des Assemblées de Dieu du Sénégal face à la Presse
Affaire Mariéme- L’église protestante des Assemblées de Dieu du Sénégal face à la Presse

Une définition commune est celle de l’historien britannique David Bebbington (en), qui résume les caractéristiques de la foi évangélique en quatre points:

  • ⊕→1. Biblicisme : la Bible est la référence de la foi évangélique.
  • ⊕→2. Nouvelle naissance (conversion personnelle) : reconnaître l’œuvre du Christ par repentance et faire la démarche d’un choix personnel de donner sa vie à Jésus pour « recevoir » le « don » du Salut qui correspond à une nouvelle naissance (ou « régénération » en langage théologique). La profession de foi et le baptême du croyant par immersion sont l’expression de cette décision.
  • ⊕→3. Engagement : l’engagement évangélique se traduit par une implication par le bénévolat dans l’Église et le partage de l’Évangile avec tout le monde.
  • ⊕→4. Crucicentrisme : le caractère central de la crucifixion et de la résurrection de Jésus, thèmes fréquents dans les prédications et vus par les évangéliques comme un tournant dans l’histoire de l’humanité.

Les quatre points proposés par Bebbington font toutefois débat parmi les historiens ou les sociologues : ces caractéristiques, centrées sur l’individu, rendent difficilement compte de la variété théologique ou organisationnelle, des formes communautaires de protestantisme englobées sous l’appellation « évangélique », principalement mennonites, baptistes et pentecôtistes, mais qui est parfois utilisée pour désigner certains courants de confessions protestantes réformées ou anglicanes.

La majorité des églises évangéliques adhèrent au principe d’« Église libre », soit de séparation entre l’Église et l’État .

Différences entre évangélisme et protestantisme

Pasteur Félix Ndiaye_ la fille Mariem n’a pas dit la vérité, elle est manipulée
Pasteur Félix Ndiaye_ la fille Mariem n’a pas dit la vérité, elle est manipulée

La principale différence des évangéliques est la doctrine de l’Église de professants qui insiste sur la nouvelle naissance et la profession de foi individuelle, bien qu’il existe aussi une « tendance évangélique » au sein des églises protestantes traditionnelles.

Celles-ci incluent des tendances théologiques libérales qu’on ne retrouve généralement peu chez les évangéliques qui ont majoritairement une théologie conservatrice fondamentaliste ou modérée.

Par ailleurs, en France, plusieurs dénominations évangéliques ont fondé le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) en 2010 qui se présente comme une voix distincte de la Fédération protestante de France .

Un tiers des unions évangéliques a toutefois conservé une affiliation avec la Fédération protestante de France en raison de certains points communs avec les membres de cette fédération.

Le mouvement est parfois qualifié de « néoprotestantisme » du fait de sa grande faculté d’adaptation aux codes de l’hypermodernité, soit principalement un usage important des technologies numériques de communication.

Origines

Sainte Bible Chrétienne
Sainte Bible Chrétienne

Il est généralement admis que le mouvement évangélique commence au xviiie siècle et qu’il se base historiquement sur la Réforme protestante. En effet, les premiers à s’appeler « évangéliques » furent les Luthériens pour se distinguer des Calvinistes qui, eux, gardèrent le nom de Réformés.

Certains historiens et théologiens voient toutefois que les prémices de l’évangélisme se trouvent plutôt dans la Réforme radicale du xvie siècle, principalement en raison du crédobaptisme.

Celle-ci est issue de la Réforme protestante mais va plus loin, notamment en refusant la participation des institutions politiques dans l’Églis.

Réveils

À partir de la fin du xviiie siècle, divers mouvements de Réveils ont lieu et plusieurs Églises dites « évangéliques » sont fondées à cette époque.

Le terme « évangélique » se répand à la suite de ces mouvements de Réveils : c’est donc le nom que choisissent les chrétiens qui prônent un retour à l’Évangile.

xixe siècle

Le xixe siècle a vu un développement très fort des églises évangéliques, notamment au travers du second grand réveil et du troisième grand réveil.

Au courant du xixe siècle, les megachurches, des églises comptant plus de 2 000 personnes dans l’assemblée, ont commencé à se développer.

La première megachurch évangélique, le Tabernacle métropolitain comptant un auditorium de 6 000 places, a été inaugurée en 1861 à Londres au Royaume-Uni par le pasteur Charles Spurgeon.

Réveils évangéliques francophones

Affaire Marième Sy et son papa - Pasteur Félix Ndiaye démantèle Capture
Affaire Marième Sy et son papa – Pasteur Félix Ndiaye démantèle Capture

Le réveil protestant francophone se produit au xixe siècle, porté par des missionnaires moraves, britanniques et suisses. Le prédicateur baptiste suisse Henri Pyt touche de nombreuses personnes dans plusieurs régions, particulièrement à Genève, puis dans le Nord de la France, en Eure-et-Loir, au Pays basque et à Paris, ce qui conduisit à la fondation de la Fédération des Églises évangéliques baptistes de France40.

xxe siècle

Le xxe siècle est aussi marqué par l’émergence des megachurches et du télévangélisme. Une précurseure de ces deux tendances est l’évangéliste canadienne évangélique Aimee Semple McPherson, fondatrice de la megachurch International Church of the Foursquare Gospel à Los Angeles, qui est la première femme à utiliser la radio en 1922 pour atteindre un public plus large.

Bien que l’accès aux media ait été à la disposition de tous les groupes religieux, il semble que ce soit l’évangélisme qui en ait tiré le profit maximum. Il y a aujourd’hui des centaines de megachurches évangéliques dans le monde.

Parmi les très nombreux télévangélistes qui ont atteint un vaste public, le prédicateur baptiste Billy Graham a eu une influence considérable du fait de ses prédications publiques dans de nombreux pays, dont certains communistes et a bénéficié d’une popularité à l’égal des présidents des États-Unis dans l’opinion américaine.

Avec le théologien évangélique anglican John Stott, il est à l’initiative de la Déclaration de Lausanne, texte qui contribua à l’unité du mouvement évangélique dans la deuxième partie du xxe siècle.

En 1942, la première église à devenir multisite fut Highland Park the Baptist Church à Chattanooga (Tennessee) 47. En 2014, il y avait 8 000 églises multisites.

En juillet 1999, le TopChrétien, un portail web chrétien évangélique et un réseau social, est lancé par Éric Célérier, pasteur chrétien des Assemblées de Dieu de France et Estelle Martin, une Suissesse. En 2009, le site comptait 1,2 million de visites par mois.

xxie siècle

Au Nigeria, des megachurches évangéliques, comme Redeemed Christian Church of God et Living Faith Church Worldwide, ont construit des villes autonomes avec des maisons, des supermarchés, des banques, des universités, et des centrales électriques.

Des sociétés chrétiennes évangéliques de production cinématographique ont été fondées dans le début des années 2000, telles Pure Flix et Kendrick Brothers.

La croissance des églises évangéliques se poursuit avec des travaux de construction de nouveaux lieux de culte ou d’agrandissements dans diverses régions du monde.

Protestantisme

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Le protestantisme est l’une des principales branches du christianisme, avec le catholicisme et l’orthodoxie.

Entendu largement, le protestantisme est l’ensemble des Églises issues de la Réforme.

L’ensemble de ces Églises englobe des mouvements variés, tels les luthériens, presbytériens, réformés, anglicans, méthodistes…

Il regroupe plus d’un tiers des chrétiens dans le monde, soit 900 millions de protestants, dont 300 millions dans les Églises directement influencées par la Réforme et 600 millions dans les nouvelles Églises protestantes, principalement évangéliques (dont l’anabaptisme, le baptisme et le pentecôtisme).

Origine du mot protestant

Affaire Marième Sy - Pasteur Félix Ndiaye démantèle 2
Affaire Marième Sy – Pasteur Félix Ndiaye démantèle 2

Ce sont les adversaires de la Réforme qui, les premiers, utilisèrent ce quolibet en 1529, en Allemagne, en désignant les princes protestants et les villes libres3,4. La plupart des princes-électeurs avaient choisi de suivre la réforme de Luther tolérée par Charles Quint, l’empereur élu par eux.

Mais en 1529, ce fervent catholique change d’avis et ordonne le ralliement inconditionnel à l’Église catholique romaine. La promulgation de cette prescription provoque le refus des princes : ils « protestent devant Dieu […] ainsi que devant tous les hommes » de leur refus d’admettre un décret qu’ils jugent contraire « à Dieu, à sa sainte Parole, à [leur] bonne conscience et au salut de [leur] âme ».

Plutôt attribué de façon péjorative, cet adjectif fut ensuite adopté comme substantif par les adeptes de la Réforme. En effet, la définition (vieillie ou littéraire) de ce mot est : Exprimer avec certitude, promettre avec force (à quelqu’un) que quelque chose est vrai, que quelque chose existe.

En revendiquant le sens positif de ce mot7, les protestants affirment leur croyance, ils font profession de leur foi. De là l’origine du mot protestant. La portée du mot est parfois restreinte aux seuls courants luthérien et réformé, dont la cohérence et l’unité ont été affirmées très tôt.

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Principes fondamentaux du protestantisme

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Les protestants modernistes hésitent à parler de « doctrine » ou de « religion ». Ils préfèrent convictions, engagements ou valeurs.

Ils préfèrent toujours préserver un espace de discussion et d’échange entre les fidèles, particulièrement pour leurs expressions de foi, même les plus conservatrices.

Grands principes

Pasteur Félix Ndiaye_ la fille Mariem n’a pas dit la vérité, elle est manipulée 2
Pasteur Félix Ndiaye_ la fille Mariem n’a pas dit la vérité, elle est manipulée 2

Toutes sensibilités confondues, les protestants partagent plusieurs points fondamentaux : les « cinq solas » (les deux premiers concernent le salut).

♦⇒ Sola gratia (« par la grâce seule »)

L’homme ne peut pas mériter son salut auprès de Dieu, mais Dieu le lui offre gratuitement par amour. Ce qui rend l’homme capable d’aimer lui aussi. Ainsi, la valeur d’une personne ne dépend que de l’amour de Dieu, et non de ses qualités, ni de son mérite, ni de son statut social.

♦⇒ Sola fide (« par la foi seule »)

Ce don se fait à l’occasion d’une rencontre personnelle avec Dieu, par Jésus-Christ (solo Christo, par Christ seul). C’est cela la foi, non une doctrine ou une œuvre humaine.

D’une personne à l’autre, elle peut surgir ou être le fruit d’un cheminement. Chacun la vit de manière particulière, comme sa réponse à la déclaration d’amour de Dieu.

♦⇒ Sola scriptura (« par l’Écriture seule »)

(À mettre en rapport avec le sacerdoce universel et l’éclairage indispensable du Saint-Esprit)
Considérée comme porteuse de la parole de Dieu, la Bible est à la fois la seule autorité théologique et le seul guide, en dernière instance, pour la foi et la vie.

Elle est éclairée entre autres par la prédication de ministres appelés par l’Église et formés par elle (mais essentiellement par le Saint-Esprit).

À travers les témoignages humains qu’elle transmet, elle dessine des principes de vie à partir desquels s’exerce la responsabilité personnelle de chacun.

♦⇒ Solus Christus (« Jésus Christ seul »)

Jésus Christ est le seul intermédiaire entre Dieu et l’humanité.

♦⇒ Soli Deo gloria (« à Dieu seul la gloire »)

Il n’y a que Dieu qui soit sacré, divin ou absolu. Ainsi, aucune entreprise humaine ne peut prétendre avoir un caractère absolu, intangible ou universel, y compris la théologie.

De plus, partant du principe que Dieu a donné la liberté aux hommes, les protestants sont généralement favorables à un système social qui respecte la pluralité et les libertés.

♦⇒ Ecclesia semper reformanda (« l’Église doit se réformer sans cesse »)

Les institutions ecclésiastiques sont des réalités humaines. Elles sont secondes. « Elles peuvent se tromper » disait Luther. Ainsi, les Églises doivent sans cesse porter un regard critique sur leur propre fonctionnement et leur propre doctrine, à partir de la lecture de la Bible, lecture éclairée par l’Esprit.

À l’inverse, les chrétiens catholiques pensent[réf. nécessaire] qu’il faut être guidé par l’Église de façon claire. La certitude peut aller dans certains cas jusqu’au dogme (vérité qui ne peut être reniée), prononcée par un concile, ou par le pape en vertu de l’« infaillibilité pontificale ».

♦⇒ Sacerdoce universel

Principe de la Réforme protestante10, que Luther considère comme central, selon lequel chaque baptisé est « prophète, prêtre et roi » sous la seule seigneurie du Christ. Ce concept anéantit les principes de hiérarchie au sein de l’Église.

Chaque baptisé a une place de valeur identique, y compris les ministres (dont les pasteurs font partie). Issus d’études de théologie et reconnus par l’Église, ils sont au service de la communauté pour l’annonce de la Parole de Dieu (prédication et sacrements) et les missions particulières qui en découlent.

Les femmes ont accès aux ministères de certaines Églises protestantes, cela ayant évolué en fonction des pays et des époques.

Affaire Marième Sy_ Pasteur Félix Ndiaye « Nous ne sommes pas une secte », « les Églises Protestantes Évangéliques ne sont pas une secte »

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Différences avec l’Église catholique

Malgré les nombreux points communs entre catholicisme et protestantisme tous deux issus du rameau occidental du christianisme, et malgré le rapprochement doctrinal obtenu par le dialogue œcuménique, par exemple par le Groupe des Dombes, il existe de nombreuses différences entre le culte protestant et le culte catholique.

  • ⇒♦ Les protestants se référent uniquement à la Bible comme source de doctrine (sola scriptura). Ils récusent en particulier la tradition, autre source dogmatique du catholicisme [dogme : « Point de doctrine établi ou regardé comme une vérité fondamentale, incontestable » ; les protestants n’ont point de dogme car toute doctrine est pour eux révisable.].
  • ⇒♦ Les protestants insistent sur le rôle de l’Esprit Saint pour accéder à une compréhension véritable du sens du message biblique. Ils sont souvent profondément choqués par la promulgation de nouveaux dogmes par l’Église catholique romaine tel que ceux de l’Immaculée Conception (1854), de l’infaillibilité pontificale (1870) ou de l’assomption de Marie (Dogme de 1950, fête liturgique depuis le viiie siècle), qu’ils assimilent à une sorte de révélation continue peu conforme à l’évangile.
  • ⇒♦ Les protestants n’accordent pas à leur clergé un rôle spécifique de prêtres. Les pasteurs sont des conseillers et des théologiens de niveau universitaire dont le rôle est de former les croyants, de leur indiquer la direction à suivre. Ils président le culte et administrent la Sainte-Cène mais, moyennant une officialisation par l’Église pour des raisons de bon ordre et de discipline, des laïcs peuvent parfaitement en faire autant, y compris la prédication moyennant une formation théologique.
  • ⇒♦ C’est l’ensemble des croyants qui est investi de la prêtrise (doctrine dite du sacerdoce universel, fondée notamment sur des textes de l’Épître aux Hébreux). Dans l’Église catholique, le prêtre en prononçant les paroles de l’absolution au sein de la confession accorde effectivement le pardon de Dieu, le pasteur se borne à rappeler au cours de la liturgie la promesse de pardon acquise « à ceux qui se repentent et qui croient » ;
  • ⇒♦ le reste se passe directement entre le croyant et Dieu (exception : les anglicans utilisent le mot prêtre, sans toutefois y mettre le sens catholique).

Les protestants ne reconnaissent pas l’autorité du Pape, ni celle des cardinaux. Pour des raisons historiques, il existe une multitude de communautés protestantes non affiliées les unes aux autres.

Les Églises protestantes sont organisées soit autour d’évêques parfois appelés inspecteurs ecclésiastiques (d’après le sens du mot grec episkopos),

  • ⇒♦ il est alors question de système épiscopalien (cas des luthériens, des anglicans et de certains méthodistes),
  • ⇒♦ soit autour de conseils presbytéraux souverains, les paroisses adhérant volontairement à des unions d’Églises régies par une sorte d’assemblée générale dénommée synode,
  • ⇒♦ il est alors question de système presbytérien synodal (cas notamment des Églises réformées).

Ces unions qui sont cantonnées à l’échelon national se regroupent par obédience (luthérienne, réformée, anglicane, baptiste, méthodiste, etc.) au sein de fédérations internationales qui sont en général elles-mêmes affiliées au Conseil œcuménique des Églises (COE).

Les protestants ne reconnaissent que deux sacrements (le baptême et l’eucharistie ou Sainte-Cène) contre sept chez les catholiques (le baptême, l’eucharistie, la confirmation, la réconciliation, le mariage, l’ordination et l’onction des malades).

  • ⇒♦ Certains de ces rites existent toutefois sur un mode mineur : la confirmation, la confession des péchés soit collective au cours du culte soit personnelle dans le secret de la prière, mais jamais auriculaire à la manière catholique ; les protestants n’ont donc pas de sacrement de réconciliation (le dialogue avec un prêtre) et le pasteur n’a pas le pouvoir de remettre les péchés.
  • ⇒♦ L’ordination (des pasteurs luthériens) ou la reconnaissance des ministères (des pasteurs réformés) remplacent l’ordination des prêtres mais en sont très éloignées dans la forme comme dans le fondement théologique, la question de la prêtrise restant au fond la grande différence entre les conceptions catholiques et protestantes de l’Église. Moins sacralisé, le mariage protestant peut être rompu et les Églises protestantes acceptent en général de célébrer des remariages.

La question dite de la présence réelle de Jésus lors de la Cène est particulièrement complexe. Les protestants ne croient pas à la transsubstantiation, doctrine catholique qui affirme la transformation de la substance des deux espèces de la communion en véritable chair et en véritable sang du Christ lors de l’eucharistie.

La majorité des protestants croit à la présence réelle de Jésus de manière spirituelle dans l’assemblée lors de la Cène : la Cène ne se réduit donc pas à un symbole. Cette position existe toutefois également mais reste minoritaire.

Tentant d’unir les contraires, la position de Luther était la « consubstantiation », doctrine tirée des idées de Guillaume d’Occam et de Duns Scot. La communauté de Taizé avait quant à elle trouvé des formulations pouvant convenir à l’ensemble des Églises chrétiennes, parlant d’un « mémorial sacrificiel ».

Les concepts de purgatoire (lieu de souffrance auquel l’homme accède après la mort pour se racheter et se purifier de ses péchés avant d’accéder au paradis), canonisation (pratique catholique, mais aussi orthodoxe, par laquelle un homme ou une femme est reconnu comme saint ou sainte) et d’indulgence (à l’époque il y avait possibilité pour un catholique de verser une somme d’argent à l’Église en échange de la rémission de la peine temporelle (en pratique, d’un certain temps de purgatoire) encourue à la suite du pardon de ses péchés, aujourd’hui c’est surtout le pardon donné par le Pape pour les grandes fêtes, par exemple l’Indulgence Plénière de Noël, ou dans d’autres occasions) n’existent tout simplement pas.

La notion de « saint » : origine latine de ce mot : sanctus : sacré, ici avec un sens double « appelé » (par le baptême) et « élu » (par Dieu au Jugement dernier), signifiant « mis à part ». Il n’existe donc pas sur terre d’élite composée de chrétiens qui seraient exemplaires devant la communauté.

L’excommunication (pratique par laquelle le Pape exclut quelqu’un de l’Église et de fait l’empêche temporairement ou définitivement de recevoir des sacrements) existe en principe également chez les protestants.

Elle serait prononcée soit par l’évêque (organisation de l’Église selon le système épiscopalien), soit par le conseil presbytéral (système presbytéro-synodal), mais elle est en général tombée en désuétude (sauf chez certains évangéliques, où elle joue même un rôle de maintien de la cohésion des communautés amish, où l’excommunié est ipso facto mis au ban de la communauté sur le plan social).

Les protestants intégristes et fondamentalistes (non les libéraux) adhèrent à la naissance virginale de Jésus et ils placent Marie parmi les témoins privilégiés au même titre que les disciples du Christ. En revanche, ils ne croient pas à son Immaculée Conception, considérant que celle-ci n’a pas de fondement biblique.

Des avancées œcuméniques ont été faites quant à la place de Marie chez les protestants — dont on peut penser qu’elle a été particulièrement réduite en pure réaction contre le catholicisme, par exemple par le Groupe des Dombes18 ou par la théologienne protestante France Quéré.

Les protestants ne font pas appel à des intercesseurs comme Marie ou les saints dans leurs prières. Selon eux le croyant est seul responsable devant Dieu et ne doit pas passer par des intermédiaires pour dialoguer avec Lui.

Ils croient que Jésus est le seul intermédiaire entre Dieu le Père et eux-mêmes. Ils ne croient pas à l’utilité de la pratique catholique de la confession (voir plus haut le paragraphe sur la prêtrise). Pour cette raison, les protestants croient que Dieu les pardonne tant qu’ils confessent et regrettent individuellement leurs péchés avec leur cœur devant Dieu.

Les pasteurs protestants ont le droit de se marier (cf. l’article sur le célibat sacerdotal), tous les réformateurs du xvie siècle ayant insisté sur la valeur théologique du mariage des ecclésiastiques; et les femmes exercent couramment le pastorat.

Le protestantisme comporte notablement moins de rites que les autres branches du christianisme. Par exemple, les protestants ne pratiquent pas le signe de croix et n’utilisent pas d’eau bénite, car ils considèrent qu’il s’agit là de superstitions.

L’appartenance à l’Église est concrétisée chez les protestants par la confession de foi20 et non par la participation aux rituels sacramentels qui a la préférence des catholiques[réf. nécessaire].

Il n’y a pas de cérémonie pour les morts de type messe anniversaire.

Affaire Marième Sy - Pasteur Félix Ndiaye démantèle 3
Affaire Marième Sy – Pasteur Félix Ndiaye démantèle 3

Les protestants ne distinguant pas entre le culte de latrie et le culte de dulie, ils n’ont généralement pas de statues ou d’images pieuses, considérant le culte des images comme une idolâtrie.

Chez les protestants, la croix de Jésus est vide, ce qui signifie que Jésus est ressuscité tandis que chez les catholiques, Jésus est représenté sur la croix.

Dans l’église catholique, le prêtre préside une messe structurée alors que dans l’église protestante, le pasteur prêche ce qu’il a à cœur de partager.

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