En début d’année, Siphiwe Tshabalala a écrit et publié un livre pour enfants. « L’histoire d’un garçon des rues poussiéreuses de Soweto qui rêve de jouer au football au plus haut niveau et qui aime ce sport de tout son cœur », explique-t-il à FIFA.com.

  • Siphiwe Tshabalala a marqué le premier but du match d’ouverture d’Afrique du Sud 2010
  • À deux ans de Qatar 2022, il partage ses souvenirs de Soccer City
  • « Je reçois des messages au quotidien à propos de ce but »

« Le garçon part faire des essais, mais il n’est pas très grand et les autres joueurs se moquent de lui et le harcèlent à cause de sa taille. Il reste cependant concentré sur son rêve et lorsqu’on lui en donne l’opportunité, il prend tout le monde par surprise grâce à son talent. Il réussit à percer dans l’équipe qui va disputer un très grand tournoi. Au moment où le tournoi va commencer, tous les espoirs de l’équipe reposent sur ce garçon. Lui, il se montre à la hauteur et marque le but le plus important au monde. C’est ainsi qu’il devient ‘Super Shabba’ ! »

Tshabalala, un but pour l’histoire

Selon Tshabalala, il s’agit d’une « histoire authentique de super-héro africain ». Personne n’est en fait mieux placé que lui pour valider l’authenticité de cette histoire. Il a en effet vécu en direct ce conte de fée et est vénéré dans son pays depuis.

La légende des Bafana Bafana est également bien placée pour parler du match d’ouverture de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™, qui aura lieu dans deux ans exactement aujourd’hui.

En vrai, tout Qatarien souhaitant savoir ce que ressent l’auteur du tout premier but d’une Coupe du Monde historique – la première organisée dans un continent féru de football – ferait bien de se tourner vers Tshabalala.

« Ça allait forcément être le but le plus important de ma carrière, quelle que soit la suite des événements parce que ça a donné tellement de joie à tellement de personnes », explique-t-il. « Je l’aimerai toujours – il est magnifique – mais ce but me dépasse, moi, en tant que personne. »

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« Même s’il s’est produit il y a dix ans, c’est comme si c’était hier parce que je reçois des messages au quotidien à propos de ce but. Ça t’apprend l’humilité. Ce but était déjà spécial à l’époque, il est encore spécial aujourd’hui et pour moi et pour beaucoup de personnes, il restera spécial à jamais. »

Tshabalala, un but pour l'histoire1
Tshabalala, un but pour l’histoire1

La manière en plus

Il aurait pu marquer à la suite d’un cafouillage, du dos ou du tibia… Peu importe, ce but aurait de toute façon toujours défini la carrière de Tshabalala. Mais en plus, il a inscrit un but de toute beauté, autant dans la construction que dans la finition, d’une des frappes les plus pures jamais exécutées en Coupe du Monde.

« Au début, j’ai pensé lober le gardien ou faire une pichenette parce qu’il était avancé », raconte Tshabalala. « Heureusement, j’y ai réfléchi à deux fois et j’ai choisi la frappe en force.

Au moment de le frapper, le ballon a eu un léger rebond. Je pense que ça a ajouté de la puissance et je l’ai tellement bien reprise que dès que le ballon a quitté mon pied, je savais qu’il allait rentrer. »

La danse exécutée sur la ligne de touche juste après est devenue presque aussi célèbre que le but lui-même. L’ailier pouvait exulter. Après tout, il venait de réaliser un rêve d’enfant.

Rêve annoncé

« Quand ils ont annoncé en 2004 que la Coupe du Monde allait se jouer en Afrique du Sud, je n’étais personne dans le football. Mais je me souviens avoir dit à un ami à moi : ‘J’y serai en 2010, je jouerai pour l’Afrique du Sud’. Ça prouve bien l’importance de la pensée positive. »

« C’était pareil à l’approche du match. Je me voyais livrer une bonne prestation et marquer un but. À vrai dire, on le voit bien dans les célébrations parce qu’on avait répété la danse. On savait qu’on allait marquer ! », s’exclame-t-il.

Tshabalala, un but pour l'histoire2
Tshabalala, un but pour l’histoire2

Aujourd’hui âgé de 36 ans, Tshabalala a récemment fait son retour en Afrique du Sud après un passage en Turquie. « J’ai vraiment hâte de commencer ce nouveau chapitre », nous a-t-il dit à propos de son transfert au AmaZulu FC, un club ambitieux de Durban. « C’est un club au très fort potentiel qui peut devenir l’une des grosses écuries du pays. »

 
 
 
 
 
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Le joueur aux 90 sélections avec les Bafana Bafana consacre également une grande partie de son temps à sa fondation. Focalisée sur le sport avant la pandémie, elle offre aujourd’hui son aide aux plus démunis.

« J’ai la chance d’avoir pu faire beaucoup de choses ici », explique-t-il. « Le gouvernement m’a remis un permis pour pouvoir me déplacer librement pendant le confinement et on a pu donner des couvertures, du savon et d’autres produits de première nécessité aux personnes dans le besoin, des produits particulièrement nécessaires pendant l’hiver. Ce travail est très important à mes yeux. »

« Je dis toujours que, quels que soient les clubs où j’ai joué et quelle que soit la quantité de trophées que j’ai gagnés, ma plus grande fierté restera de toucher mon prochain. Ce but en 2010 a touché tant de personnes, tout comme le travail que j’accomplis aujourd’hui avec ma fondation. Si on peut se souvenir de moi pour ces deux choses, je serais le plus heureux du monde », conclut-il.

 
 
 
 
 
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