La température en Sibérie Arctique explose le mercure. Le 20 juin, un pic à 38°C a été enregistré dans la ville russe de Verkhoïansk, un record en cours de vérification par l’Organisation météorologique mondiale.

Le mois de juin 2020 a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, à égalité avec juin 2019, a annoncé ce mardi Copernicus. 

Mais c’est la « chaleur exceptionnelle » sur la Sibérie arctique qui retient l’attention du service européen sur le changement climatique. La température moyenne y a ainsi atteint jusqu’à 10°C au-dessus des normales saisonnières en juin.

Température en Sibérie Arctique a atteint jusqu’à 10°C 

Le 20 juin, une température de 37°C sur une heure a même été estimée en Sibérie orientale, un record à l’intérieur du cercle arctique, selon Copernicus.

Le même jour, dans la même région, la station de la ville russe de Verkhoïansk avait enregistré un pic à 38°C, un possible record de chaleur pour l’Arctique en cours de vérification par l’Organisation météorologique mondiale.

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Corpernicus souligne que ces températures « exceptionnelles » sont liées à divers facteurs interagissant, notamment le régime des vents et une couverture neigeuse particulièrement faible.

Des températures « inquiétantes »

Au-delà du mois de juin, l’agence insiste sur une période de plusieurs mois consécutifs de températures particulièrement élevées sur certaines régions de Sibérie, depuis décembre.

« Ce qui est inquiétant, c’est que l’Arctique se réchauffe plus vite que le reste du monde », a commenté Carlo Buontempo, directeur de ce service européen.

« Que la Sibérie occidentale ait connu des températures plus élevées que la normale pendant si longtemps en hiver et au printemps est inhabituelle, et les températures exceptionnellement élevées en Sibérie arctique en juin sont tout aussi inquiétantes », a-t-il ajouté.

Des incendies intenses dans la région

Copernicus a également constaté une augmentation du nombre des incendies et de leur intensité dans l’extrême nord-est de la Sibérie, et dans une moindre mesure en Alaska et dans le Yukon canadien.

« Ce qui est remarquable avec ces incendies en Sibérie est la similarité avec l’année dernière à la même période, en terme de région touchée et d’étendue », a noté l’expert Mark Parrington.

Selon Copernicus, ces feux ont déjà provoqué l’émission de 59 mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère, contre 53 mégatonnes en juin 2019. L’année 2019 était déjà « très inhabituelle », a souligné Mark Parrington, craignant une activité « intense » dans les semaines qui viennent en raison des températures et de sols moins humides que la normale.

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En raison du réchauffement climatique, la planète a déjà gagné plus de 1°C depuis l’ère pré-industrielle, entraînant une multiplication d’événements météo extrêmes comme les canicules, sécheresses ou inondations.

2019 a été la deuxième année la plus chaude dans le monde, après 2016, et les experts s’attendent à ce que la température moyenne mondiale batte un nouveau record au cours de la prochaine période quinquennale (2020-2024).

Kafunel avec AFP

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