Abbé Jacques SECK, un homme multidimensionnel

Capture d’image de la bande annonce: Abbé Jacques SECK avec son chapelet où est écrit Allah sur les perles
Capture d’image de la bande annonce: Abbé Jacques SECK avec son chapelet où est écrit Allah sur les perles

Comment a-t-il reçu le projet ?

Dès le départ, l’Abbé Jacques Seck a été partant pour se confier à mon micro. Je dois préciser que j’ai réalisé les premiers entretiens avec lui en 2010. Donc, il y a 7 ans de cela.

Mais l’idée, ce n’était pas d’en faire un film. J’étais parti pour réaliser un livre sur lui. Je voulais faire sa biographie. Mais au fil du temps, je me suis rendu compte qu’il y avait trop de choses et que je ne pouvais pas faire de façon objective, l’économie de tout ce que j’enregistrais.

Un jour, je suis arrivé chez l’Abbé Jacques Seck à la Procure de Dakar, accompagné de mon ami et frère Joseph Diédhiou, ancien journaliste à Walfadjri. Et au terme de notre interview, l’Abbé Jacques Seck m’a dit : «Mon fils, Dieu t’a choisi pour parler de moi et me montrer au monde. Alors je te confie mes mémoires.

Tu es journaliste, tu sauras ce que tu peux en faire». Ce jour, il m’a remis un petit cahier dans lequel il se raconte lui-même sous la forme d’un testament.

Ce cahier, je l’ai gardé jalousement et je me suis senti investi par une mission de véritablement rendre un hommage et montrer tout ce que Jacques Seck a fait pour l’Eglise et le Sénégal. C’est ainsi qu’en 2015, j’ai réécouté mes enregistrements et décidé de le porter à travers un film. Pour moi, un film ira plus loin encore qu’un livre.

Qu’à cela ne tienne, je ferai à l’avenir un livre sur certaines confidences de Jacques Seck, car c’est un homme multidimensionnel.  Je pense que l’homme politique Jean-Paul Diaz l’a dit quelque part dans le film : «Jacques Seck est un incompris».

Je crois qu’il a parfaitement raison, car je sais que beaucoup de gens le critiquent par rapport à ses positions, à ses déclarations etc. Mais lorsqu’il a été question de le dire face caméra, ces gens n’ont pas eu le courage de dire tout haut ce qu’ils ont l’habitude de critiquer tout bas.

Alors que Jacques Seck, sur lequel j’ai posé ma caméra, n’a pas eu honte de dire et redire tout haut ce qu’il a toujours dit et fait. Alors qui est dans la vérité ?

Un documentaire demande beaucoup d’investissements. Sur le plan financier, comment vous vous y êtes pris ?

Je rends grâce à Dieu ! Jusque-là, j’ai tout fait sur fonds propres. Certains m’ont dit à un moment, va faire les formalités pour bénéficier du Fopica. D’autres m’ont dit : «Va voir le Directeur des arts pour qu’il t’appuie», d’autres encore m’ont conseillé d’aller vers des politiques etc.

Mais je n’ai pas voulu faire ça. Il y aura toujours des gens pour dire : « Hugues Diaz est son ami, il lui a donné de l’argent » ou encore « Abdoulaye Koundoul, c’est son grand, il lui a fait des faveurs » etc.

Lorsqu’on est journaliste, on est souvent mal positionné d’ailleurs pour bénéficier de ces choses. Je préfère que ces gens, en apprenant que je fais ce travail, me disent : « Ça c’est notre contribution ». Mais je n’ai pas voulu être demandeur.

D’ailleurs, pour moi, c’est un film qu’il fallait faire avec abnégation et sacrifice. Je me suis donc sacrifier pour réaliser cette œuvre. J’ai également rencontré sur mon chemin des gens exceptionnels, qui se sont dit : « Un journaliste ne gagne pas beaucoup d’argent. Mais le travail qu’il fait, il le fait pour le Sénégal et la postérité… »

Et donc, ils m’ont facilité beaucoup de choses. Vous me permettrez, en le disant, de rendre hommage à mon grand Mamadou Ndiaye de la Rts. Il est l’une des valeurs sûres du 7e art au Sénégal.

Nos chemins se sont croisés fortuitement et il a porté ce projet avec moi, de tout son cœur et de tout son talent de monteur.

Puis là encore, je note que c’est la conjugaison d’un effort entre un Chrétien catholique et un musulman pratiquant qui donne ce produit final que le public pourra savourer, lorsque l’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye nous proposera une date de lancement officiel du film.

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