Présidentielle 2024 au Tchad. La présidentielle tchadienne a lieu ce lundi 6 mai 2024. Fin du vote pour la présidentielle tchadienne au lycée Walia, dans le 9e arrondissement de Ndjamena, ce 6 mai 2024. Hier dimanche, policiers et militaires ont voté avec 24h d’avance, afin d’être disponible pour sécuriser le scrutin ce lundi.
Table des matières
Présidentielle 2024 au Tchad : suivez notre direct
Près de 8,2 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour désigner celui qui dirigera le Tchad pour les cinq prochaines années, après trois ans de transition politique faisant suite à la mort de l’ex-chef de l’État Idriss Déby.
Un scrutin auquel participe son fils, Mahamat Idriss Déby, qui a dirigé cette transition.
À Moundou, la grande ville du sud du pays, le vote a été endeuillé par la mort d’un homme. Une fin de journée à suivre sur Kafunel.
L’essentiel
Dix candidats sont en lice pour cette présidentielle, dont une femme. La victoire devrait se disputer entre les deux principaux, le général Mahamat Idriss Deby Itno et Succès Masra.
Le premier avait été proclamé chef de l’Etat par l’armée il y a trois ans pour succéder à son père et le second, ancien opposant, nommé Premier ministre il y a cinq mois.
Le vote est prévu sur place de 6h à 17h. 8,2 millions d’électeurs sont inscrits pour donner leur voix à un des candidats ou à la seule femme en lice, Lydie Beassemda.
La rédaction de la Kafunel se mobilise pour cette présidentielle et est en direct du Tchad à 7hTU dans sa matinale et 17hTU pour le journal du soir.
Le déroulement de la journée
Les horaires donnés ici sont en heure universelle.
7hTU : La DW est en direct pour sa matinale info, revenant sur le scrutin. C’est à écouter ici → kafunel.com/endirect
5HTU : Les bureaux doivent ouvrir dans tout le pays. Dimanche 5 mai, policiers et militaires ont voté avec 24h d’avance, afin d’être disponible pour sécuriser le scrutin ce lundi.
CE QU’IL FAUT RETENIR
- ► Au Tchad, pays de 18 millions d’habitants, près de 8,2 millions de personnes étaient appelées à participer au premier tour de l’élection présidentielle 2024, ce lundi, entre 5h et 16h heure universelle, 6h et 17h heure locale. Un scrutin pour élire le nouveau chef de l’État pour les cinq prochaines années.
- ► Dix candidats sont en lice : Alladoum Djarma Baltazar, Lydie Beassemda, Théophile Bongoro Bebzouné, Mahamat Idriss Déby, Nasra Djimasngar, Brice Mbaïmon Guedmbaye, Mansiri Lopsikreo, Succès Masra, Albert Pahimi Padacké, Yacine Abdramane Sakine.
- ► Près de 26 536 bureaux de vote, dont 90 à l’étranger, sont censés ouvrir ce 6 mai. Les résultats provisoires de ce premier tour doivent être publiés le 21 mai et les résultats définitifs proclamés par le Conseil constitutionnel le 5 juin. En cas de second tour, celui-ci est programmé pour le 22 juin 2024.
- ► Ce scrutin est censé marquer la fin de trois années de transition faisant suite à la mort en avril 2021 d’Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis 1990. Mahamat Idriss Déby dirige le pays depuis le décès brutal de son père. Une période marquée par des épisodes de grandes tensions politiques, comme le 20 octobre 2022, jour durant lequel une manifestation contre la prolongation de la transition avait été violemment réprimée.
Les horaires sont donnés en temps universel (TU, soit heure de Paris -2, Ndjamena -1). Cliquez ici pour rafraîchir.
19h30 : l’ambiance est plutôt électrique dans le bureau de vote numéro 1 du carré 2 de Chagoua, a constaté notre envoyé spécial Esdras Ndikumana.
Signe de la méfiance croissante dans le pays, la présidente de ce bureau a procédé à la clôture du vote vers 17h30 avant de passer au dépouillement des bulletins devant une trentaine d’électeurs chauffés à blanc qui ont filmé le comptage des voix malgré l’interdiction et la proclamation publique des résultats « pour que l’on nous vole pas nos voix », a expliqué l’un d’eux.
Cris de colère, interruption du comptage, véification minitieuse de chaque étape, la présidente du bureau a dû les menacer à plusieurs reprises pour qu’ils se calment.
Mais globalement, cette présidentielle s’est déroulée dans le calme et a connu un engouement certain, même s’il est difficile d’évaluer la participation à cette heure-ci.
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Le rapporteur de l’Ange n’a pas caché sa satisfaction ce soir, même s’il reconnait quelques irrégularités.
Des électeurs ont tenté de voter dans des bureaux de vote où ils n’étaient pas inscrits. D’autres ne se sont pas retrouvés dans des listes d’émargement.
Ailleurs, ces listes manquaient à l’appel. J’ai même vu des représentants d’un candidat se faire expulser manu militari d’un bureau de vote en raison d’un problème d’accréditation.
Enfin, quelques bureaux de Chagoua n’ont reçu le matériel électoral qu’en début d’après-midi, ils ont arrêté le vote à 18h, essentiellement parce que ces bureaux, installés en plein air ne sont pas éclairés.
17h30 : dans un lycée de Ndjamena, la foule reprend en cœur le décompte
Au lycée Walia de Ndjamena, dans le 9e arrondissement, les bureaux de vote sont fermés. Le dépouillement a commencé et il se fait en public dans la grande cour, souligne notre correspondant Carol Valade.
La foule y reprend en cœur le décompte des voix de manière assez impressionnante, sous la surveillance des forces de l’ordre qui sont armées.
Celles-ci ont fini par laisser les gens filmer le décompte après leur avoir d’abord demandé d’arrêter. Un canon à eau et plusieurs véhicules étaient en train de manœuvrer dans cette même cour.
17h15 : Une élection « pas accessible aux personnes handicapées », selon un représentant
Dans un message adressé à RFI, Severin Madjitelsem, membre du Conseil économique, social, culturel et environnemental du Tchad, déplore la difficile accessibilité des bureaux de vote qui nuit à l’inclusivité du scrutin.
« Nous avions pris des initiatives pour rencontrer les autorités de l’Ange afin d’en discuter et proposer des pistes de solutions mais hélas… », écrit-il.
17h00 : Les opérations de dépouillement s’enchaînent
16h45 : Au Cameroun, les Tchadiens expatriés votaient encore ce lundi
16h30 : Des bureaux de vote fermeront plus tard que prévu
Les bureaux de vote devaient fermer à 17h heure de Ndjamena, 18h heure de Paris. C’était l’heure officielle prévue.
Mais dans le quartier Chagoua du 7e arrondissement de Ndjamena où se trouvait notre envoyé spécial Esdras Ndikumana, presque tous les bureaux ont ouvert avec retard.
Tous ces bureaux doivent donc, selon le code électoral tchadien, laisser les électeurs tchadiens continuer à voter durant une durée égale à celle au temps perdu au départ.
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Seule exception, souligne notre reporter : le bureau numéro 1 du Carré 2 qui a commencé presque à l’heure.
Le président de ce bureau y a déclaré le vote clos à 17h, comme prévu. Son équipe s’est préparée au dépouillement, devant des délégués des candidats et des observateurs de la société civile ainsi que quelques citoyens qui sont restés pour assister au décompte final des voix.
Selon l’Ange, la plupart des bureaux de vote ont ouvert à l’heure à travers tout le pays.
16h15 : Le dépouillement a commencé, à Moundou
15h30 : La journée de vote en images, à Ndjamena
15h00 : des incidents et difficultés signalées
À Abéché, la grande ville de l’Est du Tchad, la journée de vote s’est déroulée dans le calme selon un membre d’une mission d’observation joint sur place, qui s’est félicité du déroulement du processus, « meilleur qu’en 2021 » selon ses dires.
La capitale du Ouaddaï a toutefois connu un drame : un agent de sécurité déployé dans un bureau de vote a été victime d’une agression au couteau dont il est mort un peu plus tard ce lundi.
Le blessé avait été transféré à l’hôpital et l’agresseur arrêté. Selon une personne jointe sur place, les agents de ce bureau de vote ont évoqué un « problème personnel » entre les deux hommes, « sans lien avec l’élection ».
À Biltine, dans le Wadi Fira (est), un observateur a constaté beaucoup de monde à l’ouverture des bureaux de vote dans le centre-ville, beaucoup moins dans les zones périphériques.
À Faya-Largeau, dans le Borkou (nord), un membre de la société civile affirme que « tout s’est passé dans les meilleures conditions ».
Même chose à Bol, dans la région du Lac, ou à Amdjarass, le fief des Déby Itno dans l’Ennedi-est.
À Sarh, capitale du Moyen-Chari, dans le sud, il y a eu des difficultés dans le vote selon un membre de la société civile locale : parfois des listes manquaient, où des électeurs ne se trouvaient pas dans les bureaux où ils étaient enrôlés.
Il n’y avait pas toujours assez de bulletins de vote. En milieu d’après-midi, certains bureaux n’avaient toujours pas reçu de procès-verbaux.
14h30 : Le candidat Baltazar Alladoum Djarma s’est, lui, exprimé à Laï (Sud)
14h00 : Dans la région orientale Ouaddaï, le vote se poursuit
13h45 : Les autorités électorales donnent des précisions suite au décès d’un homme à Moundou
13h30 : Un membre de l’Observatoire des associations sur le processus électoral au Tchad ne décolère pas après un refus d’accréditation
En cette journée de vote, une plateforme d’organisations d’observation électorale citoyenne dénonce le refus de l’Ange de l’accréditer pour suivre le scrutin.
Financés par l’Union européenne, qui dit regretter cette décision, cette plateforme de la société civile avait prévu de déployer 2 900 observateurs nationaux sur le terrain.
Elles dénoncent un refus « de nature à décrédibiliser le scrutin ». Gombo Breye Houzibé, membre de l’Oapet, l’une des organisations concernées, s’en agace, au micro de notre correspondant.
De son côté, l’Ange explique avoir validé 130 accréditations sur 280 demandes déposées. Les autres, selon son rapporteur général Tahir Hassan, ne remplissaient tout simplement pas les critères fixés par le cahier des charges.
13h00 : Un scrutin qui se déroule plutôt dans le calme, dans la capitale
Le vote, qui a débuté plus ou moins de retard dans plusieurs bureaux de vote – comme l’ont constaté nos journalistes sur place – se déroule plutôt dans le calme.
Mais la tension commence à monter à certains endroits, notamment dans le quartier de Chagua, dans le sud de la capitale.
Sur la dizaine de centres de vote où notre envoyé spécial Esdras Ndikumana est passé, tous les bureaux ont ouvert avec au moins 45 minutes de retard.
Un autre n’avait pas encore débuté l’opération de vote à 10h, plus de 3 heures après le début officiel de ce scrutin.
Pas de grande affluence pour le moment. Mais les présidents de bureaux assurent qu’il y a un flot continue. « Il y a un engouement certain pour cette présidentielle », a assuré l’un d’eux.
Notre reporter a pu constater des queues plus ou moins longues sur certains bureaux. Mais, depuis 11h, les gens viennent au compte-goutte, expliquait un autre chef de bureau, à Moursal.
En cause : la chaleur qui étouffe Ndjamena où il fait 44° à l’ombre. « Les gens se sont mis à l’abris, nous espérons qu’il y’aura foule à partir de 15h lorsque la chaleur va commencer à diminuer », a-t-il expliqué.
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Aucun incident majeur jusqu’ici, donc. Mais la tension est montée d’un cran dans le quartier Chagua du 7e arrondissement, dans le sud de Ndjamena : des dizaines d’électeurs, certains arrivés depuis 6h du matin, n’ont pas encore pu voter à la mi-journée, leurs bureaux de votes n’étant pas ouvert jusqu’ici faute de matériel de vote.
Matériel que l’Agence nationale de gestion des élections ne leur avait pas livré jusqu’à présent.
Ces jeunes sont de plus en plus en colère et disent qu’ils vont assiéger le domicile du chef du Carré 1 où sont installés ces bureaux de vote, jusqu’à ce qu’on leur permette de faire leur devoir civique.
12h45 : à Léré, le candidat n°5 Théophile Bongoro Bebzouné s’est rendu aux urnes
Après avoir voté à Léré, Théophile Bongoro Bebzouné, du Parti pour le rassemblement et l’équité au Tchad, réaffirme sa confiance, au micro de François Mazet : « Je pense avoir une chance accrue de l’emporter. »
12h15 : À Moundou, deuxième ville du pays, le scrutin endeuillé par la mort d’un homme
À Moundou, la grande ville du sud du pays, la deuxième du Tchad, où 126 000 électeurs sont répertoriés, le scrutin a été endeuillé ce lundi matin par la mort d’un homme tué par balle dans un bureau de vote.
Pour le reste, il y a surtout eu des problèmes logistiques, et notamment l’absence de listes d’électeurs, a pu constater notre envoyé spécial sur place, Olivier Monodji : pas de longues files d’attente ce matin devant les quatre principaux centres de vote de la ville, dans lesquels notre journaliste s’est rendu.
Ces quatre centres comptent chacun plus de dix bureaux de vote et, pour la majorité d’entre eux, les opérations ont commencé avec du retard, pouvant aller de 1 heure jusqu’à 3 heures.
Ça a été le cas par exemple du bureau de vote n°6 de l’école Rizière, dans le 4e arrondissement, car l’urne n’était pas arrivée dans les temps.
Autre problème logistique : l’absence de listes d’électeurs dans un certain nombre de bureaux, les assesseurs utilisant des feuilles vierges et même le verso des bulletins de vote pour enregistrer les électeurs, ce qui a provoqué une certaine confusion et une ambiance électrique entre ceux qui veulent voter et les agents de l’Ange.
Parfois, la présence des délégués des candidats et des membres du bureau est peu visible. Aussi, certains numéros de bureaux de vote ont été attribués deux fois.
Plusieurs incidents sont venus gêner les opérations. Le plus grave : des hommes ont fait irruption dans un bureau de vote du 3e arrondissement. Ils voulaient voter sans leur carte d’électeurs, ils en ont été empêchés. C’est là qu’ils auraient tiré et tué un électeur.
Dans un autre bureau de vote dans le 3e arrondissement, des individus ont tenté de fuir avec une urne mais ils ont été rattrapés par la population.
Plusieurs électeurs se sont dit vigilants et ont annoncé qu’ils reviendront ce soir assister au dépouillement des bulletins.
12h00 : Le président de l’Agence nationale des élections en inspection durant le vote
11h45 : Nasra Djimasngar, président du parti Le Nouveau Jour, a voté à Sarh
À Sarh, le président du parti Le Nouveau Jour, Nasra Djimsangar, a dit « sa joie, sa satisfaction » après avoir voté. « Je vois beaucoup de Tchadiens, ici, à Sarh, prendre d’assaut les bureaux de vote.
C’est un bon signe et j’encourage les autres à faire de même pour que la page noire du passé soit tournée et qu’une nouvelle page s’ouvre pour le Tchad.
11h30 : L’ancien Premier ministre Albert Pahimi Padacké espère que « le taux de participation sera très très bon »
Après avoir voté à Gouin, l’ancien Premier ministre et candidat n°3, Albert Pahimi Padacké, a déclaré au micro de Télé Tchad qu’il « constate la mobilisation, la longueur des files d’attente, qui montrent que cette élection tranche avec le référendum passé [sur la réforme de la Constitution, Ndlr] où le scrutin était boycotté ».
Il poursuit : « J’ai bon espoir en regardant ici la mobilisation des électeurs dans les centres de vote – si c’est aussi le cas sur l’ensemble du territoire – que le taux de participation soit très très bon. »
Le leader du Rassemblement national pour la démocratie au Tchad – le Réveil rappelle par ailleurs à ses sympathisants que « c’est leur droit de revendiquer tout ce qui concoure à la transparence des élections » et à le faire en recourant « à des moyens pacifiques pour réclamations légitimes ».
Il conclut : « Il faut faire attention que les violences ne viennent pas parasiter ces démarches démocratiques. »
11h00 : Un scrutin à suivre également avec les rédactions en fulfulde et en mandenkan de RFI
Les rédactions de RFI en langues fufulde (Facebook, YouTube, WhatsApp) et madenkan (Facebook, YouTube, WhatsApp) sont également mobilisées pour cette présidentielle tchadienne, avec les envoyés spéciaux Minati Diallo et Moussa Alou Coulibaly.
10h45 : Le candidat Yacine Sakine escompte « un travail impeccable » de l’Ange
Après avoir exercé son devoir citoyen, le candidat du Parti réformiste (PR), Yacine Abdramane Sakine, a mis la pression sur l’Agence nationale de gestion des élections (Ange) : « La balle est dans le camp de l’Ange. On attend qu’elle fasse un travail impeccable.
La phase actuelle est surmontable si elle fait son travail. Si son travail est impeccable, on pourra accepter les résultats et aller de l’avant. »
10h15 : Des observateurs étrangers déployés sur le terrain
10h00 : À Kabalaye, dans le centre de Ndjamena, une matinée de vote dans une ambiance bon enfant
09h45 : Le candidat Mansiri Lopsikréo dénonce des « irrégularités »
Mansiri Lopsikréo, candidat du parti Les Élites, affirme depuis Fianga, ville du sud-ouest du Tchad où il a voté ce lundi, que lui et son équipe ont « constaté des irrégularités dans certains bureaux de vote ».
« Là où j’ai voté, nous avons constaté que dans des bureaux de vote, les membres de l’Ange présents n’ont ni les accessoires, ni les tables, ni les registres, pour enregistrer les votants. »
Mansiri Lopsikréo assure encore, au micro de François Mazet, que « certains membres influents partent de bureau en bureau avec des centaines de leurs militants derrière eux et ils votent sans carte ni pièce, parfois deux à trois fois dans certains bureaux ».
Il déplore : « L’Ange n’a pas pu respecter elle-même ses propres conditions. »
09h30 : À Ndjamena, les électeurs expriment leurs attentes et espoirs pour ce scrutin
09h15 : À Biltine, les opérations de vote suivent également leur cours
09h00 : Plusieurs plateformes de la société civile déplorent le refus de leur remettre une accréditation
Plusieurs plateformes de la société civile ont déploré dimanche soir le refus de l’Agence nationale de gestion des élections (Ange) de leur remettre une accréditation pour observer le scrutin, alors qu’elles avaient monté et formé des missions à travers le pays, avec quelque 2 900 « observateurs citoyens ».
L’Alliance citoyenne pour les élections au Tchad (Acet), l’Observatoire des associations sur le processus électoral au Tchad (Oapet), la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) et l’Organisation des acteurs non-étatiques (Oanet) affirment avoir soumis régulièrement et dans les délais leurs demandes, et n’avoir reçu aucune justification à ce refus.
« Une telle situation constitue une entrave au contrôle citoyen de la crédibilité et de l’intégrité du scrutin », estiment ces organisations. Jointe hier par RFI, l’Ange dit avoir accrédité 130 associations au total.
Ceux qui ne l’ont pas été « n’ont pas satisfait aux critères du cahier de charge » de l’autorité électorale.
08h45 : En France, les opérations de vote ont commencé le 5 mai, à Paris, Strasbourg et Toulouse
08h30 : Les queues se forment dans différents centres de vote de Ndjamena
08h00 : « L’alternance est-elle possible au Tchad ? », s’interroge la presse étrangère
08h00 : Dans le quartier Chagoua du 7e arrondissement, les opérations démarrent plus difficilement
Le vote a commencé avec un petit retard, 45 minutes au carré 11 du quartier Moursal, où se trouvait plus tôt notre envoyé spécial Esdras Ndikumana.
Depuis, le scrutin se poursuit normalement, des queues ont même commencé à apparaître par endroits.
Ce n’était pas le cas dans le quartier Chagoua du 7e arrondissement de Ndjamena où, plus de deux heures après l’ouverture officielle du scrutin, personne n’avait encore voté dans les centres de vote des carrés 1, 3 et 4, soit une bonne dizaine de bureaux de vote.
Un chef de bureau expliquait à RFI que l’Ange avait déjà constaté ce problème. Il y a de nombreux électeurs qui attendent patiemment le début du vote sous une chaleur de plus en plus accablante. Il faisait déjà 35°C à l’ombre, ce matin.
07h45 : La seule candidate, Lydie Béassemda, exerçant son droit de vote
07h45 : Le Premier ministre de transition a également déposé son bulletin
07h30 : Mahamat Idriss Déby a voté
07h15 : Dans un bureau de vote, électeurs et assesseurs s’affairent
06h50 : Des queues se forment devant des bureaux de vote de la capitale
06h45 : dans un centre de vote du Sud de Ndjamena, le premier votant a mis son bulletin dans l’urne à 05h47 TU
Au centre de vote du carré numéro 11 où se trouvait notre envoyé spécial Esdras Ndikumana depuis ce matin, le vote a commencé avec un peu de retard : le premier votant a mis son bulletin dans l’urne à 6h47, heure locale (05h47 TU).
Une vingtaine de personnes avaient voté sur l’ensemble des cinq bureaux de ce centre.
Mais, pour le moment, ce n’était pas encore la grande affluence. Pas de queues à ce moment-là devant les bureaux vote – elle s’est ensuite formée, comme l’illustre notre photo – même s’il y avait alors sensiblement plus de monde ce lundi dans ce centre que pour le référendum constitutionnel de 2023.
Le vote se déroule dans le calme, même si certains électeurs se sont énervés en pointant la difficulté de retrouver leurs noms sur des listes d’émargement qui n’ont pas été établies par ordre alphabétique.
06h30 : L’Agence nationale de sécurité informatique « met en garde contre une vaste campagne de désinformation »
Dans la nuit du 5 au 6 mai, l’Agence nationale de sécurité informatique et de certification électronique (Ansice) a publié un communiqué où il « met en garde contre une vaste campagne de désinformation visant les citoyens tchadiens […].
Cette campagne, orchestrée par des auteurs malveillants, cherche à semer la confusion et à manipuler l’opinion publique ».
L’Ansice évoque « les risques liés à la propagation de fausses informations, fabriquées de toutes pièces, et portant notamment sur les candidats, les sondages, les résultats électoraux, l’identification des votants, l’intimidation des électeurs, les déclarations manipulées et les fausses nouvelles sur les partis politiques ».
L’Ansice exhorte les Tchadiens à « se référer uniquement aux sources officielles telles que » l’Ange.
06h00 : les opérations ont commencé avec un léger retard à Kabalaye
À Kabalaye, dans le centre de Ndjamena, le vote a bien commencé malgré un léger retard au démarrage, quelques 30, 45 minutes environ, contrairement à certains bureaux du quartier Chagoua qui n’auraient toujours pas ouvert, selon les informations de RFI, à ce moment-là.
À Kabalaye, tout le matériel est en place : il y a le chef de quartier qui court un peu dans tous les sens pour les tous derniers préparatifs et les électeurs qui commencent à venir petit à petit. Il est encore tôt.
À 6h TU, ils étaient devant notre correspondant Carol Valade : à peu près une douzaine étaient en train de chercher leur nom sur les listes. RFI a parlé avec certains d’entre eux, les plus matinaux donc, pour qui voter est un devoir civique.
Surtout pour les jeunes, dont c’est l’avenir qui est en jeu, disait l’un d’eux. Tous espèrent que la journée se déroulera sans incident. En tout cas, ici, l’ambiance est bon enfant.
06h00 : À Moundou, les opérations de vote ont commencé
À Moundou, il y a 15 bureaux de vote dans école du nom « Quartier »,.
05h45 : dans un centre de vote du sud de Ndjamena, le matériel électoral a été acheminé pendant la nuit
Dans le 6e arrondissement de Ndjamena, dans un quartier sud de la capitale, dans le centre de vote du carré numéro 11, où se trouvait notre envoyé spécial Esdras Ndikumana à l’horaire d’ouverture, les membres des cinq bureaux de vote avaient pris un peu de retard et n’avaient pas encore commencé à 05h30 TU.
Tout le matériel électoral a été acheminé pendant la nuit et ils étaient en train de terminer les préparatifs pour débuter les opérations de vote, ce qui était alors imminent.
Une dizaine d’électeurs attendaient patiemment de voter. Le calme régnait partout par où notre reporter est passé pour atteindre ce centre de vote et il a pu constater un déploiement important des forces de l’ordre et de sécurité. Forces déployées aux principaux carrefours de Ndjamena.
05h45 : L’Agence de gestion des élections incitent les Tchadiens à sortir massivement pour voter
05h30 : Les principaux enjeux de ce scrutin
Le principal rêve de tous les Tchadiens, selon le sociologue Gondeu Ladiba, est que cette présidentielle soit libre, juste et transparente, pour permettre au Tchad de sortir de la crise politique permanente dans laquelle il est plongé depuis son indépendance, rapporte notre envoyé spécial Esdras Ndikumana.
Mais il n’est pas trop optimiste à ce sujet, malgré une campagne qui a suscité un grand engouement populaire, en laissant entrevoir un scrutin plus « ouvert » que les gens ne l’avaient cru au départ.
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Une transition verrouillée, des institutions chargées d’organiser les élections dominées par le MPS et ses alliés, ou encore une armée qui veille au grain…
Cet universitaire estime qu’il y a un risque « pour que les aspirations de la population soient confisquées ».
Autres enjeux de taille : la paix et sécurité alors que le pays est entouré de pays en crise. Le Tchad pourrait plonger dans une nouvelle crise en cas de contestation des résultats, mettent en garde plusieurs spécialistes.
Enfin, manque d’électricité, de l’eau, tout cela sous une chaleur écrasante qui dure depuis plus d’un mois : des Ndjamenois en colère n’en peuvent plus et espèrent du président qui sera élu des solutions à des problèmes qu’ils endurent depuis des décennies.
Dans ce pays pétrolier où 42 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et seulement 10 % sont connectés au réseau électrique, tous ont encore à l’esprit la forte augmentation de 40 % du prix de l’essence, qui a entrainé une flambée de prix des produits alimentaires depuis le mois d’avril.
05h10 : Les Forces de défense et de sécurité votaient dimanche
Le vote pour cette présidentielle a en fait débuté dès dimanche pour les forces de défense et de sécurité qui devaient remplir leur devoir sur un seul jour. Pour les nomades, le scrutin est prévu sur deux jours : dimanche 5 et lundi 6 mai.