Qui pour succéder à Jorge Carlos Fonseca ? Les couleurs sont déjà annoncées à la Présidentielle au Cap-Vert. Les sept prétendants à la fonction présidentielle du Cap-Vert, le 17 octobre 2021.
Présidentielle au Cap-Vert: qui pour succéder à Jorge Carlos Fonseca?
Quelque 400 000 électeurs sont appelés aux urnes, ce dimanche 17 octobre. Sept candidats sont en lice, un record. Parmi eux, deux anciens Premiers ministres issus des principaux partis qui dominent la vie politique : Carlos Veiga du Mouvement pour la démocratie (MPD, libéral) et José Maria Neves du PAIGC, ancien parti unique. Les bureaux de vote ont ouvert à 7h00, heure locale.
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Dans un sac en plastique, Gilda Andrade, âgée de 77 ans, a apporté un petit tabouret mais il n’y a aucune attente dans ce bureau installé dans un lycée du Plateau: « Je suis la première pour élire le prochain président », sourit-elle.
Une faible affluence aux premières heures du scrutin… Après les législatives organisées au mois d’avril, « les électeurs sont peut-être fatigués », explique cet entrepreneur.
Participer à la vie politique du pays
« Je croyais que les bureaux ouvraient à 8h00. Il y a eu un manque d’information… C’est important pour moi de faire valoir mon choix, de participer à la vie politique du pays », ajoute cet électeur.
Seuls les deux principaux partis – MPD et PAICV – sont représentés par des délégués dans ce bureau. Au Cap Vert, le pouvoir exécutif revient au gouvernement mais la fonction du président reste importante pour José Carlos: « Il a un rôle de régulateur », explique-t-il.
Doigt marqué par de l’encre indélébile…
Dans le contexte de crise sanitaire qui a mis à mal l’économie de l’archipel, la priorité pour Astrigilda Silveira, c’est le développement: « La pandémie a aggravé une situation qui était déjà très fragile.
Le futur président et les politiques ont de grandes responsabilités pour garantir la paix, la sécurité et pour améliorer les conditions de vie des Cap-Verdiens. »
Sur le bulletin figurent les noms et photos des sept candidats, une case à cocher… Elle repart le doigt marqué par de l’encre indélébile… Les bureaux de vote restent ouverts jusqu’à 18h00.
Une campagne sans incidents
Affiches, caravanes, rassemblements, toujours en musique, évidemment… La campagne s’est déroulée sans incident majeur, et dans une certaine ferveur, malgré les pouvoirs limités du président.
Avec un rôle d’arbitre, le chef de l’État est le garant de l’unité de la Nation.
Il représente le pays à l’étranger et peut exercer un droit de veto à l’Assemblée, aujourd’hui dominée par le MPD après les législatives d’avril.
Dans ce système semi-parlementaire, le pouvoir exécutif revient au gouvernement. Le Cap-Vert n’a connu jusqu’ici qu’une seule cohabitation, entre 2011 et 2016.
« Maturité politique »
L’élection intervient dans un contexte de crise sanitaire qui a dévasté l’économie du pays, très dépendante de l’extérieur.
La configuration géographique de l’archipel est en soit un défi logistique, avec des électeurs dans neuf îles, sans compter ceux de l’importante diaspora, qui représente 14% des inscrits, dans 21 pays.
Mais le Cap-Vert est habitué des scrutins apaisés. Une « maturité politique » saluée par la mission d’observation de la Cédéao qui déploie 71 personnes ce dimanche. L’Union africaine, de son côté, a dépêché 30 observateurs.
Si aucun des candidats ne remporte plus de 50% des voix, un second tour sera organisé le 31 octobre. L’ouverture des bureaux de vote est prévu à 7h locales (TU-1), jusqu’à 18 heures.